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À La Une - Environnement

Liban : Avec Greenpeace, à la découverte des polluants toxiques dans lesquels nous nous baignons...

L'ONG publie un nouveau rapport  faisant état « de centaines de composants chimiques, dangereux pour les êtres humains comme pour l’environnement, qui ont été repérés au niveau des bouches d’égout se déversant dans la mer ».

Des militants de Greenpeace portant une banderole avec les mots « Côte toxique » que l’on retrouve dans le titre du rapport. Photo Greenpeace

Les côtes libanaises sont polluées ? Rien de très nouveau jusque-là. Sauf que Greenpeace vient de lancer un rapport détaillé sur les polluants qui rendent notre mer de plus en plus dangereuse. Chrome (métal lourd), bisphénol A (composant chimique organique), esters phtalates (composants chimiques)... autant de mots barbares décrivant une réalité amère, celle des eaux usées provenant des ménages et des industries, et qui se déversent sans aucun traitement dans la mer.


Le bureau de Greenpeace au Liban a donc tenu hier une conférence de presse au siège de l’ordre de la presse pour lancer son nouveau rapport au titre sans ambiguïté : « La côte toxique du Liban : un aperçu des menaces, des problèmes et des solutions ». Rayan Makarem, responsable des campagnes de l’organisation au Liban, a déclaré que « le rapport fait état de centaines de composants chimiques, dangereux pour les êtres humains comme pour l’environnement, qui ont été repérés au niveau des bouches d’égout se déversant dans la mer ».
L’étude a été menée par Greenpeace en partenariat avec l’Université d’Exeter (Grande-Bretagne) et avec la collaboration de Carole Sukhn, experte en éco-toxicologie. Un total de trente échantillons ont été collectés : ils montrent que la pollution est la pire près des trois grandes villes, Beyrouth, Tripoli et Saïda. « Une étude effectuée par le ministère de l’Environnement en 2005 avait déjà déterminé les points les plus pollués sur la côte et les problèmes à envisager, a souligné Rayan Makarem. Mais cette étude dort dans les tiroirs depuis sept ans. Ce que notre rapport va ajouter à la connaissance de la pollution sur la côte, c’est une liste détaillée des polluants les plus dangereux qui s’y trouvent. » Il ajoute que les polluants ont effectivement été identifiés, mais que le taux de leur présence dans l’eau nécessite des analyses plus approfondies, d’où le fait que les échantillons ont été envoyés à des laboratoires à l’étranger.


Au cours de la conférence de presse, le militant a cité des polluants dangereux trouvés en grande quantité dans la mer, comme le chrome et le biphénol A, des matières utilisées dans les usines ou provenant de déchets ménagers dangereux comme les piles. Mais il y aussi, selon lui, des trouvailles plus « anecdotiques », comme des taux élevés de caféine ou... d’acide urique, preuve que les égouts se retrouvent tels quels dans l’eau !
Rayan Makarem fait assumer la responsabilité de cette importante pollution autant au secteur public qu’au secteur privé. Il appelle l’État libanais à prendre les mesures qui s’imposent et faire adopter les lois adéquates en vue de protéger la côte, en respectant la Convention de Barcelone (pour la protection de la Méditerranée). Dans le secteur privé, ce sont les industries qui assument la plus grande responsabilité et qui devraient, selon lui, « contrôler leurs rejets en accord avec les législations existantes ».

 

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