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À La Une - Dans la presse

A l'aéroport Ben Gourion, les agents fouillent les mails privés des touristes portant un nom arabe

En sus des fouilles, interrogatoires et détention.

Les fouilles sont systématiques à l'aéroport Ben Gourion. AFP

Le Shin Beth, le puissant service de sécurité intérieure israélien, exige régulièrement d'avoir accès à la boîte mail privée de touristes portant un nom arabe à leur arrivée à l'aéroport Ben Gourion, indique le Haaretz, qui rapporte le témoignage de trois ressortissants américains expulsé d’Israël en mai dernier.

 

Najwa Doughman, 26 ans, architecte de profession à New York, a atterri en Israël le 26 mai. Mme Doughman qui s’était déjà rendue dans l’Etat hébreu trois fois, planifiait de passer dix jours en compagnie d’une amie, Sasha al-Sarabi, 24 ans, laquelle se rendait en Israël pour la première fois, indique le quotidien israélien. Les deux jeunes femmes sont issues de familles palestiniennes expulsées de Haïfa et Akko en 1948.

 

C’est à 17h00, soit une heure après l’atterrissage, que l’interrogatoire de Doughman a commencé, mené par une femme qui n’a mentionné ni son nom ni sa fonction, et en présence d’une autre femme.

 

La première partie de l’interrogatoire a porté sur des questions d’ordre personnel : "vous sentez-vous plus arabe ou américaine ?", "visiteriez-vous Al-Aqsa ?", "pourquoi visitez-vous Israël pour la troisième fois ? Vous pouvez vous rendre au Venezuela, au Mexique, au Canada, c’est plus proche de New York et moins onéreux".

 

Lorsque Najwa Doughman a demandé à l’agent de la sécurité israélienne si d’autres touristes ne se rendaient pas plusieurs fois en Israël, cette dernière lui a rétorqué sèchement : "c’est moi qui pose les questions ici", selon un article publié sur le blog Mondoweiss et cité par le Haaretz.

 

Passée la première étape de l'interrogatoire, l’agent israélienne a annoncé vouloir faire "quelque chose de plus intéressant à présent". Tapant l’adresse www.gmail.com sur son ordinateur, elle a demandé à Mme Doughman son nom d’utilisateur ainsi que le mot de passe de sa boîte mail. L’agent israélienne a alors entrepris d'inspecter les mails dans lesquels figuraient les mots Palestine, Israël, Cisjordanie, et Mouvement international de solidarité, lisant certains passages à haute voix avant de relever certains noms, numéros de téléphone et adresses.

 

Après plus de 5 heures d’interrogatoire, Najwa Doughman et son amie ont été obligées d’attendre trois heures supplémentaires avant que leur expulsion leur soit notifiée.

Le calvaire n'était pas fini pour autant.

Escortées, les deux jeunes femmes ont été conduites vers une salle de l’aéroport où elles ont été photographiées et leurs valises méticuleusement fouillées.

 

Leurs ordinateurs portables et Ipad ont été passés au détecteur d’explosifs, puis elles ont subi une fouille au corps. Lorsque le détecteur de métal a sonné sur le bouton du jean de Najwa Doughman, les agents lui ont intimé l’ordre de l’enlever. En pleurs, elle a refusé. Les agents ont alors menacé de lui enlever son pantalon de force.

 

Les deux jeunes femmes ont passé la nuit dans une cellule de détention de l’aéroport, avant d'être expulsées vers la France.

 

Le 21 mai, une autre citoyenne américaine, Sandra Tamari, 42 ans, a aussi été expulsée d’Israël après lecture de ses mails par les agents de sécurité de l’aéroport. Mme Tamari, également d’origine palestinienne, est active dans la défense de la cause palestinienne. Deux autres cas ont été rapportés en mai 2012 et octobre 2011.

 

Un porte-parole de l’Autorité des aéroports d’Israël, Ronit Eckstein, a affirmé au Haaretz que le ministère de l’Intérieur était responsable de l’entrée des touristes en Israël et que, de ce fait, les agents de sécurité n’étaient pas employés par l’organisme qu'il représente. Interrogé, le ministère de l’Intérieur a indiqué que les contrôles de sécurité relevaient du Shin Beth, lequel a confirmé les interrogatoires de Najwa Doughman et Sandra Tamari et souligné que les décisions prises par le service étaient conformes à la loi israélienne.

 

En septembre 2008, les agents de sécurité de Ben Gourion avaient demandé à un danseur américain portant un nom musulman et devant se produire en Israël, de danser pour prouver qu'il était effectivement ce qu'il affirmait être.

 

En mars 2011, la cour suprême israélienne avait ordonné à l'Autorité des aéroport d'Israël et au Shin Beth d'expliquer pourquoi les procédures sécuritaires étaient conduites de manière discriminatoire.

 

L'ordre de la Cour faisait suite à une pétition déposée quatre ans plus tôt par un groupe de défense des droits de l'Homme qui s'insurgeait contre la discrimination subie les citoyens arabes israéliens dans les aéroports israéliens.

 

Le président de la Cour suprême, cité par le Haaretz, avait déclaré que, sans aucun doute possible, les expériences humiliantes subies par les citoyens arabes israéliens étaient inacceptables.

 

Le Shin Beth, le puissant service de sécurité intérieure israélien, exige régulièrement d'avoir accès à la boîte mail privée de touristes portant un nom arabe à leur arrivée à l'aéroport Ben Gourion, indique le Haaretz, qui rapporte le témoignage de trois ressortissants américains expulsé d’Israël en mai dernier.
 
Najwa Doughman, 26 ans, architecte de profession à New...

commentaires (3)

Y a que ceux qui font dans leur culottes qui font des absurdités pareilles. Faut dire qu'ils sont encore sonnés depuis 2006. Ca a créé des grosses fissures verticales dans leur "ETRE SIO" auquel on avait promis tranquillité, reconnaissance et expansion et auquel tout est permis et béni... Résultat, ils s'enferment derrières des murs et contrôlent des mails privés des gens, etc. etc... Demain ça sera, vous portez un slip ou un boxer?

Ali Farhat

07 h 11, le 06 juin 2012

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Commentaires (3)

  • Y a que ceux qui font dans leur culottes qui font des absurdités pareilles. Faut dire qu'ils sont encore sonnés depuis 2006. Ca a créé des grosses fissures verticales dans leur "ETRE SIO" auquel on avait promis tranquillité, reconnaissance et expansion et auquel tout est permis et béni... Résultat, ils s'enferment derrières des murs et contrôlent des mails privés des gens, etc. etc... Demain ça sera, vous portez un slip ou un boxer?

    Ali Farhat

    07 h 11, le 06 juin 2012

  • Oui, des malades dans le sens qu'ils sont des racistes criminels, dont le racisme et les crimes ont fait d'eux des psychopathes.

    Halim Abou Chacra

    12 h 49, le 05 juin 2012

  • Des malades.

    Robert Malek

    10 h 51, le 05 juin 2012

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