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À La Une - syrie

De violents combats opposent soldats et rebelles dans le Nord syrien

Le Qatar confie l'ambassade syrienne à l'opposition.

Des combattants rebelles syriens se mettent à l'abri des bombardements des chars de l'armée loyaliste, le 30 janvier 2013, près de Damas. REUTERS/Goran Tomasevic

De violents combats entre soldats et rebelles syriens se déroulaient mercredi autour de bases militaires dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie.

"Des combats virulents entre soldats et combattants du Front al-Nosra, de Liwa al-Tawhid et de Mouhajirine, se déroulent autour d'une base appelée "la Brigade 80", dont les rebelles ont quasiment pris le contrôle", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Cette base est en charge de la sécurité de l'aéroport international d'Alep et de l'aéroport militaire al-Nairab, selon l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.

 

Mardi, les rebelles ont pris le contrôle de l'aéroport militaire al-Jarrah, s'emparant de munitions et d'avions MIG, et ont lancé des attaques contre d'autres bases aériennes dans la région où des dizaines de combattants des deux côtés ont péri.

Les rebelles ont centré leurs batailles contre les bases aériennes qui sont sources d'armes et de munitions, et pour mettre hors service les avions de combats les bombardant.

 

 

"Un désastre humain" à Alep

Entretemps, le Centre média d'Alep (anti-régime) a indiqué que l'électricité et l'eau étaient coupées pour le quatrième jour consécutif, avertissant contre "un désastre humain" dans la grande métropole du Nord.

 

Commentant la progression des rebelles à Alep, le directeur de l'OSDH Rami Abdel-Rahmane a estimé que l'armée desserre sa prise sur des parties du nord de la Syrie pour mieux sécuriser le centre.

"L'armée résiste à peine à la progression des rebelles dans les bases du nord du pays, alors qu'elle lutte avec férocité à Daraya, près de Damas et à Homs, dans le centre du pays", précise M. Abdel-Rahmane. "Le régime sait qu'il doit sécuriser des parties du territoire pour pouvoir négocier" ensuite une transition politique, dit M. Abdel-Rahmane.

 

Malgré la progression des rebelles, les avions du régime bombardaient les environs de Sfeira, au sud est d'Alep et al-Bab au nord ouest de la grande cité du nord, selon l'OSDH.

Près de la capitale, les avions du régime ont mené dix raids sur la localité rebelle de Deir al-Assafir, d'après la Commission générale de la Révolution syrienne, un réseau de militants.

 

Par ailleurs, des combats se déroulaient sur deux principales autoroutes à l'est et à l'ouest de la ville de Homs (centre), selon des rebelles. Les insurgés tentent de "diminuer la pression sur la population dans les quartiers (de Homs) encerclés et bombardés" par l'armée depuis près de huit mois, explique à l'AFP le militant Arraba Idriss via skype.

 

Au moins 190 personnes, dont 79 soldats et 76 rebelles, ont été tuées mardi en Syrie, une des journées des plus sanglantes, selon un bilan de l'OSDH. La révolte populaire déclenchée en mars 2011, s'est militarisée sous le coup de la répression menée par le régime. Plus de 70.000 personnes ont été tuées dans les violences, selon l'ONU.

 

Parallèlement, la Russie continue de livrer des systèmes de défense antiaérienne à la Syrie, a déclaré mercredi le directeur de l'agence publique russe chargée des exportations d'armes Rosoboronexport, cité par les agences russes.

"Il n'y a pas de sanctions (du Conseil de sécurité de l'ONU frappant la Syrie, ndlr). Nous continuons de remplir nos engagements sur les contrats de la vente d'équipements militaires", a souligné Anatoli Issaïkine, en précisant qu'il s'agissait de systèmes de défense antiaérienne et non d'avions.

La Russie est le principal fournisseur d'armes de la Syrie et un allié de longue date de Damas.

Moscou a bloqué à trois reprises un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression menée par le régime de Bachar el-Assad.

 

 

Le "drapeau de la Révolution" hissé à Doha

Sur le plan diplomatique, le Qatar, qui soutient la rébellion syrienne, a confié le bâtiment de l'ambassade de Syrie à Doha à l'opposition, selon un communiqué de celle-ci reçu par l'AFP.

"Le Qatar a décidé de remettre le bâtiment de l'ambassade de Syrie à Doha à Nizar al-Haraki, nommé ambassadeur par la Coalition nationale syrienne", affirme-t-elle. M. Haraki et deux cadres de l'ambassade seront considérés comme diplomates et le "drapeau de la Révolution" sera hissé sur le bâtiment.

"C'est un pas extrêmement important qui place le Qatar parmi les premiers pays amis à avoir reconnu la coalition", ajoute la Coalition créé le 11 novembre à Doha par une majorité des composantes de l'opposition pour lutter de façon unifiée contre le régime syrien.

 

Plusieurs pays arabes et occidentaux ainsi que des organisations internationales ont reconnu la Coalition de l'opposition comme "représentante légitime" des Syriens.

Interrogé par l'AFP, M. Haraki a confirmé que les autorités du Qatar avaient accepté sa nomination comme ambassadeur et qu'il entamerait sa tâche avec deux autres diplomates.

 

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