Embargo
Pendant ce temps, à Bruxelles, le général Sélim Idriss, chef d’état-major de l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles), a exhorté hier les pays européens à lever l’embargo sur les armes, qui « ne touche que les victimes » du conflit syrien alors que le régime Assad continue à « être équipé par la Russie et l’Iran ». L’ex-général de l’armée a aussi assuré que l’ASL était en mesure de contrôler les armes afin qu’elles ne tombent pas aux mains d’organisations extrémistes.
Washington a parallèlement affirmé que « de nombreux pays » entraînaient les rebelles et Londres a décidé de leur fournir voitures blindées et gilets pare-balles. Le Royaume-Uni, qui a déjà fourni environ 11 millions d’euros d’équipement non létal à l’opposition, va débloquer 15 millions d’euros supplémentaires pour l’aider, a en outre indiqué le ministre des Affaires étrangères devant le Parlement. « La perspective d’une avancée rapide » sur le plan diplomatique « est mince » et « nous devons accroître nos efforts pour prévenir les morts en Syrie, ce qui veut dire augmenter notre soutien à l’opposition », a-t-il souligné.
Un million de réfugiés
Alors que le conflit s’apprête à entrer dans sa troisième année, les Nations unies ont évoqué une « catastrophe absolue » dans le pays, en annonçant que le cap du million de réfugiés syriens avait été franchi, d’après Antonio Guterres, le chef du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Quelque 400 000 Syriens ont fui leur pays depuis le début de l’année, selon ce dernier. « Ils sont traumatisés, sans rien et ayant perdu des membres de leur famille. Près de la moitié des réfugiés sont des enfants, en majorité âgés de moins de 11 ans. »
Jusqu’au bout
Devant l’impuissance de la communauté internationale à s’entendre sur les moyens d’arrêter le conflit qui a fait plus de 70 000 morts selon l’ONU, les troupes du régime et les rebelles sont décidés à se battre jusqu’au bout. Hier encore, au moins 121 personnes ont péri dans les violences notamment dans des raids de l’armée de l’air sur la ville de Raqqa, proche de la frontière turque, ce qui n’a pas empêché sa prise totale par les rebelles, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Cette ville, chef-lieu de la province de Raqqa, « est entièrement hors du contrôle des forces du régime, après la reddition des derniers membres des renseignements militaires après deux jours de combats », a affirmé l’ONG. C’est la première capitale provinciale à tomber aux mains des insurgés depuis le début du conflit, selon elle. L’OSDH a également affirmé être inquiet quant au sort de « centaines » de miliciens prorégime et soldats qui se sont rendus aux rebelles à Raqqa. Selon l’ONG, l’armée de l’air a par ailleurs bombardé des bastions rebelles dans la province d’Idleb, près de Damas, à Homs et dans la province d’Alep.
(Sources : agences)
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