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À La Une - conflit

Syrie : 40.000 personnes tuées en 2012

Trois cadavres d'enfants retrouvés à Damas, égorgés et les mains liées ; le régime pour "toute initiative" de règlement "par le dialogue".

Un combattant rebelle syrien éloigne un enfant de la rue lors de combats contre l'armée syrienne, le 31 décembre, à Alep. REUTERS/Ahmed Jadallah

Damas a affirmé lundi accueillir favorablement "toute initiative" de sortie de crise "par le dialogue" après que l'émissaire international Lakhdar Brahimi a annoncé avoir un plan pour résoudre le conflit qui ensanglante le pays depuis plus de 21 mois.

 

Insistant lundi une nouvelle fois sur un "dialogue national" auquel le régime invite régulièrement et rejetant toute "ingérence étrangère", le Premier ministre Waël al-Halaqi a également estimé que son pays se rapprochait de la "victoire".

Le régime de Bachar el-Assad dit combattre des "groupes terroristes" dans le conflit né d'une révolte populaire devenue guerre civile face à la répression de la contestation.

 

Dans un contexte d'impasse, M. Brahimi a dit dimanche avoir "parlé d'un plan avec la Russie et la Syrie", qui pourrait "être adopté par la communauté internationale".

Moscou a bloqué, avec Pékin, plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime de Damas, mais s'est récemment distancié de son grand allié.

 

L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe a proposé un plan avec "une solution politique basée sur la déclaration de Genève prévoyant un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement avec des prérogatives entières et un plan pour des élections soit présidentielles soit parlementaires".

Le plan adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie n'évoque toutefois pas le sort de M. Assad contesté depuis près de deux ans, laissant ouvertes toutes les interprétations.

La situation en Syrie "est très mauvaise et se détériore chaque jour", a mis en garde M. Brahimi.

 

(Lire aussi : Moscou se prépare à l'ère post-Assad)

 

 

40.000 tués en 2012...

Alors que 2012 s'achève sans qu'aucune solution n'ait été trouvée, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a annoncé que près de 40.000 personnes avaient été tuées cette année, soit huit fois plus qu'en 2011. Sur plus de 45.000 victimes du conflit, quelque 90% ont péri en 2012.

 

"Durant l'année 2012, l'armée a utilisé toutes sortes d'armes lourdes et mobilisé son aviation", souligne le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, "ce qui peut expliquer la brusque hausse des pertes humaines", qui se chiffre actuellement autour du millier de morts par semaine.


Le régime a commencé à utiliser ses redoutables chasseurs-bombardiers en juillet 2012, tandis que les rebelles ont saisi des armes de plus en plus lourdes au fil de leurs avancées sur le terrain, en prenant notamment des stock d'armes à l'armée régulière.

De fait, la guerre civile n'en finit pas, d'épisodes sanglants en découvertes macabres. Lundi, trois cadavres d'enfants ont été retrouvés à Damas, égorgés et les mains liées, au lendemain de la découverte également dans la capitale d'une trentaine de corps torturés et défigurés, selon l'OSDH.

Le réseau de militants de la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS) a ajouté que "leurs têtes ont été coupées et défigurées au point qu'il n'est plus possible de les identifier", accusant les "chabbihas", les milices du régime, d'être derrière ces "exécutions sommaires".

 

Il était impossible de confirmer ces informations de source indépendante en raison des restrictions imposées par les autorités aux médias étrangers et aux organisations internationales.

 

 

(Lire aussi : Le conflit en Syrie ternit les fêtes de fin d'année au Liban

 

A travers le pays, les bombardements aériens et à l'artillerie de l'armée et les combats entre soldats et rebelles ont encore fait au moins 102 morts lundi, dont 42 civils parmi lesquels des femmes et des enfants, selon un bilan provisoire de l'OSDH.


L'armée, qui veut garder à tout prix la main haute sur la capitale, a bombardé la périphérie de Damas où des renforts militaires ont afflué, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires.

 

L'armée turque a par ailleurs catégoriquement démenti que quatre de ses pilotes de chasse soient tombés aux mains du régime, près d'Alep (nord), après avoir tenté d'infiltrer un aéroport militaire avec un groupe armé, comme l'a affirmé le quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir.

 

Sur le plan économique, la situation est également sombre. Selon les dernière statistiques officielles, l'inflation en septembre dépassait de 48% celle de l'année précédente. Quant à la livre syrienne, en chute libre depuis le début du conflit, elle s'échangeait à 77,74 livres contre un dollar au taux de change officiel, contre 55 livres fin 2011. Un changeur a affirmé à l'AFP qu'au marché noir le dollar valait 93 livres.

 

Enfin, en ce qui concerne les réfugiés syriens, qui fuient leur pays, leur nombre en Suède a été multiplié par dix en 2012 jusqu'à constituer le premier groupe de demandeurs d'asile, une tendance qui devrait se confirmer en 2013, selon la radio publique suédoise.

 

Reportage

La vieille ville d'Alep est devenue un champ de ruines

 

Rétrospective

Syrie : Une année de larmes et de sang
Damas a affirmé lundi accueillir favorablement "toute initiative" de sortie de crise "par le dialogue" après que l'émissaire international Lakhdar Brahimi a annoncé avoir un plan pour résoudre le conflit qui ensanglante le pays depuis plus de 21 mois.
 
Insistant lundi une nouvelle fois sur un "dialogue national" auquel le régime invite régulièrement et rejetant toute "ingérence...

commentaires (1)

Comment un être dit "être humain" peut-il égorger un enfant ?? Ce n'est sûrement pas un être humain. C'est un monstre. C'est un animal sauvage de la pire espèce.

Halim Abou Chacra

22 h 30, le 31 décembre 2012

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Commentaires (1)

  • Comment un être dit "être humain" peut-il égorger un enfant ?? Ce n'est sûrement pas un être humain. C'est un monstre. C'est un animal sauvage de la pire espèce.

    Halim Abou Chacra

    22 h 30, le 31 décembre 2012

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