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À La Une - Liban-Sécurité

Tripoli s'embrase de nouveau après la démission de Mikati

Sunnites et alaouites avaient annoncé un cessez-le-feu entre Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen quelques heures avant l’annonce de la démission du gouvernement.

L'armée libanaise était déployée en force, vendredi à Tripoli, et tentait de riposter à l’origine des tirs. AFP PHOTO/JOSEPH EID

Le cessez-le-feu à Tripoli annoncé vers 16h par les responsables sunnites et alaouites de la capitale du Liban-Nord a volé en éclats après l’annonce de la démission du Premier ministre Nagib Mikati, originaire de Tripoli, en raison de divergences politiques majeures au sein de son gouvernement.
Quelques minutes après le discours du PM démissionnaire, des tirs ont été signalés entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh (à majorité sunnite et anti-Assad) et Jabal Mohsen (à majorité alaouite et pro-Assad), ainsi que sur la route reliant Tripoli au Akkar. Certains médias ont également fait état de tirs d’obus.
Le nouveau round de violences entre Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen avait débuté jeudi. Vendredi matin, les affrontements s’étaient propagés à d’autres quartiers – Chaarani, Maloula, Rifa et Baqqar – de cette ville multiconfessionnelle du Liban-Nord. Jusqu’au cessez-le-feu, annoncé par les deux parties et entré en vigueur à 16h.
Lors d’une conférence de presse, le comité des ulémas musulmans dans les quartiers sunnites de Kobbé et Bab el-Tebbaneh avait annoncé son engagement à respecter le cessez-le-feu. Estimant que personne n’a intérêt à poursuivre les combats, les ulémas sunnites avaient appelé les forces de sécurité à prendre la situation en main tout en se maintenant à égale distance des deux camps. Ils avaient également appelé, lors de leur conférence de presse, à l’établissement d’un plan urgent pour encourager le développement de la ville.
L’annonce des cheikhs sunnites avait été précédée d’une déclaration similaire de la part du Parti arabe démocratique (alaouite de Rifaat Eid) qui, selon son responsable médias, Abdel Latif Saleh, voulait donner l’opportunité à l’armée libanaise de prendre le contrôle de la situation et de rétablir le calme dans la capitale du Liban-Nord. 

 


« Attention, franc-tireur ! » Ceci n’est pas Homs, mais Tripoli, hier. Photo ANI


Se protéger des francs-tireurs
Au moins six personnes, dont un soldat, ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans ce nouveau round de violences. Témoignant de la violence des affrontements, une bâche a été dressée vendredi sur la route de Zahriyeh pour protéger les passants d’éventuels tirs de francs-tireurs. La circulation était quasi inexistante près des lieux des combats, alors que l’armée était déployée en force et tentait de riposter à l’origine des tirs.Une station-service atteinte par des projectiles a pris feu à Jabal Mohsen. Dans une déclaration à l’agence al-Markaziya, Ahmad Karamé, ministre d’État, a déploré, jeudi, « le chaos » au niveau de la sécurité dans le pays, jugeant « illogique et anormal » ce qui s’y passe « puisque les incidents itinérants de sécurité n’épargnent aucune région, comme si quelqu’un donnait l’ordre pour que ce genre d’abus soit commis ».

 

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