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À La Une - Diplomatie

Rapprochement saoudo-iranien au sommet islamique de La Mecque

Mikati justifie la politique de distanciation du Liban vis-à-vis de la crise syrienne.

A l'ouverture du sommet islamique de la Mecque, le 14 août 2012, le souverain saoudien, Abdallah, a fait asseoir à ses côtés le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Reuters/Saudi Press Agency 

Des participants au sommet islamique de La Mecque ont fait état mercredi d'un rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui avaient étalé leurs divergences sur la Syrie avant la tenue de la réunion.

 

Selon ces sources, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n'a pas évoqué la Syrie au cours de son discours de 55 minutes devant ses pairs réunis à huis clos mardi soir, se contentant de parler notamment de la question palestinienne.

 

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, à l'initiative duquel se tient le sommet, s'était également abstenu de mentionner le dossier syrien dans son discours d'ouverture, et avait proposé la création à Ryad d'un centre de dialogue interconfessionnel entre les musulmans, divisés entre sunnites et chiites.

 

"Il y a une atmosphère d'entente", a affirmé un diplomate qui a requis l'anonymat, soulignant que le souverain saoudien avait fait asseoir à ses côtés le président iranien avant la séance d'ouverture.

 

Le sommet doit adopter en principe une recommandation des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) portant sur la suspension de la Syrie de ce forum, une mesure symbolique accentuant l'isolement du régime de Damas. Mais le projet de déclaration finale ne réclame pas un départ du président Bachar el-Assad, se contentant de d'exhorter le régime de Damas de "faire cesser immédiatement tous les actes de violence".

 

L'Iran avait clairement annoncé qu'il s'opposait à la suspension de la Syrie. Mais selon des participants, lors de la réunion préparatoire du sommet lundi, le délégué iranien "a exprimé des réserves" sur le projet de résolution, "sans entrer dans les détails". "Il y a un changement clair dans la position iranienne à l'égard de la Syrie", a commenté le diplomate qui a requis l'anonymat.

 

 

Liban

 

Quant au Liban, voisin de la Syrie, il s'est contenté de "prendre ses distances à l'égard du projet de résolution, sans s'y opposer", a précisé un délégué.

 

Selon l’Agence nationale d’information (Liban, officiel), le Premier ministre Nagib Mikati, doit assurer, lors de son discours, que le Liban est resté fidèle à ses engagements internationaux, "malgré la politique de dissociation adoptée par le gouvernement par rapport à la crise syrienne, afin d'être en harmonie avec son histoire en tant que membre fondateur actif dans toutes les institutions internationales".

 

"En adoptant cette politique, le gouvernement était pleinement conscient des dégâts que les autres positions auraient eu sur la stabilité et la sécurité du pays", doit souligner M. Mikati.

 

"Cette politique a reçu le soutien de la communauté internationale parce qu'elle contribue à empêcher l'élargissement de la zone" de crise, doit-il ajouter, tout en appelant les responsables réunis à la Mecque à être "compréhensifs afin que le Liban demeure un message de paix et d'amour".

 

Comité

 

Pour leur part, l'Algérie, le Kazakhstan et le Pakistan ont demandé que le communiqué final fasse également assumer à l'Armée syrienne libre (ASL, formée de rebelles) "la responsabilité de la violence, tout comme il la fait porter au régime" de Damas.

 

Toujours selon un participant, le président égyptien Mohamed Morsi a proposé "la formation d'un comité regroupant l'Egypte, l'Arabie saoudite, l'Iran et la Turquie" pour tenter de trouver un règlement sur la Syrie.

Une quarantaine de chefs d'Etat arabes, africains et asiatiques, membres de l'OCI qui en compte 57, participent à ce sommet, tenu en l'absence de la Syrie qui se tient à La Mecque.

 

Des participants au sommet islamique de La Mecque ont fait état mercredi d'un rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui avaient étalé leurs divergences sur la Syrie avant la tenue de la réunion.
 
Selon ces sources, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n'a pas évoqué la Syrie au cours de son discours de 55 minutes devant ses pairs réunis à huis clos mardi soir, se...

commentaires (4)

J'aurais aimé voir, fut-ce un, critiquer le Sommet des Pays Musulmans pour avoir discuter des tueries de Musulmans au Myanmar, et même pris la décision de s'en plaindre à l'ONU, et rien des massacres répétés des chrétiens du Nigeria et ailleurs. N'est-ce pas appeler ça : LES DEUX FACES DE LA MÊME MONNAIE ? Où ai-je TORT ?

SAKR LEBNAN

01 h 57, le 16 août 2012

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Commentaires (4)

  • J'aurais aimé voir, fut-ce un, critiquer le Sommet des Pays Musulmans pour avoir discuter des tueries de Musulmans au Myanmar, et même pris la décision de s'en plaindre à l'ONU, et rien des massacres répétés des chrétiens du Nigeria et ailleurs. N'est-ce pas appeler ça : LES DEUX FACES DE LA MÊME MONNAIE ? Où ai-je TORT ?

    SAKR LEBNAN

    01 h 57, le 16 août 2012

  • Faut pas demander l'impossible a Dieu..

    Fady Challita

    00 h 02, le 16 août 2012

  • Comme je le disais : Les iraniens essaient de faire ami ami avec certains pays du Gulf et de la turquie. La Syrie et L'iran ont désormais des intérêts qui divergent La syrie ASSAD: C'est la politique de la terre brulée L'IRAN: Au contraire, elle a tout à construire. Situation économique à terre et finances qui ont chuté à cause du Blocus. La Syrie et L'iran auront 2 chemins différents . Raison pour laquelle, Michel AOUN a renouvellé avant hier son engagement auprès de Nasrallah et sur sa chaine. L'iran ( et donc le Hezbollah ) vont devoir faire le tri dans leurs alliances. Tri à faire entre leurs alliés vs les alliés de la syrie. Syrie qui cherche à déstabiliser tous les pays voisins, contrairement à l'iran ( à ce stade du moins). Rapprochement sur fond de guerre en syrie Le nucléaire, la syrie ASSAD, l'iraK sont les points qui interessent l'iran et les arabes. Sur le plan local, le hezbollah est aujourd'hui dépassé par les évènements. Des clans mafieux chiites opérant dans ladrogue et les vols de voiture à Brital ou ailleurs ( ces Zaayter et Mokdad etc..) paraissent désormais affranchis militairement du hezbollah et sont à même de défier les autorités sans crainte et à découvert... Depuis Samaha, les Mokdad, les Zaayter et leurs "branches militaires", le hezbollah est silencieux et a le profil...très bas. Il revoit ses calculs et jugule ses dissensions internes.

    jean-Pierre EL KHOURY

    18 h 20, le 15 août 2012

  • Si l'union des musulmans devait aboutir a un reexamen serieux de la tragedie palestinienne, je paraphraserai Henri IV quand il disait :la France vaut bien une messe.Dieu fasse que ce regroupement donne aux protagonistes suffisemment de cervelle pour se pencher sur le veritable enjeu regional de paix, a savoir l'eradication du sionisme criminel.

    Jaber Kamel

    12 h 29, le 15 août 2012

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