Rechercher
Rechercher

À La Une - Violences

Liban : les affrontements s’intensifient à Tripoli, Kabbara accuse le régime syrien

Au moins 7 tués et 43 blessés.

Les violences à Tripoli ont fait plus de 5 morts et 43 blessés, dont dix soldats de l'armée libanaise. Photo AFP

Les affrontements qui ont éclaté lundi soir à Tripoli, dans le nord du Liban, se sont intensifiés mardi après-midi, rapportent plusieurs sources médiatiques.

 

En soirée, la chaîne de télévision al-Jadeed a affirmé que des bruits d’explosions de roquettes RPG ont été entendus à travers la grande ville du Nord.

 

Les heurts, qui ont fait sept morts et 43 blessés, opposent les quartiers historiquement rivaux de Bab el-Tebanneh (à majorité sunnite et anti-régime syrien) et Jabal Mohsen (majoritairement alaouite et pro-Assad). 

 

Trois habitants de Jabal Mohsen et trois de Bab el-Tebbaneh ont été tués mardi, selon une source de sécurité. Un garçon de 13 ans figure parmi les morts, a-t-elle ajouté sans autre précision. Une femme a également été tuée par des tirs de snipers, indique pour sa part l'agence nationale d'information (ANI, officielle).

Tard dans la soirée, l'ANI a rapporté que le vice-président de la municipalité de Ghzayleh (Liban-Nord), Imad Ismaïl, a été tué par les tirs d’un sniper alors qu’il effectuait une visite chez ses proches, dans le quartier de Bab el-Tebbaneh,  à l’occasion de la fête du Fitr.

 

Au moins 33 civils des deux bords ont été blessés en 24 heures, tandis qu'un communiqué de l'armée a fait état de dix soldats blessés, dont un officier, par les tirs ayant visé des postes et des patrouilles de militaires.

 

"Les heurts se poursuivent et l'armée est en train d'intervenir", a affirmé à l'AFP un porte-parole de l'armée. "L'armée continue de pourchasser les hommes armés et elle est parvenue à saisir une quantité de fusils, de bombes et de munitions", précise un communiqué militaire.

L'armée a par ailleurs affirmé riposter directement à l'origine des tirs, qui se produisent aux abords de la rue de Syrie.

 

 

Des combattants sunnites de Bab el-Tebanneh.

Omar Ibrahim/Reuters

 

Des incendies se sont déclarés dans plusieurs maisons et des voitures ont été endommagées dans les deux quartiers, selon les services de sécurité. Certains immeubles dans cette zone ont été totalement abandonnés par les civils, a constaté un correspondant de l'AFP.

 

Certains habitants étaient toutefois bloqués dans leurs maisons au niveau de la rue de Syrie qui marque la "ligne de démarcation" symbolique entre les deux quartiers, de la mosquée al-Nasseri et à Mallouleh, près de l’autoroute qui relie Tripoli au Akkar, plus au nord, a indiqué l’ANI.

 

Sur le plan politique, Mohammad Kabbara, député de Tripoli, a accusé le régime de Bachar el-Assad d’être responsable des violences.

 

"Après avoir échoué à exécuter ses plans terroristes à travers (l’ancien ministre libanais) Michel Samaha, le régime syrien tente de susciter des troubles à Tripoli", a affirmé M. Kabbara après une réunion avec les autorités de la ville. "Nous appelons les résidents de Jabal Mohsen à ne pas se laisser entraîner dans les plans du régime syrien", a-t-il encore dit.

 

"Un accord a été trouvé avec les résidents de Bab el-Tebbaneh qui ont accepté d'établir un cessez-le-feu si les personnes responsables des violences sont arrêtées par les autorités et jugées pour leurs actes", affirme encore M. Kabbara. Et d'ajouter : "Tripoli ne peut pas tolérer l'instabilité sécuritaire et l'armée a pour mission d'empêcher l'éclatement d'un conflit majeur dans la ville".

 

 

Déjà vives, les tensions entre Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen se sont intensifiées depuis l'année dernière et le début du soulèvement populaire, majoritairement sunnite, en Syrie voisine contre le président syrien Bachar el-Assad, issu de la minorité alaouite.

 

En mai et juin derniers, Tripoli avait déjà été le théâtre d'affrontements meurtriers entre les deux quartiers.

La révolte en Syrie exacerbe les tensions au Liban, qui a connu 30 ans d'hégémonie syrienne et reste profondément divisé entre adversaires et partisans du régime syrien.

 

Les affrontements qui ont éclaté lundi soir à Tripoli, dans le nord du Liban, se sont intensifiés mardi après-midi, rapportent plusieurs sources médiatiques.
 
En soirée, la chaîne de télévision al-Jadeed a affirmé que des bruits d’explosions de roquettes RPG ont été entendus à travers la grande ville du Nord.
 
Les heurts, qui ont fait sept morts et 43 blessés, opposent les...

commentaires (3)

Les troublions, aux identités douteuses, sont perchés au dessus de Tripoli, armés jusqu'aux dents, et éxécutent des ordres externes et internes... chaque fois, en lançant des ogives sur les quartiers de Tripoli, avec la devise : YA RABI TIGI FI 3ÉNOU ! rien que pour gader la ville en ébullition...

SAKR LEBNAN

07 h 33, le 21 août 2012

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Les troublions, aux identités douteuses, sont perchés au dessus de Tripoli, armés jusqu'aux dents, et éxécutent des ordres externes et internes... chaque fois, en lançant des ogives sur les quartiers de Tripoli, avec la devise : YA RABI TIGI FI 3ÉNOU ! rien que pour gader la ville en ébullition...

    SAKR LEBNAN

    07 h 33, le 21 août 2012

  • Il faut retirer leur nationalité libanaise aux fauteurs de troubles...ces gens là sont des amils à la solde des étrangers ...et rien d'autre...

    GEDEON Christian

    06 h 40, le 21 août 2012

  • Triste cette soumission totale de ces deux quartiers de Tripoli au jeu de la mort gratuit sans raison valable sauf tribale et confessionnelle . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    04 h 36, le 21 août 2012

Retour en haut