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À La Une - Politique

Loi électorale libanaise : nouvelle réunion, mêmes divisions

"Nous ne fermerons la porte à aucune proposition sauf à la loi de 1960", avertit Adwan.

Au Liban, les divergences entres les courants politiques sur la loi électorale sont de plus en plus profondes.

Les commissions parlementaires conjointes se sont réunies mardi pour un nouveau round de discussions sur le projet de loi électorale en l’absence de la moindre entente entre les différentes parties politiques sur la proportionnelle.

 

Le projet de loi, approuvé début août par le gouvernement, est basé sur la proportionnelle et un découpage prévoyant treize circonscriptions auxquelles vient s’ajouter une circonscription de six députés consacrée aux émigrés.

 

Aujourd'hui, le député des Forces libanaises, Georges Adwan, a indiqué que l’opposition, à laquelle il appartient, cherchait à travers sa proposition de loi à "assurer une bonne représentation de toutes les communautés". "Nous sommes ouverts à toute suggestion", a-t-il assuré à l'issue de la réunion, ajoutant : "Nous ne fermerons la porte à aucune proposition sauf à la loi de 1960" (28 circonscriptions électorales : Vingt-cinq d’entre elles correspondant aux cazas, les 3 autres étant celles de Beyrouth, ndlr). 

 

M. Adwan et les députés Boutros Harb et Samy Gemayel ont présenté, jeudi dernier, au secrétariat du Parlement une proposition de loi électorale basée sur un découpage prévoyant 50 petites circonscriptions.

 

Fin septembre, le siège patriarcal maronite s'était également prononcé contre tout retour à la loi électorale de 1960. Sous la loi de 1960, "l’élection d’une grande partie des députés chrétiens et autres dépend de certains poids électoraux, d’une manière qui contredit la formule de coexistence et une saine parité dans la composition de la Chambre des députés, conformément à l’article 24 de la Constitution", avait indiqué l’Assemblée des évêques maronites, à l'issue de sa réunion mensuelle, dans un communiqué. Le Hezbollah a également énoncé son opposition à la loi de 1960. Hier, Ali Fayad, député du parti chiite, a fait un plaidoyer en faveur de la proportionnelle, qui garantit "une représentation saine".

 

Aujourd'hui, le député du bloc du Changement et de la réforme, Nehmatallah Abi Nasr, a également affirmé que chaque communauté devait élire ses députés selon une loi basée sur la proportionnelle, se référant à la proposition de la Rencontre orthodoxe. Celle-ci prévoit de faire élire par chaque communauté ses représentants au Parlement.

 

"Nous ne pouvons accepter la proportionnelle en présence d’un parti armé en dehors de la légalité de l’Etat et nous ne pouvons accepter la proposition de la Rencontre orthodoxe car elle contredit la Constitution", a rétorqué son collègue du Courant du Futur, Ahmad Fatfat, qui a indiqué "soutenir toute proposition qui renforce la représentation des chrétiens". 

 

Le député du bloc du Changement et de la réforme Ibrahim Kanaan s’est, pour sa part, demandé "comment la proposition de la Rencontre orthodoxe peut être anticonstitutionnelle ? Nous devons soit amender la Constitution soit accepter la réalité libanaise telle qu’elle est".

 

"La proposition orthodoxe est la meilleure parce qu’elle assure une bonne représentation de toutes les parties. Ceux qui parlent de la menace des armes devraient nous dire comment celle-ci ou l’achat de voix peuvent porter atteinte à toute loi électorale qui sera adoptée", a-t-il ajouté.

 

"C’est la première fois que les députés discutent d’une loi loin de toute ingérence étrangère", a commenté, de son côté, le député Kataëb Samy Gemayel. "Le Parlement est devant un défi, adopter une nouvelle loi qui assure l’égalité entre toutes les composantes ou échouer à le faire", a-t-il ajouté.

  

Ce matin, le Premier ministre libanais Nagib Mikati avait affirmé, à l’issue d’un entretien avec le président du Parlement Nabih Berry, qu’une loi électorale basée sur la proportionnelle constituait "la meilleure solution pour le Liban sur le court et le long terme".

 

Les commissions conjointes devraient se réunir à nouveau jeudi. Des élections législatives doivent se tenir au Liban au printemps 2013.

 

Les commissions parlementaires conjointes se sont réunies mardi pour un nouveau round de discussions sur le projet de loi électorale en l’absence de la moindre entente entre les différentes parties politiques sur la proportionnelle.
 
Le projet de loi, approuvé début août par le gouvernement, est basé sur la proportionnelle et un découpage prévoyant treize circonscriptions auxquelles...

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