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À La Une - Polémique

Nasrallah : Le drone abattu en Israël appartient au Hezbollah, et ne sera ni le premier ni le dernier...

Commentant l’explosion de Nabichit, le secrétaire général du Hezbollah estime « logique que la résistance soit répartie partout sur le territoire (...) et veille à maintenir secrètes ses méthodes ».

AFP PHOTO/HO/AL-MANAR

Dans son allocution télévisée hier soir, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a d’abord évoqué, non sans fierté, l’affaire du drone abattu en Israël. Invoquant à plusieurs reprises le fait que « le Hezbollah ne se cache de rien », il a affirmé que ce drone appartient effectivement au parti de Dieu. L’appareil « n’est pas de fabrication russe mais iranienne et assemblé par des techniciens du Hezbollah ». « Les Libanais doivent être fiers de cette opération », a-t-il déclaré. Revendiquant cette « opération très importante dans l’histoire de la révolution libanaise contre l’État sioniste », il a retracé l’itinéraire de l’avion « qui ne sera ni le premier ni le dernier que nous envoyons ». « Nous pouvons parvenir à toutes les zones » en Israël, a encore prévenu Hassan Nasrallah.


Tout en affirmant ne pas vouloir révéler des informations « techniques » à ce sujet, il a également indiqué que le drone a décollé des territoires libanais, sans préciser à partir de quelle région. « Le drone a traversé des centaines de kilomètres sans aucun obstacle ni problème technique, a dit le chef du Hezb. L’avion a traversé la mer et pénétré Israël via les territoires palestiniens occupés. Il a pu survoler des sites israéliens sensibles avant d’être intercepté et abattu au-dessus du réacteur nucléaire de Dimona. »


L’appareil a été détruit par les forces israéliennes à proximité de la Cisjordanie après avoir survolé le territoire d’Israël sur 55 kilomètres, avaient affirmé les autorités israéliennes.


Le secrétaire général du Hezbollah a tenu ensuite à mettre au clair « l’affaire dite de l’explosion d’un dépôt de munitions à Nabichit (Békaa) ». Plaçant cette affaire sous le thème de « la stratégie des armes », Hassan Nasrallah a rappelé que « le b.a.-ba de toute stratégie militaire est de ne pas concentrer toutes les armes et munitions dont nous disposons dans un même endroit ». « Il est logique que la résistance soit répartie partout sur le territoire (...) et veille à maintenir secrètes ses méthodes, sauf que leur problème est précisément avec cette résistance (NDLR : le Hezbollah). » Citant un article paru dans la presse israélienne sur l’explosion de Nabichit, « un article qui affirme que personne ne regroupe ses munitions dans un même lieu lorsqu’il veut combattre Israël », le leader chiite s’est désolé que « les Libanais eux-mêmes, surtout ceux qui se prévalent de la souveraineté, ne reconnaissent pas cette nécessité, quand bien même l’ennemi nous l’aurait accordé ».


S’agissant de la Syrie, il a d’abord insisté sur « la constance de notre position » en faveur du régime de Damas. « Nous n’avons pas honte de nos positions », a-t-il encore affirmé. Il a néanmoins démenti toutes les informations faisant état d’une présence militaire du parti chiite libanais en Syrie. « Jusqu’à cette heure, nous n’avons pas combattu aux côtés du régime, ni le régime ne nous l’a demandé. D’ailleurs, qui dit qu’agir ainsi serait dans l’intérêt du Liban ? » a-t-il demandé, réfutant catégoriquement « les informations véhiculées depuis deux semaines dans les médias électroniques affiliés au 14 Mars sur un soi-disant engagement militaire du Hezbollah en Syrie ».

Appui politique, non militaire, en Syrie
Il a d’abord évoqué d’une manière exhaustive « un fait que le gouvernement et beaucoup de partis politiques occultent ». Il s’agit du cas des villages syriens, « limitrophes de la Békaa-Ouest et habités en grande partie par des Libanais, toutes confessions confondues : chiites, sunnites, chrétiens, alaouites ». « Ces vingt-trois contrées et douze fermes abritent 30 000 Libanais », a-t-il précisé, appelant plus d’une fois « les médias à enquêter sur place pour vérifier ces données ». Affirmant que certains de ces habitants sont proches du Hezbollah, Hassan Nasrallah a précisé que le parti leur a laissé libre choix en ce qui concerne « leur distanciation ou pas » des événements en Syrie au début de la crise. « C’est seulement lorsque les groupes armés ont attaqué leurs maisons, agressé, kidnappé et déshonoré leurs habitants (...) que certains ont décidé de mener la bataille contre les agresseurs, a-t-il affirmé. Ces villages restent les cibles d’attaques quotidiennes, et le gouvernement doit veiller sur ces Libanais tués alors qu’ils protégeaient ce pays ».

 

(Lire aussi : Appel des démocrates chiites à « ne pas transformer la résistance en équipe de bourreaux syriens »)

 

« Les Libanais en Europe et en Amérique latine méritent certes l’attention des autorités, mais les Libanais dans les villages syriens sont oubliés. » Il a affirmé en outre que « l’opposition et le régime syriens reçoivent tous deux des armes à partir du Liban ». « Qui leur envoie ces armes ? Cela est une autre question », a-t-il ajouté avec un sourire malin. S’agissant de Abou Abbas, cadre du Hezbollah tué en Syrie, Hassan Nasrallah a démenti les informations médiatiques à ce sujet. « Il était responsable de la structure militaire du Hezbollah dans la Békaa et chargé de l’infanterie. Parmi les jeunes dont il avait la charge, ceux qui se trouvent dans les villages syriens aux frontières », a-t-il conclu.

 

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