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À La Une - Nucléaire

Les Iraniens évoquent déjà une « troisième guerre mondiale »

Si une attaque israélienne semblait imminente, « il est possible que nous menions une attaque préventive », dit un commandant des gardiens de la révolution.

Faezeh Hachemi Rafsandjani (au centre) se trouvait parmi les manifestants arrêtés lors des protestations de 2009.      Photo Reuters

Un commandant des gardiens de la révolution, le général Amir Ali Hajizadeh, chef de l’armée de l’air, s’adressant à la chaîne iranienne en langue arabe el-Alam, a assuré qu’une attaque d’Israël sur l’Iran déclencherait « une troisième guerre mondiale ». Si une attaque israélienne semblait imminente, « il est possible que nous menions une attaque préventive. Mais nous ne voyons pas cela pour le moment », a déclaré M. Hajizadeh, qui est chargé des forces missilières.
Des dirigeants israéliens menacent en effet régulièrement de mener des frappes contre les installations nucléaires iraniennes pour empêcher le pays de se doter de l’arme atomique, même si Téhéran insiste sur le caractère civil de son programme controversé. Et en cas d’attaque israélienne, que les États-Unis aient ou non donné leur feu vert, les Iraniens « attaqueront les bases américaines à Bahreïn, au Qatar et en Afghanistan », a ajouté M. Hajizadeh. Israël « ne peut pas imaginer (la) réponse (iranienne), et subira des dommages lourds », a-t-il ajouté, en évoquant un « prélude à sa disparition ».


Samedi, le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des gardiens de la révolution, avait estimé que la guerre d’Israël contre l’Iran « (finirait) par arriver » et que son pays était prêt à cette confrontation qui provoquerait la destruction de l’État hébreu. C’était la première fois qu’un haut responsable iranien reconnaissait officiellement la possibilité d’un conflit armé avec Israël. « La stratégie défensive (de l’Iran) est basée sur l’hypothèse que nous allons nous engager dans une guerre, une bataille massive contre une coalition mondiale menée par les États-Unis », a par ailleurs déclaré hier l’adjoint du général Jafari, le général Hossein Salami, à l’agence Fars. Il a précisé que la République islamique avait mené des préparatifs pour « écraser » l’ « ennemi », en frappant ses « bases dans la région, la sécurité du régime sioniste (Israël) et le marché énergétique, de même que les vies des forces ennemies ». Néanmoins, il a souligné : « Nous ne commencerons pas une guerre. Mais si quelqu’un nous déclare la guerre, nous lancerons des offensives continues ».

Siemens et AIEA
Parallèlement, un influent député iranien, Alaeddine Boroujerdi, a accusé le géant industriel allemand Siemens d’avoir vendu à son pays des équipements munis de mini-explosifs qui ont été repérés par les services secrets iraniens et retirés, selon des médias locaux hier. Un porte-parole de Siemens, Alexander Machowetz, a catégoriquement démenti ces accusations, affirmant : « Siemens n’entretient aucune relation commerciale en lien avec le programme nucléaire iranien et ne livre aucun équipement à cet effet ». Il n’y a donc eu « aucune livraison » qui aurait pu être piégée, a-t-il ajouté.
C’est dans ce contexte tendu qu’un parlementaire iranien a accusé Yukiya Amano, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), d’avoir transmis des informations confidentielles à Israël sur le programme nucléaire de l’Iran. « Le fait qu’Amano se rende régulièrement à Tel-Aviv et consulte les autorités israéliennes sur les activités atomiques de l’Iran montre que les informations sur le nucléaire iranien ont été révélées au régime sioniste et à d’autres ennemis de la République islamique », a déclaré Javad Jahangirzadeh, membre de la présidence du Parlement iranien.

Mlle Rasfandjani
Par ailleurs, la fille de l’ex-président iranien Akbar Hachemi Rafsandjani a été mise sous les verrous en application d’une peine de six mois de prison pour « propagande contre le régime », a annoncé le bureau du procureur de Téhéran cité par les médias hier.
Faezeh Hachemi Rafsandjani se trouvait parmi les milliers de manifestants arrêtés lors des protestations qui ont éclaté après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad pour un deuxième mandat en 2009. Les autorités avaient relâché la fille de l’ancien président, mais celle-ci avait été condamnée fin 2011 au terme d’un procès.
Ali Hachemi Rafsandjani, qui dirige toujours le Conseil de discernement du régime, la plus haute instance d’arbitrage politique du pays, a été critiqué par les conservateurs qui lui reprochent de ne pas avoir condamné les leaders de l’opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, qui avaient pris la tête de la contestation contre la réélection de M. Ahmadinejad. Ces derniers sont placés en résidence surveillée.
Enfin, l’Iran a fini hier de connecter toutes ses administrations à un réseau Intranet national, séparé de l’Internet mondial, et projette de l’ouvrir bientôt à l’ensemble de ses habitants, a confirmé le ministre délégué aux Communications et aux Technologies de l’information. Les autorités justifient la mesure par le besoin d’accroître la cybersécurité en Iran, notamment après l’attaque de son programme nucléaire en mars 2010 par le virus Stuxnet, qui a provoqué l’arrêt de centrifugeuses dans son principal site d’enrichissement de l’uranium. Selon des médias iraniens, le réseau Intranet sera entièrement accessible aux particuliers d’ici à mars 2013, mais on ne sait pas encore si l’Iran bloquera alors l’accès à l’Internet mondial.

(Source : agences) 

 

 

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