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À La Une - Correspondance

Barack Obama, quatre serments présidentiels au lieu d’un

La première fois n’était pas la bonne.

« Je jure solennellement que j’accomplirai fidèlement la tâche de président des États-Unis et je ferai de mon mieux pour préserver, protéger et défendre la Constitution des États-Unis. » C’est ce qu’affirme, la main sur la Bible, devant le chef de la Cour suprême, en présence de sa famille et de hauts responsables, tout chef d’État américain nouvellement élu, avant de prendre en charge ses nouvelles fonctions. Une fois fait ce serment, l’heureux candidat entre immédiatement dans l’histoire.
Ce qui n’est pas le cas pour le président Barack Obama qui aurait eu à répéter quatre fois ce serment : deux fois avant d’entamer son premier mandat (de 2008 à 2011) et deux fois le second. Cela à cause de vices techniques, dus soit à des erreurs humaines, soit à des circonstances indépendantes de toute volonté. Cette cérémonie devait avoir lieu dans la plus grande discrétion, telle que stipulée par l’article II de la Constitution. Ainsi, l’investiture présidentielle doit se dérouler sans le moindre écart sur l’esplanade du Capitole. La première prestation de serment d’Obama en 2008 a dû être répétée car le chef de la Cour suprême, John Robert, avait trébuché sur les mots. Et comme le rattrapage est, semble-t-il, inadmissible, le nouveau président a été réassermenté dans l’après-midi même, en petit comité, à la Maison-Blanche.

Le 20 janvier à midi
Pour son second mandat, c’est le calendrier qui vient brouiller les choses. Toujours selon la Constitution, à laquelle il ne faut pas déroger d’un iota, l’inauguration de la présidence doit avoir lieu le 20 janvier à midi. Or cette année, le 20 janvier 2013 tombe un dimanche. Il n’est toutefois pas question de perturber ce jour de repos des citoyens (cela n’étant pas mentionné dans la Constitution), mais il faut coller à cette date coûte que coûte. Il a donc été décidé que le président Obama ferait le serment ce jour-là sans pompe et également le lendemain, lundi 21 janvier. Ce grand cérémonial comprend notamment une parade et la traversée, en partie à pied, par le couple présidentiel du chemin allant du Congrès jusqu’à la Maison-Blanche.


Il est à noter que sept présidents, avant Barack Obama, ont eu à effectuer ce doublé, toujours à cause du cycle du calendrier. Par ailleurs, il est souvent arrivé, par le passé, que l’ordonnance de cette fameuse cérémonie du serment ait été chamboulée par des circonstances inattendues. Ainsi, Lyndon Johnson a été assermenté par une femme (une première), la juge fédérale Sarah T. Hughes, à bord de l’avion Air Force One qui le ramenait à Washington juste après l’assassinat de John F. Kennedy.

 

Quant au symbole que l’on prend à témoin en jurant, il peut différer. La Bible est généralement utilisée. Théodore Roosevelt, lui, s’en est passé, se contentant de lever la main. Lyndon Johnson, le catholique, a posé la main sur un missel. George Washington, pour sa part, a été le premier à embrasser la Bible une fois son serment prononcé et son exemple a été suivi jusqu’à Dwight Eisenhower, qui a rompu la tradition en psalmodiant sa propre prière.


Reste que le « So help me God » (que Dieu me vienne en aide), parfois prononcé par les élus, n’est pas inclus dans la formule constitutionnelle. À chacun, s’il le désire, d’implorer publiquement ou pas l’aide divine. Beaucoup le font, y compris le président Obama.

 

 

Pour mémoire :

Obama désigné comme la "personne de l'année 2012"

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