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À La Une - syrie

Carnage à la faculté d'architecture de Damas : 15 étudiants tués

Un député syrien brosse un tableau catastrophique de la situation de l'armée à Deraa.

La cafétéria de la faculté d'architecture de Damas après la chute d'obus meurtrière, jeudi 28 mars 2013. Photo Facebook

Au moins quinze étudiants ont été tués jeudi par la chute d'obus sur la faculté d'architecture dans le centre de Damas, a indiqué la télévision publique syrienne. La télévision a imputé aux "terroristes", un terme généralement utilisé par les autorités pour désigner les rebelles, l'attaque perpétrée près de la place des Omeyyades.

 

La télévision syrienne al-Ikhbariya a montré des flaques de sang, des chaises et des tables cassées dans ce qui semble être la cafétéria de la faculté et aussi des étudiants blessés transportés à l'hôpital.

 

 

"Ce que nous avons vu aujourd'hui est un crime de guerre. L'utilisation des (obus) de mortier doit cesser immédiatement. La grande majorité des personnes tuées par ces projectiles sont des civils", a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

"Les protagonistes doivent cesser de prendre les civils comme cible. Les universités de Damas et d'Alep, les plus importantes institutions éducatives du pays, ont été visées par des attaques sanglantes", a-t-il ajouté. Plus de 80 étudiants avaient été tués à la mi-janvier dans le bombardement de l'université d'Alep.

 

Depuis le début de la semaine, les rebelles ont lancé des attaques contre ce secteur où se trouvent plusieurs bâtiments officiels, notamment la télévision, faisant au moins cinq morts.

 

Les tirs d'obus et de roquettes par les insurgés se sont multipliés ces dernières semaines sur Damas, place forte du régime dont les troupes tentent de neutraliser les poches rebelles à la périphérie et empêcher les combattants d'avancer dans la capitale.

 

Mercredi, la violence a coûté la vie à 148 personnes à travers le pays, dont 63 civils, 28 soldats et 57 rebelles.

 

 

"Le moral des gens est au plus bas"

Parallèlement, un député de Deraa, berceau de la contestation en Syrie, a lancé jeudi un appel au président Bachar el-Assad pour le mettre en garde sur la situation dans cette province affirmant notamment que les rebelles contrôlaient une partie de l'autoroute reliant Damas à cette région du sud.

 

"La province de Deraa est déchirée d'ouest en est après l'évacuation de plusieurs positions militaires, pour des raisons (...) que nous ne connaissons pas. En tout cas, ce sont les terroristes du Front al-Nosra qui ont pris la place", a déclaré au Parlement Walid al-Zohbi, dont les propos étaient retransmis sur la télévision officielle

Alors que ses collègues voulaient le faire taire, il a lancé: "C'est faux que l'autoroute de Deraa est sécurisée. Depuis Kherbet Ghazalé jusqu'au poste frontalier (avec la Jordanie) elles est totalement contrôlée par les hommes armés".

 

Les rebelles syriens se sont récemment emparés dans le sud d'une bande de 25 km allant de la Jordanie à la ligne de cessez-le feu avec Israël sur le plateau du Golan, avait affirmé dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

"Nous sommes totalement exposés du côté du sud et nous n'avons qu'une seule couverture du côté de l'ouest avec la brigade 61. Le citoyen vit un enfer et le moral des gens est au plus bas", a-t-il poursuivi.

 

Armes chimiques : pas d'accord syrien pour une enquête

Par ailleurs, alors que les Nations unies ont demandé à avoir accès au territoire syriens pour y mener une enquête sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques, Damas n'a pas encore donné son "'feu vert", ont déclaré des diplomates mercredi soir.

L'ONU espère que son équipe d'enquêteurs, à la tête de laquelle a été nommé le professeur suédois Ake Sellstrom, pourra commencer à travailler dès la semaine prochaine, mais n'a pas encore trouvé d'accord avec le régime du président Bachar el-Assad sur l'étendue des investigations, ont précisé des diplomates et des responsables onusiens.

