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À La Une - Crise

La Ligue arabe réclame une action ferme de l'ONU vis-à-vis de Damas

Les violences samedi font 38 morts, dont 22 soldats ; Clinton, Lavrov d'accord sur la nécessité de travailler ensemble sur la Syrie

Le ministre émirati des Affaires étrangères cheikh Abdullah bin Zayed al-Nahayan(2e, gauche) lors de la réunion ministérielle pour la Syrie à Doha le 2 juin 2012. Photo AFP

La Ligue arabe a demandé samedi à l'ONU de fixer un calendrier pour l'application du plan Annan et de recourir au Chapitre VII de sa charte pour imposer rupture des relations diplomatiques et sanctions à la Syrie.

 

Le plan de paix du médiateur de l'ONU et de la Ligue Kofi Annan, qui prévoit en premier lieu la fin des hostilités, est resté lettre morte depuis des semaines et la Syrie est désormais au bord de la guerre civile, selon de nombreux dirigeants internationaux.

 

"La violence a atteint des niveaux totalement inacceptables", a dénoncé samedi M. Annan à la réunion de la Ligue arabe à Doha, ajoutant : "Le spectre d'une guerre totale, ayant une dimension confessionnelle inquiétante, augmente au fil des jours". Il a précisé avoir demandé au président Bachar el-Assad, qu'il a rencontré cette semaine à Damas, d'"agir maintenant pour appliquer tous les points (de son) plan".

 

Dans un communiqué publié au terme de leur réunion extraordinaire, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe ont exhorté pour leur part le Conseil de sécurité à "prendre les mesures nécessaires pour assurer une application totale et immédiate du plan de (...) Kofi Annan selon un calendrier bien défini, et ce en ayant recours au Chapitre VII de la Charte des Nations unies".

 

Par ce recours, les ministres demandent "la suspension partielle ou totale des relations économiques, des liaisons ferroviaires, maritimes, aériennes, postales, télégraphiques et de télécommunications et la rupture des relations diplomatiques" entre la Syrie et les autres pays.

 

Le Chapitre VII prévoit aussi la possibilité d'un recours à la force en cas de menaces contre la paix. Mais, alors qu'on l'interrogeait sur cette possibilité, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a laconiquement répondu: "Nous n'avons demandé aucune action militaire".

 

"C'est au Conseil de sécurité de décider des sanctions économiques ou d'aller au delà", a-t-il ajouté, faisant remarquer que trois pays membres (Irak, Algérie et Liban) avaient émis des réserves sur la référence faite dans le communiqué au Chapitre VII.

 

Le secrétaire général de la Ligue arabe a par ailleurs proposé de modifier le mandat des observateurs qui, au nombre de près de 300, sont chargés de superviser un cessez-le-feu, constamment violé depuis son entrée en vigueur le 12 avril. "Une modification du mandat des observateurs ou la transformation (de ce corps) en une force de la paix sont des alternatives", a déclaré M. Arabi.

 

Au lendemain de manifestations massives en Syrie, le chef démissionnaire du Conseil national syrien (CNS, principale coalition de l'opposition), Burhan Ghalioun, a souligné que "le peuple syrien est plus que jamais déterminé à obtenir la chute du régime", devenu "un danger pour la sécurité et la stabilité du Proche-Orient". Présent à la réunion de Doha, il a aussi indiqué à l'AFP espérer "la mise en place d'une force arabe de dissuasion", sans plus de précisions.

 

Sur le terrain, 38 personnes ont encore péri dans les violences samedi, dont 22 soldats. Les troupes syriennes ont mené des perquisitions à la recherche de militants anti-régime dans la province de Homs (centre), ainsi qu'à Hama (centre) et Deraa (sud). Dans cette dernière ville, six soldats ont péri dans des combats avec des rebelles, selon l'Organisation syrienne des droits de l'homme (OSDH). Huit autres soldats ont été tués lors de combats avec des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL, force d'opposition armée composée essentiellement de déserteurs) près de Damas.

 

Signe que les violences ne sont pas prêtes de cesser, des responsables de l'ASL avaient annoncé vendredi qu'ils reprenaient les "opérations défensives", s'estimant affranchis des engagements pris dans le cadre du plan Annan.

 

Les dirigeants internationaux ont souligné ces derniers jours à l'unisson le risque grandissant de guerre civile totale, mais sans parvenir à mettre fin à leurs divisions quant à la façon de faire cesser la spirale des violences qui a fait plus de 13.400 morts depuis mars 2011.

