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À La Une - Proche-Orient

En six jours, les raids israéliens ont fait plus de 100 morts à Gaza

Ban Ki-moon arrive au Caire pour oeuvrer à une trêve

Un avion de combat israélien décollant d'une base militaire, le lundi 19 novembre 2012. Jack Guez/

Les bombardements israéliens sur Gaza ont continué lundi ainsi que les tirs de roquettes sur Israël, mais avec moins d'intensité, à la veille de la visite du chef de l'ONU à Jérusalem et d'une délégation arabe dans le territoire palestinien.

 

Les raids aériens israéliens ont fait lundi 23 morts, portant à plus de 100 le nombre de tués en six jours d'offensive, selon des sources médicales à Gaza.

 

Il n'y a guère d'endroit sûr dans la bande de Gaza, aucune parcelle de ce territoire exigu où s'entassent 1,6 million de Palestiniens qui soit à l'abri d'une frappe.

 

"Mes enfants sont terrifiés. Mon fils de six ans Mohamed refuse de manger et me suit partout. Toutes les 10 minutes, il me demande quand est-ce qu'on va mourir?", raconte une mère de 37 ans, Oum Jihad, qui s'est installée chez des proches à Khan Younès, dans le sud du territoire, moins soumis aux raids.

Elle a quitté l'appartement familial au neuvième étage d'un immeuble de la ville de Gaza, pilonnée sans répit depuis le début de l'opération "Pilier de défense" visant à mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes.

 

Par ailleurs, des centaines de Palestiniens ont participé lundi matin à Gaza aux funérailles de neuf membres de la famille al-Dallou, tués la veille par une frappe israélienne sur leur maison.

"Est-ce que les enfants tirent des roquettes ?", criait la foule en portant les cadavres de quatre enfants qui ont péri lors du raid sur un immeuble d'un quartier nord de la ville de Gaza.

 

(Repère : Iron Dome : chaque tir de batterie revient à environ 50.000 dollars)

 

Lundi encore, un cadre militaire du Jihad islamique et chef de la propagande, Ramez Harb, a été tué dans une frappe sur un centre de médias au coeur de la ville de Gaza, selon des sources au sein du mouvement radical.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir visé une cache utilisée par de hauts cadres du Jihad islamique impliqués dans les tirs de roquettes contre le sud d'Israël à partir du nord de la bande de Gaza.

 

En Cisjordanie, un Palestinien blessé samedi dans des affrontements avec l'armée israélienne lors d'une manifestation de solidarité avec Gaza, est mort lundi de ses blessures, selon des sources médicales palestiniennes.

Il s'agit du premier mort palestinien en Cisjordanie depuis le déclenchement de l'offensive contre la bande de Gaza il y a cinq jours.

 

A Ramallah, les dirigeants des mouvements Fateh, Hamas et Jihad islamique en Cisjordanie ont promis de mettre "fin à la division" interne, en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

 

Une secouriste évacue une Palestinienne, blessée dans un bombardement israélien, dans la ville de Gaza, le 19 novembre. REUTERS/Yasser Gdeeh

 

 

Face à la menace d'une escalade majeure -Israël agite depuis plusieurs jours la menace d'une intervention terrestre-, les tractations et visites diplomatiques battent leur plein.

 

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont appelé à la cessation "immédiate" des hostilités, en affirmant qu'un cessez-le-feu serait "dans l'intérêt de tous".

L'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, reçu lundi à Jérusalem par le président israélien Shimon Peres, a dit espérer un arrêt des hostilités dans les jours qui viennent. Il a précisé que l'Egypte, le Qatar, les Etats-Unis et l'ONU travaillaient en faveur d'un cessez-le-feu.

 

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, doit se rendre mardi à la tête d'une délégation ministérielle à Gaza comprenant le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu et le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki.

 

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, arrivé lundi soir au Caire pour oeuvrer à une trêve, se rendra ensuite à Jérusalem, où il doit être reçu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.

 

Le ministre allemand des Affaire étrangères Guido Westerwelle s'entretiendra également avec ces deux dirigeants mardi.

 

Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, n'a pas écarté lundi une trêve avec Israël dans le conflit de Gaza, mais a insisté sur une levée du blocus de l'enclave. "Nous ne sommes pas contre un apaisement, mais nous tenons à nos demandes, la fin de la brutalité, la fin de de l'agression et la levée du blocus", a dit M. Mechaal au Caire, où il se trouve pour des discussions avec les autorités égyptiennes, engagées dans des efforts de médiation.

"Nous sommes pour un cessez-le-feu, mais Israël doit cesser son agression" contre le territoire dirigé par le Hamas, a-t-il martelé.

 

View Tirs de roquettes palestiniennes sur Israël in a larger map

 

L'opération "Pilier de défense" a pour objectif de neutraliser les groupes armés palestiniens de Gaza. Mais dans la bande de Gaza surpeuplée, les pertes civiles, "inévitables" au fur et à mesure que continuent les bombardements pourraient "miner la légitimité internationale" de l'opération, a mis en garde lundi l'expert militaire du Haaretz.

 

Selon l'armée israélienne, 42 roquettes ont été tirées lundi depuis le territoire palestinien et 19 autres interceptées par le système anti-missile Iron Dome.

 

Depuis le début de l'offensive mercredi, près d'un millier de roquettes ont été tirées, dont au moins cinq dans la région de Tel-Aviv. De son côté, l'armée a atteint plus de 1.350 cibles à Gaza.

 

  

 

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Les raids aériens israéliens ont fait lundi 23 morts, portant à plus de 100 le nombre de tués en six jours d'offensive, selon des sources...

commentaires (6)

Beaucoup MOINS qu'en sœur-syrie.....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 17, le 19 novembre 2012

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Commentaires (6)

  • Beaucoup MOINS qu'en sœur-syrie.....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 17, le 19 novembre 2012

  • Tout ça c'est pour saboter la demande Palestiniennne à l'ONU de devenir membre non participant, pour le moment, et pour que les deux fanatiques gagnent aux élections en se présentant comme les défenseurs de la maison...

    SAKR LEBNAN

    13 h 05, le 19 novembre 2012

  • Proches d'une trêve donc...et à part les morts et les destructions,qu'est ce qui aura changé?Ben...rien en fait!Siplutôt,nous voyons une fois de plus à quel point les frères arabes sont prêts à soutenir les palestiniens...

    GEDEON Christian

    11 h 08, le 19 novembre 2012

  • RIEN n'a changé : Ils suivent la même politique que Moubarak ces "frères?" !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    08 h 37, le 19 novembre 2012

  • Les racistes n'oseront pas y aller , ils trouvent des prétextes de donner une chance à la trêve, mais la vérité est que s'il pouvait le faire sans que cela ne leur coute rien en vie humaines, ils l'auraient fait depuis belle lurette, c'est comme attaquer la nouvelle puissance régionale, l'IRAN, on entend que des menaces mais le prix a payer est innaceptable pour le régime raciste. Qu'attendent les bensaoudettes pour décider d'envoyer des armes, ne serait ce que ça, ne seraient ils forts que sur des alaouites ?? shame on you !!

    Jaber Kamel

    06 h 25, le 19 novembre 2012

  • Triste cette mort gratuite devant les yeux des arabes tous impuissants . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    05 h 00, le 19 novembre 2012

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