Selon l'ONU, les recherches "se concentreront dans un premier temps" sur les accusations portées par le gouvernement syrien, qui a été le premier à demander une enquête. La France et le Royaume-Uni ont de leur côté demandé à l'ONU d'étudier toutes les accusations, qu'elles viennent de l'opposition ou de Damas.

 

(Analyse : Les divisions de l’opposition, fruits des rivalités entre Doha et Riyad)

 

Des réfugiés expulsés?

Sur le plan humanitaire, la Turquie a expulsé des centaines de Syriens résidant dans un camp de réfugiés proche de la frontière syrienne à la suite de heurts avec la police militaire, a dit un responsable turc.

"Ces personnes étaient impliquées dans les violences d'hier. Elles ont été vues par les caméras de surveillance dans le camp", a dit jeudi ce responsable cité par Reuters. "De 600 à 700 personnes ont été expulsées. Les forces de sécurité continuent d'examiner les images vidéo et si elles découvrent d'autres personnes, elles seront expulsées", a-t-il ajouté. Un autre responsable a avancé le chiffre de 400 expulsions.

 

Mercredi, les réfugiés du camp de Suleymansah, près de la ville d'Akcakale, ont manifesté contre leurs conditions de vie. Ils ont lancé des pierres sur les policiers militaires qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et l'usage de canons à eau.

 

Un représentant du gouvernement a toutefois déclaré à Ankara qu'aucune expulsion n'avait été ordonnée car une telle décision serait contraire aux règles que la Turquie a temporairement instaurées pour accueillir les réfugiés fuyant la guerre civile en Syrie.

 

 

Reportage

À Tariq el-Bab, la vie après le Scud

Au moins quinze étudiants ont été tués jeudi par la chute d'obus sur la faculté d'architecture dans le centre de Damas, a indiqué la télévision publique syrienne. La télévision a imputé aux "terroristes", un terme généralement utilisé par les autorités pour désigner les rebelles, l'attaque perpétrée près de la place des Omeyyades.
 
La télévision syrienne al-Ikhbariya a...

commentaires (3)

Qui qu'ils soient les auteurs de ce CRIME ATROCE ils devraient être arrêtés et jugés. A l'ONU de s'occuper sans retard, et aux pourvoyeurs d'armes d'imposer des règles aux groupes qu'ils arment, et s'ils arment des terroristes ils devraient être jugés avec ces terroristes des crimes qu'ils commettent ou qu'ils commettraient...

SAKR LEBNAN

09 h 57, le 29 mars 2013

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Commentaires (3)

  • Qui qu'ils soient les auteurs de ce CRIME ATROCE ils devraient être arrêtés et jugés. A l'ONU de s'occuper sans retard, et aux pourvoyeurs d'armes d'imposer des règles aux groupes qu'ils arment, et s'ils arment des terroristes ils devraient être jugés avec ces terroristes des crimes qu'ils commettent ou qu'ils commettraient...

    SAKR LEBNAN

    09 h 57, le 29 mars 2013

  • INADMISSIBLE C'est de la sauvagerie dans les 2 sens... Ils sont aussi sauvages qu'ASSAD et bientôt HOLLANDE va les armer !!!! Il faut démilitariser la région...Non armer et surarmer les armées, les milices ( chiites et sunnites), les organisations terroristes ( al quaeda, al nosra etc...) NON NON NON : On ne bombarde pas des civils.. Nous avons assez enduré de la part de l'armée de ASSAD en bombardements sur nos maisons pour pouvoir tolérer la même chose envers d'autres civils. NON Je stigmatise de toute force ce genre de chose.

    Jean-Pierre EL KHOURY

    18 h 47, le 28 mars 2013

  • Mais c'est horrible !!! Quand on pense que ça se passe à même pas dix minutes d'avion de Beyrouth !

    Charles Fayad

    15 h 56, le 28 mars 2013

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