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À La Une - Santé

Une revue française publie sa liste noire des "médicaments plus dangereux qu'utiles"

Des dizaines de médicaments "à retirer du marché".

La revue française Prescrire a publié sa liste noire des médicaments à retirer du marché, selon elle. Archives AFP

La revue française Prescrire dévoile jeudi sa liste des "médicaments plus dangereux qu'utiles", pour lesquels elle demande le retrait du marché en raison des risques sanitaires "disproportionnés" qu'ils représentent par rapport aux bénéfices apportés. "Certains sont nouveaux, d'autres sont plus ou moins anciens mais encore autorisés, disponibles et promus", souligne la revue indépendante.

Cette liste noire, qui comporte plusieurs dizaines de médicaments, "à retirer du marché", a été établie sur la base d'analyses publiées dans la revue de 2010 à 2012, explique la revue.

Cette liste fait l'objet d'un dossier spécial dans son numéro de février et est mise en accès libre.

 

La publication de cette liste intervient alors qu’est lancé depuis plusieurs semaines, en France, un grand débat sur les pilules contraceptives de 3 et 4e générations, accusées de risques accrus de formation de caillots sanguins.

La ministre française de la Santé, Marisol Touraine, veut en limiter la prescription en France et a annoncé qu'elles ne seraient plus remboursées à partir de fin mars.

 

En décembre, une femme victime d'un AVC attribué à la pilule de 3e génération Méliane produite par Bayer a déposé plainte en France, déclenchant l'ouverture d'une enquête préliminaire contre Bayer et l'Agence du médicament (ANSM). Depuis, 14 autres plaintes ont été déposées visant des fabricants de pilules de 3e et 4e génération. Des dizaines d'autres plaintes seraient en cours de dépôt.

 

(Tribune : Des médicaments à la fois dangereux et salutaires)

 

Ces derniers jours, la polémique a rattrapé Diane 35, un traitement du laboratoire Bayer contre l'acné abusivement utilisé comme contraceptif et qui a fait quatre morts en 25 ans. A l'origine de plus de 120 accidents (thromboses, embolies pulmonaires, AVC...) Diane 35, commercialisée dans 116 pays dont le Liban, n'est autorisé que pour le seul traitement de l'acné en France, où son autorisation de mise sur le marché date de 1987.

Mercredi, l'Agence du médicament a annoncé la suspension d'ici trois mois de la commercialisation de Diane 35 et de ses génériques.

 

(Dossier : Pilules de troisième génération : il n’y a pas de quoi paniquer)

 

La décision prise par les autorités sanitaires d'arrêter les ventes de Diane 35 suscite des "réserves" de la part des gynécologues, a assuré le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) qui défend l'intérêt contraceptif de ce médicament antiacné.

"Diane 35 présente pour tous les gynécologues la spécificité appréciée par les jeunes femmes d'assurer leur contraception en traitant les ravages de l’acné pour certaines d’entre elles alors que bien des pilules de 2e génération peuvent les aggraver", souligne jeudi le Syngof dans un communiqué.

 

Avant la disparition de Diane 35 (groupe Bayer) et de ses génériques, les gynécologues s’interrogent sur les lacunes en matière de solutions thérapeutiques alternatives, poursuit le syndicat en évoquant l'isotrétinoïne, un traitement de l'acné sévère (Diane 35 est indiquée dans l'acné modérée, ndlr) pouvant entraîner des malformations foetales.

"La disparition de Diane en fera accroître l’usage", avance le Syngof, qui souligne par ailleurs que "Diane 35 évite des cures itératives d’antibiotiques au long cours".

 

Dans ce climat de suspicion, les industriels du médicament ont appelé à un "retour à la confiance". Le retour de la confiance "est un préalable indispensable au dialogue tant avec les pouvoirs publics qu'avec la société", a assuré jeudi Hervé Gisserot, président du Leem, fédération des entreprises du médicament

Sans citer nommément l'affaire du Diane 35, le président du Leem a relevé en France "un climat d'interrogation (...) de suspicion sur la sécurité" d'une catégorie de produits.

 

"Tout accident lié au médicament (...) interpelle les industriels" et "personne ne peut traiter avec mépris ou indifférence ce type d'événement", a-t-il affirmé. Mais "en France, très rapidement nous sommes confrontés à une sorte de malaise profond et persistant" et "chaque interrogation très rapidement se transforme en réquisitoire" contre le médicament et les acteurs, a-t-il déploré.

"Cette préoccupation concerne nos entreprises", mais aussi l'Etat qui "doit jouer son rôle de pédagogie à froid" ainsi que les médias qui ont "une responsabilité", a-t-il dit.

 

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La revue française Prescrire dévoile jeudi sa liste des "médicaments plus dangereux qu'utiles", pour lesquels elle demande le retrait du marché en raison des risques sanitaires "disproportionnés" qu'ils représentent par rapport aux bénéfices apportés. "Certains sont nouveaux, d'autres sont plus ou moins anciens mais encore autorisés, disponibles et promus", souligne la revue...

commentaires (3)

"Sacrés" Méditerranéens du SUD ! PIRE qu'en Turquie, en Albanie, en Sicile ou en Grèce.... etc.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

04 h 41, le 02 février 2013

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Commentaires (3)

  • "Sacrés" Méditerranéens du SUD ! PIRE qu'en Turquie, en Albanie, en Sicile ou en Grèce.... etc.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 41, le 02 février 2013

  • Et chez nous, on propose de les exporter ailleurs, pour empoisonner d'autres peuples, au lieu de les confisquer et de les brûler sur place...

    SAKR LEBNAN

    03 h 36, le 02 février 2013

  • Depuis tout temps les médicaments sont dangereux , mais on les découvre ainsi après avoir été placés sur le marché puis on les retire en inventant d ' autres plus nuisibles probablement . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    08 h 50, le 01 février 2013

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