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À La Une - Environnement

Mobilisation pour la multiplication des espaces verts dans les villes

Avec les maladies et la pollution en hausse, ainsi qu’une plus grande densité de la population urbaine au Liban, les espaces verts ont un rôle à jouer à plus d’un niveau.

Les régions urbaines ne représentent que 2 % de la surface mondiale. Néanmoins, des études récentes ont montré que 80 % de la population du monde habite dans les villes, et le Liban n’est pas une exception.
Ce choix de vie est censé nous assurer un logement, des soins, des interactions sociales, du travail et une éducation. On voit pourtant qu’en parallèle, le stress monte, la pollution et la maladie sont partout, sans compter que l’environnement se dégrade. MEPI-LAA, une ONG locale, a lancé son nouveau projet de campagne en vue de la multiplication des espaces verts dans les villes du Liban particulièrement touchées par la pollution et la surpopulation.
« Une telle action fonctionnera comme une chaîne, indique le président de MEPI- LAA, Ramzi Hage. Commencer par cette campagne pourrait mener à des changements bien plus importants dans le domaine de la protection de l’environnement. »
La première phase du projet de multiplication des espaces verts, auquel s’associent aussi d’autres ONG, consistera à œuvrer pour une modification de la loi qui régit ce secteur au Liban. L’association travaille auprès du ministère de l’Environnement afin d’assurer des résultats concrets à ce niveau.
« Certaines lois doivent être amendées selon nous, explique M. Hage. Nous travaillons et, en parallèle, nous lançons notre campagne sur le terrain, avec des messages sur les panneaux, des sit-in, etc. Nous serons donc en contact avec les décideurs, d’une part, et avec les citoyens libanais, d’autre part. »

Un pour cent seulement !
De telles lois devraient permettre d’augmenter les espaces verts dans les villes. Il faut savoir qu’actuellement, le pourcentage d’espaces verts dans les villes libanaises est très surprenant puisqu’il ne dépasse pas un pour cent, « et même moins », selon Ramzi Hage. « Amman et même Dubaï, la cité qu’on associe au désert, ont chacune plus de verdure que toutes nos villes combinées », affirme-t-il.

 

Ramzi Hage en compagnie du ministre de l’environnement Nazem el-Khoury, de l’ambassadrice des États-Unis Maura Connelly et des participants au projet de la campagne, lors du lancement du projet.


Si les lois ont besoin d’être amendées, selon MEPI-LAA, c’est bien qu’il y a des conséquences négatives liées au manque d’espaces verts au Liban. Selon Ramzi Hage, la conséquence la plus importante du manque d’espaces verts est celle de l’impact sur la santé de la population. « Les espaces verts jouent un rôle-clé au niveau de l’amélioration de l’état général de santé, explique-t-il. Ce sont les poumons de la ville ! Ils absorbent la majorité de la pollution. » Les arbres absorbent en effet le dioxyde de carbone et d’autres polluants, et libèrent de l’oxygène.
« Bien sûr, il y a aussi le stress qui affecte à son tour la santé, ajoute le président de MEPI-LAA. Il est important que les habitants puissent avoir accès à des jardins publics pour se reposer et respirer l’air frais, ce qui contribue à réduire ce stress quotidien. »


Le manque d’espaces verts peut, au-delà de la santé, aussi avoir un impact sur l’économie, notamment sur les secteurs du tourisme et des ventes d’appartements et de bureaux. « Beaucoup de gens sont attirés par des locaux comprenant des parcs et des jardins, souligne M. Hage. Comment peut-on apprécier une ville qui devient une masse de béton au fil des années ? »

Un droit...
Mais l’impact sur la santé, l’environnement et l’économie n’est pas le seul aspect à prendre en compte. « Contempler de beaux paysages, jouir des jardins publics et des espaces verts, c’est avant tout un droit fondamental de l’homme », affirme le président de MEPI-LAA. L’homme, rappelle-t-il, a besoin d’espaces verts pour mener tout genre d’activités. Ces espaces peuvent notamment servir d’aires de jeux pour enfants, de terrains de sports et de lieux de rencontres.
Il faut souligner qu’à ce niveau, la municipalité de Beyrouth s’engage à résoudre le problème de manque d’espaces verts dans la capitale. Elle prévoit dans les prochaines années de rénover trois jardins public et d’en créer deux, afin d’encourager les interactions entre les différentes catégories de la population.

 

 

Pour mémoire

Des jardins suspendus à Beyrouth , un projet qui prend forme !

 

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