La presse israélienne a tourné en dérision l'information rapportée mardi par la presse libanaise, sur la découverte dans un supermarché de Saïda, au Liban-Sud, de produits alimentaires israéliens.
Selon le quotidien anglophone libanais, The Daily Star, un homme faisant ses courses dans le supermarché Spinneys de Saïda a alerté la police, mardi 1er janvier, après avoir découvert un sac de poivrons produits en Israël. Arrivés sur les lieux pour enquêter, les services de sécurité ont découvert treize autres sacs de poivrons dont l'étiquette portait la mention "Israël".
"Les poivrons israéliens ont provoqué une tempête au Liban, peut-on lire dans un article publié sur le site d'information israélien YeshivaWorld. Les poivrons font maintenant l'objet d'une enquête de la police libanaise".
Même ironie du côté de l'hebdomadaire "Israël Hayom" qui titre : "L'armée libanaise appelée à combattre les poivrons israéliens". "L'armée libanaise a lancé une enquête pour déterminer comment +le fruit défendu+ est arrivé au Liban", se moque l'hebdomadaire, qui illustre son article d'une photo du président israélien Shimon Pérès exhibant un poivron rouge.
Selon Jewish Press, un quotidien israélien basé aux Etats-Unis, "les poivrons rouges et verts vendus à Spinneys sont produits en Espagne, alors que le poivron jaune provient d'Israël". "Si les trois genres de poivrons provenaient de l'Etat hébreu, l'aviation et la marine libanaises auraient sûrement été également mobilisées", s'amuse le journal, qui ajoute : "le Hezbollah aurait été convoqué s'il s'agissait de piments".
La radio israélienne Arutz Cheva se moque, de son côté, du traitement de l'affaire par les médias libanais en particulier, et arabes en général. "Le poivron israélien enrage les clients dans un supermarché libanais", peut-on lire en titre d'un article publié sur le site internet de la radio. "Encore un incident ridicule qui provient des médias arabes (...) Cette affaire absurde et ridicule a même poussé un client à contacter l'armée libanaise", poursuit-on dans la dépêche.
Le quotidien israélien Jerusalem Post a, pour sa part, préféré aborder cet incident sur un angle plus sérieux, en publiant une analyse sur l'interdiction du commerce entre les pays arabes et Israël.
Du côté des internautes, les commentaires allaient aussi bon train. "Le client a vraiment appelé l'armée ? Il a cru qu'il s'agissait d'une bombe ?", s'étonne Williamgel sur le site du quotidien Jerusalem Post.
"Il s'agit certainement d'un complot concocté par le Mossad israélien", ironise Liad-el sur le site de Jewish Press.
"Attention, il ne faut pas les manger !", avertit un autre internaute, sur le site de la radio israélienne Arutz Cheva, alors que sur Twitter, l'on met en garde contre le "poivron sioniste"
Spinneys, de son côté, a rappelé mercredi dans un communiqué son engagement à respecter le boycott des produits israéliens et s'est excusé pour l'affaire du poivron jaune.
"Malheureusement, l'un des trois poivrons dans un nombre limité de sacs portait une étiquette indiquant une origine israélienne et ni le personnel de Spinneys, ni les commerçants aux Pays-Bas, ni les douanes libanaises ne l'ont remarquée car elle était dans l'emballage et difficile à voir", a expliqué Spinneys.
Selon le supermarché, les poivrons viennent d'Espagne et une commande a été faite au distributeur néerlandais Roveg Fruit B.V le 17 décembre dernier.
commentaires (6)
TOUS à l'ouevre pour arrêter l'invasion de poivrons sionsistes, par terre, par mer et par air. YIA WAYLÉ ! TCHIRCHA7NA PARTOUT DANS LE MONDE !
SAKR LEBNAN
07 h 25, le 04 janvier 2013