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À La Une - Liban-Syrie

La crise syrienne menace le Liban d’une "catastrophe agricole"

Antoine Hoyeck, président de l’Association des agriculteurs, tire la sonnette d’alarme.

Plus de 200 000 familles dépendent du secteur agricole au Liban. Joseph Eid/AFP

La révolte qui secoue la Syrie depuis plus de 18 mois commence à avoir un impact sérieux sur le secteur de l’agriculture au Liban.

 

Face au risque de fermeture totale des frontières entre les deux pays, le président de l’Association des agriculteurs libanais Antoine Hoyeck a appelé le gouvernement de réfléchir à un moyen de transport alternatif pour les camions remplis de marchandises afin de minimiser les pertes du secteur. Il propose ainsi la location ou l’achat de deux ferries qui transporteraient par voie maritime les camions vers la Jordanie et l’Égypte.

 

Le recours aux ferries "est la seule solution possible pour sortir de cette crise", a insisté le président de l’Association des agriculteurs, cité par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).

 

Critiquant l’inaction du gouvernement, M. Hoyeck dénonce notamment la "nonchalance des responsables", prédisant une "catastrophe agricole, une fois les frontières entre le Liban et la Syrie seront complètement fermées, empêchant ainsi l’exportation de nos produits vers les pays du Golfe".

 

Excédés par leur incapacité à écouler leurs marchandises qui se retrouvent bradées ou utilisées comme fourrage, les syndicats agricoles avaient annoncé fin juin qu’ils auraient recours à une grève ouverte si le gouvernement ne réagissait pas pour leur venir en aide.

 

Selon eux, depuis le mois de septembre 2011, les crises politico-sécuritaires successives ont enfoncé le secteur, dont dépendent 200 000 familles, à chaque fois un peu plus dans la misère. "Nous avons perdu à peu près 50 % de notre récolte l’an dernier", ont indiqué les agriculteurs, soulignant que la crise touche presque tous les arbres fruitiers (cerises, abricots, pêches, agrumes, pastèques) ainsi que les récoltes de pommes de terre, d’oignons et de laitue. "L’activité d’export est paralysée et représente dans le meilleur des cas 20 % de ce qu’elle aurait dû être si les conditions conjoncturelles le permettaient", ont-ils déploré.

 

La révolte qui secoue la Syrie depuis plus de 18 mois commence à avoir un impact sérieux sur le secteur de l’agriculture au Liban.
 
Face au risque de fermeture totale des frontières entre les deux pays, le président de l’Association des agriculteurs libanais Antoine Hoyeck a appelé le gouvernement de réfléchir à un moyen de transport alternatif pour les camions remplis de...

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