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À La Une - Droit

Le Liban lance enfin une stratégie nationale pour les droits de l’homme

Le Liban peut enfin s’enorgueillir d’être le premier pays arabe à se doter d’une stratégie nationale pour les droits de l’homme. Pour l’un des artisans de la Charte universelle, une telle stratégie était une nécessité imminente dans un pays où ces droits sont bafoués à plus d’un niveau.
Fruit d’une collaboration étroite entre les différentes autorités concernées (ministères, commissions parlementaires, services de sécurité, magistrats...), le Programme des Nations unies pour le développement, le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme et la société civile, cette stratégie a été élaborée sous la direction et la supervision de la commission parlementaire des Droits de l’homme. Elle sera officiellement lancée aujourd’hui au cours d’une cérémonie organisée au Parlement.


« La stratégie nationale des droits de l’homme est inspirée de la Charte universelle du même nom, explique à L’Orient-Le Jour le président de la commission parlementaire des Droits de l’homme, Michel Moussa. C’est une réponse à l’appel lancé, en 1995, à Vienne par les Nations unies à l’intention des pays afin qu’ils se dotent d’une telle stratégie », ajoute-t-il.


Au total, vingt et un chapitres sont prévus dans le cadre de cette stratégie dont la mouture finale a nécessité six années de travail : l’indépendance de la justice, les procédures d’interrogatoire et d’arrestation, la torture et la maltraitance, l’arrestation arbitraire, les prisons, la peine de mort, la liberté d’expression, de pensée et de la presse, la liberté des associations, l’écoute, le droit au travail et à la Sécurité sociale, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit à l’habitat, le droit à la culture, le droit à un environnement sain, les droits de la femme, les droits de l’enfant, les droits des personnes handicapées, les ouvriers et les immigrés, les droits sociaux et économiques des réfugiés non palestiniens et les droits sociaux et économiques des réfugiés palestiniens.
« Les documents de travail tiennent compte de l’état des lieux, poursuit M. Moussa, c’est-à-dire des conventions ratifiées par le Liban dans chacun des secteurs, ainsi que des failles législatives et exécutives. Des recommandations sont émises en vue des solutions. »

Un délai de six ans
Cette stratégie nationale pour les droits de l’homme n’est que le premier jalon d’un travail qui ne fait que commencer. Dans une première étape, un délai de six ans (de 2013 à 2019) – renouvelable si cela s’avère nécessaire – a été prévu pour atteindre les objectifs prévus. « Ce document constitue une base pour le travail qui doit être entrepris », insiste M. Moussa, qui explique que la stratégie doit être « adoptée sur le plan moral par le Conseil des ministres et la Chambre ». Toutefois, pour garantir sa mise en œuvre, M. Moussa a indiqué qu’avec le député Ghassan Moukheiber, rapporteur de la commission parlementaire des Droits de l’homme, « nous avons présenté un projet de loi pour la création d’un comité national indépendant qui aura pour mission principale de contrôler la mise en œuvre de la stratégie ».


Insistant sur le rôle de la société civile au cours de la prochaine étape, M. Moussa affirme que le plus grand défi pour les prochaines années serait « l’application de la stratégie ».

Le Liban peut enfin s’enorgueillir d’être le premier pays arabe à se doter d’une stratégie nationale pour les droits de l’homme. Pour l’un des artisans de la Charte universelle, une telle stratégie était une nécessité imminente dans un pays où ces droits sont bafoués à plus d’un niveau.Fruit d’une collaboration étroite entre les différentes autorités concernées...

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