Rechercher
Rechercher

À La Une - Ésotérisme

Sur Terre le 21 décembre : l’Apocalypse au bunker ou au bistrot

Prix qui flambent, menus de « fin du monde », vente d’abris... Le calendrier maya aura généré des flots d’argent.

La prophétie des Mayas précipitera demain quelques crédules vers l’abri le plus proche, mais les terriens comptent plutôt fêter la fin du monde au bistrot, à Hong Kong comme à Sydney. Vente d’abris clef en main, stockage de provisions, prix d’hôtels qui flambent, menus spéciaux «fin du monde», suppléments de magazines, visites sur les lieux «sacrés»... Une chose est sûre, le calendrier maya aura généré des flots d’argent dans le monde entier.
Au Mexique et dans les pays d’Amérique centrale où régna autrefois cette civilisation (Belize, Guatemala, Honduras, Salvador), la fin du monde dope depuis des mois une industrie touristique malmenée par la crise. Conférences, reconstitutions de rituels, événements spéciaux, sons et lumières... Les anciens sites mayas attireront les foules demain. Et tant pis si des indigènes s’indignent. Au Honduras, le président lui-même assistera à une
cérémonie.


Énergies positives? Forces telluriques? Ancien lieu de culte?... Parfois sans que l’on sache trop pourquoi, quelques sites ont la réputation d’être à l’abri de l’Apocalypse. En Bolivie, une cérémonie religieuse sera organisée sur l’île du Soleil, sur le lac Titicaca, le plus haut du monde. C’est là, dit la légende, que naquirent les fondateurs de l’empire inca. Au Brésil, le village d’Alto Paraiso, à «l’énergie mystique» réputée, se prépare depuis des années au dernier jour sur Terre, de quoi drainer des centaines de fidèles ou curieux. C’est sa forme en pyramide qui vaut à la montagne serbe de Rtanj, à 200 km de Belgrade, une réputation similaire. Du coup, pour ce solstice d’hiver, les «experts en énergie» comptent y voir une lumière particulière. Le pic de Bugarach, dans le sud-ouest de la France, est déjà victime de sa réputation d’abri anti-apocalypse, à tel point que des hôtels réclament jusqu’à 1500 euros pour la fameuse nuit. Payable d’avance, fin du monde ou pas. Inquiètes pour la sécurité, les autorités ont lancé un appel pour tenter de dissuader la foule de venir. Le village de Sirince, dans l’ouest de la Turquie, est aussi censé être épargné par Armageddon car c’est de là que la Vierge Marie serait montée au paradis. Résultat, les 400 lits des hôtels de la région sont tous réservés.


À défaut de lieux sacrés, ceux qui redoutent l’Apocalypse peuvent au moins se réfugier dans ce que l’homme a construit de plus solide. Aux États-Unis, individualisme oblige, ils sont déjà nombreux ceux qui se préparent à un cataclysme, d’origine humaine ou naturelle. Au fond d’abris antinucléaires ou de caves transformées en bunkers, survivalistes attendent le «doomsday» de pied ferme. Pour 9700 euros, les plus riches des Moscovites pourront toujours briguer une des 300 places proposées dans un bunker de l’époque stalinienne, à 65 mètres sous terre, avec reportage en direct d’une télévision locale.


En Asie toutefois, du Japon à l’Inde, la fin du monde semble surtout l’occasion de faire la fête et d’actionner le tiroir-caisse. «Ça pourrait être votre dernière danse, alors ne la manquez pas!» invite le bar Sky de New Delhi. À Hong Kong, des restaurants proposent des menus spéciaux, l’un deux promettant d’oublier l’addition... en cas d’Apocalypse.

 

À Sydney, les fêtards sont invités à participer à une «fête de fin du monde». Raj Kumar Sharma, astrologue de Bombay, se veut «rassurant»: la fin du monde n’est pas pour demain puisque la troisième guerre mondiale doit débuter d’ici à 2052.


Sur fond de calendrier maya, avec un zest de Nostradamus, les réseaux sociaux de Corée du Sud ont eux débusqué le Cavalier de l’apocalypse: le chanteur Psy, interprète du tube planétaire Gangnam Style, qui fera danser plus d’un fêtard du dernier jour. La preuve, sa vidéo devrait atteindre le milliard de vues sur YouTube... le 21 décembre.
(Source : AFP)

 

 

Pour mémoire :

Mayas et fin du monde : un film de 14 minutes remet les pendules à l'heure

La prophétie des Mayas précipitera demain quelques crédules vers l’abri le plus proche, mais les terriens comptent plutôt fêter la fin du monde au bistrot, à Hong Kong comme à Sydney. Vente d’abris clef en main, stockage de provisions, prix d’hôtels qui flambent, menus spéciaux «fin du monde», suppléments de magazines, visites sur les lieux «sacrés»... Une chose est sûre, le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut