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À La Une - Monde arabe

La France trahit ses principes en soutenant des fondamentalistes, estime Adonis

"Personne ne peut et ne doit défendre un quelconque régime arabe. Mais il ne faudrait pas pour autant remédier au mal que représentent ces régimes par un autre".

Le poète Adonis. Archives Reuters

Le poète syrien exilé Adonis estime dans une interview à la revue Afrique-Asie que la France a trahi les principes de la Révolution française en ce qui concerne sa politique vis à vis du monde arabe.

 

"A observer la politique actuelle de la France vis-à-vis du monde arabe, on se rend compte qu'elle trahit les principes de la Révolution française", accuse celui qui est considéré comme le plus grand poète vivant du monde arabe.

"Au lieu d'oeuvrer pour soutenir les courants séculiers, démocratiques et pluriels à même de jeter les fondements d'une révolution globale susceptible de sortir les sociétés arabes du Moyen Âge vers la modernité, la France apporte, au contraire, son soutien à tous les mouvements fondamentalistes réactionnaires et collabore, au nom des droits de l'homme, avec les régimes fondamentalistes réactionnaires", déplore Adonis.

 

"Si c'est la défense des droits de l'homme qui l'anime, les occasions de le montrer ne manquent pas, particulièrement en Palestine, mais aussi au Soudan, en Arabie Saoudite et dans l'ensemble des pays du Golfe, dont certains ne disposent pas encore d'une Constitution", dit-il, critiquant "ces tribus et ces États inconstitutionnels, fondés sur la violence et la répression".

 

"Personne ne peut et ne doit défendre un quelconque régime arabe. Mais il ne faudrait pas pour autant remédier au mal que représentent ces régimes par un autre. Or, c'est exactement ce que font la France et l'Europe aujourd'hui", conclut-il.

 

Adonis, de son vrai nom Ali Ahmad Saïd Esber, âgé de 82 ans, né à Al-Qassabin, près de Lattaquié, en Syrie, est l'aîné d'une famille paysanne de six enfants. Après un séjour en prison pour son appartenance au Parti nationaliste syrien, il s'exile au Liban en 1956 avant de venir s'installer en France. Il réside depuis 1985 à Paris, où il a enseigné à la Sorbonne et a été le représentant de la Ligue arabe à l'UNESCO.

 

Pour mémoire

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Le poète syrien exilé Adonis estime dans une interview à la revue Afrique-Asie que la France a trahi les principes de la Révolution française en ce qui concerne sa politique vis à vis du monde arabe.
 
"A observer la politique actuelle de la France vis-à-vis du monde arabe, on se rend compte qu'elle trahit les principes de la Révolution française", accuse celui qui est considéré...

commentaires (8)

Ou bien, de la Phraséologie "baassyrienne".

Antoine-Serge KARAMAOUN

02 h 14, le 05 juin 2012

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Commentaires (8)

  • Ou bien, de la Phraséologie "baassyrienne".

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    02 h 14, le 05 juin 2012

  • Adonis, un intellectuelle comme vous ne peut mâcher ses mots lorsque les principes sont bafoués. Je sais comme vous le savez, tout comme les Français seraient quasiment tous d'accord avec vous si on leur disait la vérité sur ce qui se passe en Syrie, que vous avez mille fois raison. Nous sommes des millions à le penser! God bless U.

    Ali Farhat

    18 h 05, le 04 juin 2012

  • Antoine-Serge, c'est que je ne peux pas écrire, partout, librement comme je le veux. Je suis censuré sans cesse.

    SAKR LEBNAN

    15 h 01, le 04 juin 2012

  • Uffftttttttttttttt !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    13 h 30, le 04 juin 2012

  • - - BRAVO ADONIS .

    JABBOUR André

    12 h 28, le 04 juin 2012

  • Bien vu, Mme. Sursock et M. Khoury.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    10 h 57, le 04 juin 2012

  • Adonis est un grand poète mais un piètre analyste politique. SALAH STETIE, qui est un immense poète, a une vision plus réaliste, plus humaine et PLUS DIGNE, me semble-t-il. Les poètes devraient rester des esprits indépendants. Mais la neutralité n'implique pas la passivité face à l'Intolérable. Et cela, Salah Stétié l'a bien compris.

    Nayla Sursock

    07 h 31, le 04 juin 2012

  • Ces pseudos intellos.... Chaterine bel hakki de loin, à partir de leurs salons de thés bla bla bla... Entre un dictateur sanguinaire et un peuple hétéroclyte : Y a pas photo pour choisir Si le peuple est fondamentaliste en majorité: c'est son choix Il y aura un vote et on verra qui prendre les rennes du pouvoir. On ne peut pas d'ores et déjà choisir "ceux qu'on aime nous, de loin"....Bon sang, pour une fois, laissez le peuple arabe voter et décider. Iza baddo 3ezrayel, ce sera son choix...Pas le nôtre...Mettons nous ceci dans le crane.

    Jean-Pierre EL KHOURY

    07 h 17, le 04 juin 2012

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