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À La Une - Liban-Syrie

L’ultimatum de l’Armée syrienne libre au Hezbollah expire aujourd’hui

« Ce qui est nouveau, c’est que le Hezbollah a commencé à bombarder les villages autour de Qousseir à partir du territoire libanais et nous ne pouvons pas l’accepter », soulignent les rebelles syriens.

L’Armée syrienne libre (ASL) a menacé de bombarder dès aujourd’hui le Hezbollah au Liban, accusé de tirer sur des localités rebelles en Syrie à partir du territoire libanais, une escalade sans précédent qui n’est pas sans pulvériser la doctrine gouvernementale de la « distanciation » à l’égard du conflit syrien.


Cette menace a été proférée, dans une déclaration hier à l’AFP, par le général Sélim Idriss, chef d’état-major de l’ASL, qui a accusé dans le passé le Hezbollah de combattre au côté du régime de Bachar el-Assad, son allié indéfectible. Mais c’est la première fois qu’il est fait état de bombardements du parti pro-iranien à partir du Liban vers la Syrie voisine.


« Ce qui est nouveau, c’est que le Hezbollah a commencé à bombarder les villages autour de Qousseir (proche de la frontière) à partir du territoire libanais et nous ne pouvons pas l’accepter », a-t-il dit depuis la Turquie, en parlant de tirs à partir du village libanais de Zeita dans la Békaa.
« Nous avons annoncé hier (mardi) que si cela ne cessait pas dans les 48 heures, l’ASL répondrait aux sources des tirs. Au terme des 48 heures, c’est-à-dire jeudi, l’ASL à Qousseir répondra aux sources des tirs et nous mobiliserons aussi les combattants dans d’autres régions », a-t-il averti.
Le responsable syrien a ajouté avoir « demandé au président et au Premier ministre libanais d’intervenir, mais jusqu’à présent nous n’avons rien entendu d’eux ». Mais un responsable du bureau du Premier ministre Nagib Mikati a dit à l’AFP que ce dernier « n’avait jamais eu de contact avec l’ASL ».

 

(Pour mémoire : L’ASL accuse le Hezbollah de mener "une invasion sans précédent" en Syrie)


En soirée, l’ASL a accusé le Hezbollah de créer des chambres d’opérations dans les villages frontaliers pour combattre les rebelles, selon al-Arabiya.


Parallèlement, l’agence turque Anatolie a affirmé que le Hezbollah avait mis ses combattants en état d’alerte dans huit villages le long de la frontière libano-syrienne, à la suite d’une attaque meurtrière de la milice syrienne rebelle Jabhat el-Nosra contre des patrouilles du parti. Selon l’agence turque, des contacts avaient été effectués entre le Hezbollah et l’ASL pour neutraliser ces régions de la guerre qui fait rage en Syrie. Cependant, précise l’agence, l’attaque menée par 13 miliciens de Jabhat el-Nosra contre une patrouille du Hezbollah dans le village de Zeita, qui a fait trois morts dans les rangs du parti chiite, a changé la donne. Le Hezbollah aurait ainsi, selon l’agence, dressé des batteries de missiles, qui se trouvaient déjà dans les villages, en direction de l’hinterland syrien.


Dimanche, le Hezbollah avait fait état de la mort de trois miliciens dans des combats contre les rebelles en Syrie, se refusant à préciser s’il s’agissait de membres du parti. Le même jour, le Conseil national syrien (CNS), l’une des principales composantes de l’opposition, a accusé le Hezbollah d’avoir lancé samedi « une attaque armée » sur Qousseir.


Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ces Libanais sont membres des Comités populaires prorégime et ont été entraînés par le Hezbollah.

 

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