Des activistes de l’organisation Chaml (Jeunes citoyens libanais non sectaires et non violents) affirment avoir été "battus" et "menacés de viol" lundi par les forces de sécurité libanaises alors qu’ils participaient à un sit-in devant le Parlement, dans le centre-ville de Beyrouth.
"Un groupe d’activistes de Chaml a été attaqué par des militaires devant le Parlement libanais alors qu’il manifestait pacifiquement pour réclamer l’adoption de la loi sur le statut personnel civil", indique un texte publié par l’ONG sur sa page Facebook, photos et vidéo (voir ci-dessous) à l’appui. "Les activistes ont été battus, harcelés sexuellement et menacés de viol après leur détention par des militaires", poursuit le texte. "Amenez-moi l’un de ces garçons pour que je l’épouse et le baise", aurait lancé l’un d’eux aux activistes.
Le Liban, où cohabitent 18 communautés religieuses, n'est pas doté d'un statut civil, les mariages et divorces étant régis en fonction des lois communautaires. L'Etat reconnaît le mariage civil mais n'admet pas la célébration de la cérémonie sur son territoire.
Le système politique libanais se distingue de la plupart des régimes de la région par un partage du pouvoir basé sur des quotas communautaires.
Les activistes de Chaml lors du sit-in organisé lundi à Beyrouth.
Chaml affirme par ailleurs que le sit-in de lundi ne représente qu’un "petit pas" dans sa lutte pour l’adoption d’un code du statut civil au Liban. "Nous ne reculerons pas avant d’avoir réalisé notre but", écrit encore l'ONG sur Facebook, promettant de nouvelles actions.
La chaîne libanaise LBC affirme de son côté que le député Ghassan Moukheiber est intervenu "personnellement" auprès des autorités concernées afin de libérer les activistes.
Jeudi dernier, un autre groupe d’activistes avait été malmené par les forces de l’armée libanaise assurant la garde devant le Parlement libanais à Beyrouth. Dans un communiqué, l’association "Campagne civile pour la réforme électorale" a violemment condamné le fait que plusieurs de ses membres aient été "frappés" par les forces de sécurité qui leur réclamaient leur permis de manifester qu’ils n’avaient pas. Ces militants protestaient "pacifiquement" à l’invitation de l’association et ils demandaient aux commissions mixtes qui planchaient sur la loi électorale de "faire au plus vite pour clore ce dossier et accoucher d’une loi démocratique".
Des activistes de l’organisation Chaml (Jeunes citoyens libanais non sectaires et non violents) affirment avoir été "battus" et "menacés de viol" lundi par les forces de sécurité libanaises alors qu’ils participaient à un sit-in devant le Parlement, dans le centre-ville de Beyrouth.
"Un groupe d’activistes de Chaml a été attaqué par des militaires devant le Parlement libanais...
commentaires (2)
ce qui m'étonne c'est l'indifférence des gens qui passent. Bravo, les soldats, tous contre des civils non-armés, il est vrai que c'est plus facile, que d'être des milices armées
Talaat Dominique
06 h 33, le 26 septembre 2012