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Une foule en liesse et l’ensemble de la République ont accueilli Benoît XVI à Baabda

Toute la République était présente hier à Baabda pour saluer le pape Benoît XVI, ovationné sur toute la route menant au palais présidentiel par une foule en délire.

Les petits-enfants du président présentent à Benoît XVI du pain de prière à bénir, à son arrivée au palais de Baabda.      Photo Dalati et Nohra

Ce qu’aucune conférence de dialogue ne pourra sans doute réaliser, c’est le pape Benoît XVI qui l’a accompli hier en réunissant autour de lui à Baabda l’ensemble de la République libanaise, les pôles politiques des différents bords, amis et adversaires. Tous sont venus le saluer, en même temps que plusieurs personnalités triées sur le volet.
En dépit des mesures draconiennes de sécurité, les routes du palais présidentiel ont été ouvertes dès le matin devant la foule de fidèles, venus des quatre coins du Liban, pour souhaiter la bienvenue au souverain pontife.


Massée des deux côtés de la route, la foule entonnait par moments des chants religieux, en agitant les drapeaux du Liban et du Vatican. Le passage du convoi pontifical a donné lieu à une explosion d’allégresse. Tous ceux qui avaient été frustrés la veille parce qu’ils avaient à peine eu le temps d’apercevoir le pape, dans le convoi de voitures blindées qui l’encadraient, ont laissé éclater leur joie : une pluie de confettis, de pétales de roses et de riz s’est abattue sur la papamobile à bord de laquelle Benoît XVI a béni une foule en délire.


Encadré par des dizaines de cavaliers des Forces de sécurité intérieure en tenue d’apparat et brandissant chacun un grand drapeau libanais ou du Vatican, le convoi du souverain pontife a traversé, à partir de l’autoroute de Damas, la route de Baabda vers le palais présidentiel dans une ambiance de liesse et de fête villageoise. Des danseurs de la troupe Caracalla, des enfants de trois villages libanais en habit folklorique et des musiciens locaux ont ouvert le convoi avec un spectacle de dabké et des jeux d’épées, dignes des plus belles cérémonies folkloriques typiquement libanaises.
Sur le perron du palais de Baabda, le chef de l’État, entouré de son épouse, Wafa’, et de leurs enfants, Charbel, Rita et Lara, et de leurs gendres, Wissam Baroudi et Nabil Hawwat, ont accueilli le pape. Leurs petits-enfants lui ont offert du pain de prière qu’il a béni avant de se rendre dans la salle de réception, sans oublier de bénir les journalistes qui suivaient son parcours.


Il a reçu en premier la famille du chef de l’État. M. Sleiman lui a offert des monnaies anciennes trouvées en terre libanaise et frappées du signe de la Croix ainsi que la première édition du timbre frappée à l’effigie du souverain pontife. Benoît XVI lui a offert, à son tour, un manuscrit ancien écrit par l’un des apôtres du Christ.
Le pape a ensuite reçu la famille du président de la Chambre, Nabih Berry, puis celle du Premier ministre, Nagib Mikati. Après les échanges de cadeaux (voir par ailleurs) et les photos traditionnelles, le souverain pontife s’est rendu dans le jardin, en compagnie du président, pour abreuver le cèdre qui sera planté en son nom, en souvenir de sa visite historique au Liban.


Il a ensuite reçu les chefs des communautés musulmanes, en présence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Il a remis à chacun d’eux une copie de l’Exhortation apostolique. Au cours de l’entretien, les dignitaires musulmans ont fait part à leur hôte de leur attachement au Liban en tant que « pays-message, terre d’une même famille et modèle de coexistence ». À son tour, le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, lui a remis un mémorandum dans lequel il indique que « toute agression contre un chrétien représente une attaque aussi contre nous tous musulmans » (voir page 5).
Dans la salle du 25-Mai, ce sont 750 personnalités politiques, diplomatiques, religieuses, militaires, judiciaires, civiles et administratives qui ont accueilli le pape.

 

Retrouvez toutes nos informations sur la visite papale, dans notre dossier spécial

Ce qu’aucune conférence de dialogue ne pourra sans doute réaliser, c’est le pape Benoît XVI qui l’a accompli hier en réunissant autour de lui à Baabda l’ensemble de la République libanaise, les pôles politiques des différents bords, amis et adversaires. Tous sont venus le saluer, en même temps que plusieurs personnalités triées sur le volet.En dépit des mesures draconiennes de...

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