 

Reconnaissant voir "des éléments précurseurs d'une guerre civile", le président russe Vladimir Poutine, allié indéfectible du régime Assad, a néanmoins écarté de nouveau toute sanction de l'ONU contre Damas de même que le départ du dirigeant syrien, lors de déplacements vendredi à Berlin puis à Paris. M. Poutine a par ailleurs démenti toute livraison d'armes à la Syrie utilisables dans une guerre, comme le lui reprochent notamment les Etats-Unis.

 

Parallèlement, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont exprimé samedi leur accord sur la nécessité de travailler ensemble sur la Syrie, lors d'un entretien téléphonique, selon un responsable américain.

 

Au Liban voisin, où la révolte syrienne attise les tensions, dix personnes ont été tuées et 31 blessées ces dernières 24 heures à Tripoli lors de nouveaux affrontements entre partisans et opposants au régime de Damas, selon une source des services de sécurité.

 

Dix personnes avaient déjà péri à la mi-mai dans des violences similaires.

La Ligue arabe a demandé samedi à l'ONU de fixer un calendrier pour l'application du plan Annan et de recourir au Chapitre VII de sa charte pour imposer rupture des relations diplomatiques et sanctions à la Syrie.
 
Le plan de paix du médiateur de l'ONU et de la Ligue Kofi Annan, qui prévoit en premier lieu la fin des hostilités, est resté lettre morte depuis des semaines et la Syrie est...

commentaires (11)

COLLABOS + CAFARDS + ARABOPHOBES.....

Antoine-Serge KARAMAOUN

06 h 32, le 03 juin 2012

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Commentaires (11)

  • COLLABOS + CAFARDS + ARABOPHOBES.....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    06 h 32, le 03 juin 2012

  • Arabophobes purs !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    06 h 18, le 03 juin 2012

  • Le 2eme à partir de la gauche, habillé de blanc avec la barbichette et le pneu de trottinette sur la tête, oups je suis atteint de strabisme, ils ressemblent tous à ça, lol ! Non mais sérieusement de tout ce panel de pays arabes de la ligue arabe, lequel peut honnêtement donner une leçon de démocratie à la république des capauds ? Le temps , de toute façon ne joue pas pour eux.Boomérangggggg !!!!!

    Jaber Kamel

    05 h 37, le 03 juin 2012

  • L'absurde est-il condamnable ou méprisable plutôt ?

    SAKR LEBNAN

    03 h 22, le 03 juin 2012

  • COLLABOS + CAFARDS.....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    03 h 11, le 03 juin 2012

  • - - Le titre de l'article à changé et ressemble fort aux commentaires du bas comme dans la photo j'en suis sur ... Et comme ceux qui se ressemblent s'assemblent .. Alors je leur dirai ceci en toute simplicité : Tintarella di Luna ..

    JABBOUR André

    00 h 24, le 03 juin 2012

  • Mais bien sûr, les CAFARDS sont toujours des NON-Arabes comme déjà dit !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    14 h 42, le 02 juin 2012

  • Antoine-Serge, les puants "CAFARDS" et "RATS" n'ont rien à voir avec les Nobles Faucons Arabes.

    SAKR LEBNAN

    13 h 40, le 02 juin 2012

  • Il faut prendre très au sérieux l'appel du Qatar, surtout que les Américains, comme ils l'ont annoncé, attendent une requête des pays arabes pour répéter le scénario de la Serbie qui fut exécuté au vu et au su des spectateurs Russes.

    SAKR LEBNAN

    13 h 12, le 02 juin 2012

  • Horribles les "CAFARDS" évidemment depuis toujours NON Arabes.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    12 h 29, le 02 juin 2012

  • - - Coucou le revoilà Hamad ben Jassem rediscuter de la Syrie après une si longue absence depuis que le Russe blanc l'avais remis à sa place à New York durant l'assemblée générale de l'ONU lors du vote pour où contre la Syrie .. Ils n'ont plus rien a foutre ces Z'arabes que la Syrie de Bachar .. Ils devraient avoir honte et déclarer forfait après ces nombreux échecs diplomatiques et militaires face au peuple Syrien qui refuse leur hégémonie Arabo-Salafo-Wahabite ..

    JABBOUR André

    11 h 33, le 02 juin 2012

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