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À La Une - Polémique

Gretta Taslakian (injustement ?) virée du village Olympique par le CO libanais

Une histoire d'uniforme irlandais...

C’est désormais une coutume. Chaque journée de la quinzaine olympique amène son lot de polémique. Tout avait commencé le premier jour de Londres 2012 quand une parfaite inconnue s’est jointe à la délégation indienne lors de la parade de la cérémonie d’ouverture ; plus tard, ce sont huit joueurs de badmintons qui avaient été disqualifié pour avoir délibérément perdu leur match. Et ainsi de suite.


Plusieurs nations, athlètes et discipline ont ainsi eu leur image plus ou moins entachée à cause de cas de dopage, de triche ou d’erreur d’arbitrage, entraînant des polémiques peu glorieuses pour le sport en général.
Malheureusement, ces nombreuses polémiques ont rattrapé notre petite nation, pourtant figée au rang de figurante dans les compétitions internationales de ce calibre.


Tout a commencé le 6 août, sur le terrain olympique, à l’issue du 200 m. L’athlète libanaise Gretta Taslakian fut sommée de paraître devant un comité ad hoc formé par les représentants du Comité Olympique (CO) libanais et de la Fédération Libanaise d’Athlétisme.


Gretta, auteur d’un chrono moyen de 24’’49 (à une seconde de sa meilleure performance personnelle ; elle reste néanmoins la meilleure athlète libanaise en lice à Londres selon la table hongroise) s’est vue alors carrément mise à la porte séance tenante du village Olympique sans qu’elle ne sache pour quelle raison(s) précise(s).
La seule information qui lui fut transmise, sur le chemin du retour à Beyrouth mardi, étant l’existence d’un rapport écrit par son entraîneur Vahé Abrahamian, dans lequel ce dernier mentionne que l’athlète portait l’uniforme de la délégation irlandaise durant une séance d’entraînement. Photos à l’appui.


Contacté hier par L’Orient-Le Jour, Gretta a nié les faits : « L’histoire de l’uniforme Irlandais est complètement fausse ! J’ai effectivement porté une jaquette imperméable verte de l’équipementier Nike dans la zone d’échauffement mais les officiels ont décidés d’eux-mêmes que c’est la jaquette de l’équipe d’Irlande. Je peux d’ailleurs vous montrer ma jaquette en question, elle n’a rien à voir avec celle des irlandais hormis la couleur verte...».

Première mondiale
Difficile de mettre les choses au clair dans cette affaire puisqu’aucun officiel n’a pu être joint hier soir par L’Orient-Le Jour. Pire, aucun communiqué de presse n’a été pour le moment envoyé de Londres par la délégation locale.
Mais si cette version se révèle être la raison de son bannissement, il s’agirait tout bonnement d’une première mondiale !


Il serait en effet intéressant de faire le lien avec une autre scène similaire qui s’est déroulée il y a quelques jours, comme nous l’a expliqué hier Roger Bejjani, fondateur du club Inter-Lebanon : « il est opportun de rappeler cette scène qui rappelle la teneur de l’esprit de rencontre qui honore les jeux Olympiques : Kemboi le gagnant Kenyan des 3000 m SC quelques secondes après avoir franchi la ligne d’arrivée, a arraché le maillot du coureur Français arrivé second, a porté le maillot de l’équipe de France devant les yeux de millions de téléspectateurs et des 70 000 spectateurs du stade et a fait un tour d’honneur avec les couleurs de la France. Qu’a fait le comité Olympique du Kenya!? Grande question!! Rien, évidemment, parce que ceci est l’esprit Olympique... »


En attendant une réponse d’Antoine Chartier, président du CO libanais, de Izzat Kraytem, membre de la délégation ou tout autre officiel, cette polémique, digne de notre république bananière, ne peut que remettre à jour les autres absurdités et aberrations commises par le CO libanais ainsi que par la Fédération libanaise d’athlétisme :
1. Pourquoi Vahe Abrahamian n’a-t-il pas tout simplement informé son athlète qu’elle devait ôter son uniforme ? Et pourquoi avoir dénoncé son athlète par la suite avec des photos prises par ses propres soins ?
2. Pourquoi le comité olympique libanais et la Fédération libanaise d’athlétisme n’ont-ils pas informé l’athlète de cette soi-disant erreur lors de son limogeage ? Et est-ce qu’un avertissement n’aurait-il pas suffit ?
3. Pourquoi Vahe, affrété aux JO en tant qu’entraineur de Gretta, serait-il encore lui à Londres ?
4. Pourquoi aucun communiqué officiel n’a-t-il été envoyé par le journaliste officiel libanais qui a fait le déplacement à Londres avec la délégation locale ?
5. Et enfin, est-ce que Gretta Taslakian, détentrice de tous les records de sprint Libanais et à plusieurs fois médaillées au niveau asiatique et arabe, ne mérite-t-elle pas d’être traitée d’une manière plus honorable ?
A suivre...

 

 

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