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À La Une - Société

Circoncision : Juifs et musulmans unis contre la justice allemande

Une opération de circoncision. Archives AFP

La justice allemande a estimé que la circoncision d’un enfant pour des motifs religieux était une blessure corporelle passible d’une condamnation. Dans un jugement qui devrait faire jurisprudence, le tribunal de grande instance de Cologne a estimé que « le corps d’un enfant était modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision. Cette modification est contraire à l’intérêt de l’enfant qui doit décider plus tard par lui-même de son appartenance religieuse », selon ce jugement qui n’interdit pas cet acte à des fins médicales. « Le droit d’un enfant à son intégrité physique prime sur le droit des parents. Les droits des parents en matière d’éducation et de liberté religieuse ne sont pas bafoués s’ils attendent que l’enfant soit en mesure de décider d’une circoncision comme signe visible d’appartenance à l’islam », poursuit le tribunal.


En Allemagne, la circoncision concerne presque uniquement les juifs et les musulmans. Le Conseil central des juifs d’Allemagne a vivement réagi à la décision judiciaire, estimant qu’il s’agissait « d’une intervention gravissime et sans précédent dans les prérogatives des communautés religieuses ». Il a exigé que les députés légifèrent sur la question pour éviter des atteintes à la liberté religieuse. Parallèlement, une importante association allemande de musulmans a, elle aussi, vivement critiqué la décision du tribunal de Cologne. « Le jugement est une grave atteinte à la liberté religieuse », a réagi le Conseil de coordination des musulmans en Allemagne. « Le jugement ne prend pas du tout en considération la pratique religieuse menée depuis des millénaires au niveau mondial concernant la circoncision des jeunes musulmans et juifs », a déploré son porte-parole, Ali Kizilkaya. L’organisation musulmane estime que l’Allemagne « criminalise » des coutumes islamiques et juives millénaires.

La justice allemande a estimé que la circoncision d’un enfant pour des motifs religieux était une blessure corporelle passible d’une condamnation. Dans un jugement qui devrait faire jurisprudence, le tribunal de grande instance de Cologne a estimé que « le corps d’un enfant était modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision. Cette modification est contraire à...

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