Rechercher
Rechercher

À La Une - Révolte

Israël tire des coups de semonce contre la Syrie, une première depuis 1973

Réunie à Doha, l'opposition syrienne parvient à un accord de principe pour s'unifier.

Des soldats israéliens et un membre des Forces de maintien de la paix de l'ONU inspectent la frontière dans la partie du plateau du Golan occupée par Israël. AFP PHOTO/JALAA MAREY

L'armée israélienne a tiré dimanche des coups de semonce en direction de la Syrie à la suite de la chute d'un obus de mortier syrien dans le nord d'Israël, a indiqué un communiqué militaire israélien.

La radio publique israélienne a précisé que les soldats avaient tiré vers un secteur proche d'une position de l'armée syrienne, le premier incident du genre depuis la fin de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973.

 

Selon des sources militaires israéliennes, les artilleurs israéliens ont délibérément manqué la position syrienne. Les mêmes sources ont précisé à l'AFP que l'armée avait utilisé un missile antichar Tamuz à haute précision.

 

Plus tôt dans la journée, le ministre de la Défense Ehud Barak avait averti que l'armée israélienne ripostera si des tirs syriens s'abattent à nouveau sur le plateau du Golan.

L'Etat hébreu avait déjà sommé il y a plusieurs jours Bachar el-Assad de mettre fin aux opérations militaires contre les insurgés aux abords de ce territoire syrien occupé depuis 1967. "Le message a certainement été relayé. Je ne peux garantir qu'aucun obus ne tombera. Si un obus tombe, nous riposterons", a déclaré Ehud Barak sur les ondes de la radio militaire.

 

Plusieurs obus de mortier se sont déjà abattus sur le plateau. L'un d'eux a touché une colonie israélienne mais n'a pas explosé. Le gouvernement israélien a en outre protesté ce mois-ci auprès des Nations unies après l'incursion de chars syriens dans une zone démilitarisée du Golan. Un tir perdu a par ailleurs touché un véhicule militaire, selon Tsahal.

 

Ehud Barak a ouvertement souhaité jeudi la victoire des rebelles et le départ d'Assad. "Il s'agit d'un problème syrien qui pourrait devenir le nôtre", a quant à lui averti le général Benny Gantz, chef d'état-major de l'armée.

 

Parallèlement, à Doha, les composantes de l'opposition syrienne ont paraphé dimanche un accord sur la constitution d'une "coalition nationale" pour unifier leurs efforts dans la lutte contre le régime de Bachar el-Assad, a déclaré un dirigeant de l'opposition.

"Nous avons paraphé l'accord", fruit d'un compromis après d'intenses négociations entre les partis d'opposition, dont le Conseil national syrien (CNS), a indiqué Sadreddine Bayanouni, ancien chef des Frères musulmans de Syrie, devant des journalistes.

 

Un autre opposant, Ziad Abou Hamdan, a affirmé à l'AFP qu'il n'y avait "plus aucune divergence" entre les composantes de l'opposition et que les discussions portaient maintenant sur "la formation d'un gouvernement intérimaire".

 

L'opposition s'est également entendue sur "l'unification des conseils militaires" combattant le régime syrien.

 

Les réunions des groupes de l'opposition syrienne avaient commencé jeudi à Doha, sous l'égide de la Ligue arabe et du Qatar, mais le CNS bloquait jusque-là l'accord de crainte de se voir marginalisé.

Le CNS a été soumis à d'intenses pressions arabes et internationales samedi soir pour accepter une unification de l'opposition afin de lutter de manière plus efficace contre le régime Assad.

 

(Lire aussi : Georges Sabra, nouveau président du CNS)

 

Sur le terrain, l'aviation syrienne a effectué dimanche des raids contre la ville frontalière de Boukamal, près de l'Irak, et bombardé des positions rebelles près de Damas et dans la métropole du Nord, Alep, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des combats faisaient également rage près de Rass al-Aïn, dans le Nord-Est, près de la frontière turque, selon cette organisation.

Par ailleurs, des affrontements entre l'armée et les rebelles ont éclaté vers minuit à Harasta, dans la banlieue nord-est de Damas, et des obus sont tombés sur la localité de Yalda (sud), selon cette ONG.


