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À La Une - Étude

Liban : L’OIT répertorie les ONG qui s’occupent des employées de maison migrantes

Pousser les associations locales à une meilleure coordination et étendre leur travail à l’ensemble du Liban est un des objectifs de l’Organisation internationale du travail dans son combat pour la cause de la main-d’œuvre domestique étrangère.

Dans le cadre de l’action qu’elle mène pour le respect des droits de la main-d’œuvre migrante domestique au Liban, l’Organisation internationale du travail (OIT) a publié hier une cartographie détaillée des services délivrés à ces travailleurs par les différentes associations locales et internationales. Un travail réalisé avec la collaboration de l’Agence suisse pour le développement et la coopération, et financé par l’Union européenne.


L’objectif d’une telle étude, qui s’étale de l’année 1980 à l’année 2012, est de mettre en relief les plans d’action des ONG dans le pays, mais surtout d’identifier les régions mal desservies, les chevauchements et les besoins sur l’ensemble du territoire. L’événement s’est déroulé avec la participation de la directrice régionale de l’OIT, Nada al-Nashif, de la représentante du ministre du Travail, Marilyn Atallah, et du représentant de l’Union européenne, Diego Escalona Paturel. Il a également vu la participation des ambassadrices des Philippines, Leah M. Basinang-Ruiz, et d’Espagne, Milagros Hernando, ainsi qu’un représentant de l’ambassade d’Indonésie.


« Cette cartographie est un petit pas pour que le travail domestique devienne un travail décent, a noté Nada al-Nashif, présentant l’événement. Car on ne peut plus laisser la place à l’inégalité, la maltraitance et l’exploitation. On ne peut plus non plus ignorer les plus vulnérables. » La directrice de l’OIT espère aussi que les autorités libanaises mettront très prochainement en place une loi locale qui prenne en considération la main-d’œuvre migrante domestique. Elle œuvre aussi pour que la situation des travailleurs migrants s’améliore non seulement au Liban, mais dans l’ensemble des pays arabes. Ces derniers emploient plus de 22 millions de travailleurs migrants, dont la plupart sont des femmes employées de maison.


Le travail entrepris a souligné, par exemple, que la majorité des associations œuvre dans le Grand Beyrouth et ses environs. Les services dans les régions éloignées sont donc limités et moins diversifiés. Parfois même inexistants. L’étude a aussi mis en lumière le manque de fonds alloués à une cause qui n’est pas populaire et qui mobilise encore trop peu de volontaires.


Que de projets n’ont jamais abouti par manque de fonds ! La coordinatrice du projet de recherche au sein de l’OIT, Marie-José Tayah, a indiqué, à ce propos, que seules 250 personnes travaillent au Liban sur le dossier de la main-d’œuvre migrante. « Si on estime le nombre d’employées de maison étrangères au Liban à 220 000 personnes environ, cela ne représente pas grand-chose », a-t-elle déploré. D’autant que les employées de maison elles-mêmes n’ont pas la possibilité de réclamer leurs droits. « Ce sont les associations qui le font pour elles », a noté Zeina Mezher, coordinatrice locale du projet.


« D’où la nécessité pour les 18 associations qui s’occupent de la main-d’œuvre migrante de coordonner leur action », a-t-elle ajouté. Car une meilleure coordination pourrait permettre de mieux couvrir géographiquement le pays. Elle permettrait aussi d’apporter l’assistance nécessaire à la main-d’œuvre domestique dans tous les domaines, comme une assistance en cas de maltraitance ou d’agression sexuelle, un soutien juridique, une assistance aux personnes sans papiers, des sessions de formation pour le développement des capacités, un service pastoral, un soutien familial, des soins médicaux ou autres.
L’initiative ne peut qu’être saluée. Elle montre une fois de plus la détermination de l’OIT à faire avancer la cause des travailleurs migrants au Liban.

Dans le cadre de l’action qu’elle mène pour le respect des droits de la main-d’œuvre migrante domestique au Liban, l’Organisation internationale du travail (OIT) a publié hier une cartographie détaillée des services délivrés à ces travailleurs par les différentes associations locales et internationales. Un travail réalisé avec la collaboration de l’Agence suisse pour le...

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