Les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain, ont fait état d'intenses tirs d'artillerie par les forces du régime dans la nuit contre les régions au sud-ouest de la capitale ainsi que sur Yabroud (nord).

 

Ces violences interviennent au lendemain d'une nouvelle journée sanglante, durant laquelle 121 personnes ont été tuées, dont onze civils à Daraya, une localité au sud-ouest de Damas, qui avait été le théâtre en août d'un terrible massacre.

 

(Reportage : Damas s’enfonce dans une longue guerre)

 

"L'armée et les forces de sécurité ont commencé une opération de nettoyage de la province de Damas, qui devrait s'achever dans quelques jours", affirmait dimanche le quotidien al-Watan, proche du pouvoir.

"La province de Damas sera déclarée alors zone sécurisée", ajoutait le quotidien, citant une source de sécurité.

 

A Alep, où une bataille fait rage depuis le 20 juillet, des obus de mortier sont tombés sur les quartiers rebelles de Chaar (est), d'As-Soukkari (ouest) et Halab al-Jadida (ouest), selon l'OSDH.

 

Signe que les violences empirent, 11.000 Syriens ont fui le pays en 24 heures, dont 9.000 pour la Turquie, un chiffre record, a indiqué vendredi le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés.

 

Dans une interview a une télévision russe diffusée cette semaine, M. Assad s'est montré inflexible et a exclu de quitter le pouvoir ou le pays. Il a réaffirmé mener une "guerre contre le terrorisme" qui risque d'être "longue".

M. Assad, dont le mandat prend fin en 2014, a assuré que les urnes diraient "très simplement" s'il devait "rester ou partir".

 

Le conflit a été déclenché le 15 mars 2011 par la répression par le régime d'un mouvement de contestation populaire qui s'est militarisé au fil des mois, et aucune issue n'est en vue malgré la dévastation et la mort, selon l'OSDH, de plus de 37.000 personnes.

 

L'armée israélienne a tiré dimanche des coups de semonce en direction de la Syrie à la suite de la chute d'un obus de mortier syrien dans le nord d'Israël, a indiqué un communiqué militaire israélien.
La radio publique israélienne a précisé que les soldats avaient tiré vers un secteur proche d'une position de l'armée syrienne, le premier incident du genre depuis la fin de la guerre...

commentaires (1)

J'ai bien aimé le "accord de principe", qui veut dire en termes plus clair, "division de fait". Avec l'élection de Geaoges Sabra, je dirai qu'on attrape pas de mouches avec du vinaigre.Pour la déclaration de yahoud barack, on est enfin fixé sur qui les sio sont pour: les mercenaires, ça doit faire taire tous ceux qui voyaient une "alliance" entre la Syrie légitime et les sio, ensuite vous n'en avez pas marre d'avertir les iraniens, les palestiniens de Gaza, les syriens , le hezbollah messieurs les racistes, tirez les 1ers, pour voir.Et enfin pourquoi quand l'obscur agence de l'osdh parle des morts de côté de la légitimité, il s'agit toujours de soldats, et du côté des mercenaires, c'est toujours des civils. Sortez du bois messieurs les "osdh".

Jaber Kamel

05 h 34, le 11 novembre 2012

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • J'ai bien aimé le "accord de principe", qui veut dire en termes plus clair, "division de fait". Avec l'élection de Geaoges Sabra, je dirai qu'on attrape pas de mouches avec du vinaigre.Pour la déclaration de yahoud barack, on est enfin fixé sur qui les sio sont pour: les mercenaires, ça doit faire taire tous ceux qui voyaient une "alliance" entre la Syrie légitime et les sio, ensuite vous n'en avez pas marre d'avertir les iraniens, les palestiniens de Gaza, les syriens , le hezbollah messieurs les racistes, tirez les 1ers, pour voir.Et enfin pourquoi quand l'obscur agence de l'osdh parle des morts de côté de la légitimité, il s'agit toujours de soldats, et du côté des mercenaires, c'est toujours des civils. Sortez du bois messieurs les "osdh".

    Jaber Kamel

    05 h 34, le 11 novembre 2012

Retour en haut