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À La Une - rapt

Pèlerins libanais en Syrie : Zoabi se retire de la médiation, le sort des otages toujours inconnu

Nabil Halabi assure que les pèlerins sont en territoire turc ; La présidence libanaise et Adnan Mansour évoquent un blocage au niveau d'Ankara.

Des proches ont attendu, en vain, le 25 mai 2012 à l'aéroport international de Beyrouth, le retour des pèlerins enlevés mardi dans la province d’Alep, en Syrie. Jospeh Eid /

Le dignitaire sunnite syrien, le cheikh Ibrahim al-Zoabi, qui effectuait une médiation pour obtenir la libération des pèlerins chiites libanais enlevés mardi dernier à Alep, en Syrie, a annoncé lundi que sa mission avait pris fin.

 

A la LBC, le dignitaire sunnite a précisé que lors de son dernier contact avec les ravisseurs, il avait appris que les otages étaient en bonne santé.

 

Cheikh al-Zoabi a dénoncé la "politisation" de ce dossier aux dépens de son caractère humanitaire et sécuritaire, affirmant que ceux qui en paient le prix sont uniquement les Libanais. Il a précisé qu'une "personnalité arabe est intervenue dans cette affaire et effectue une médiation directe avec les ravisseurs" et leur présente des "propositions politiques".

 

Il a par ailleurs affirmé disposer d’informations selon lesquelles les services de renseignement libanais coopèrent avec les services de renseignement turcs et syriens et que le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah intervenait dans la médiation.

 

Le dignitaire sunnite a en outre dénoncé l'absence de coopération du gouvernement libanais dans cette affaire. "L'État libanais n'a pas déterminé sa position à l'égard de ma médiation et ne m'a jamais contacté", a-t-il dévoilé. "Les autorités libanaises auraient dû traiter ce dossier de manière confidentielle", a-t-il encore ajouté.

 

Le ministre libanais des Affaires étrangères Adnan Mansour, lui, se dit toujours "optimiste" concernant le sort des otages. "Il n'y a aucun obstacle à leur libération, mais peut-être les négociations n'ont-elles pas encore abouti", a-t-il déclaré lundi à la Voix du Liban (100.5), accusant les autorités turques d'entraver le processus.

 

Une source proche de la présidence libanaise a d'ailleurs confirmé lundi que le blocage persiste au niveau d'Ankara. Samedi dernier, des proches avait affirmé que la responsabilité du retour des otages reposait sur la Turquie.

 

Le directeur de "l’Association libanaise pour la démocratie et les droits de l’homme" (LIFE), Nabil Halabi, a pour sa part assuré, lundi, à la Voix du Liban (100.5) que "les otages sont désormais en territoire turc", précisant avoir reçu une photo de l'un d'eux.

 

Lundi, en début de soirée, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, cité par la LBC, a toutefois assuré que les otages sont toujours "en dehors du territoire turc". Une information confirmée par un responsable de l'Armée syrienne également cité par la chaîne.

 

Hier soir, le ministère turc avait affirmé que les otages "sont en bonne santé" et qu’ils "ne sont pas loin de la frontière turque" - à "3 kilomètres" - avait relevé la LBCI. 

 

Les treize pèlerins chiites ont été enlevés mardi dernier dans province d'Alep, en Syrie, alors qu’ils rentraient chez eux après avoir effectué un pèlerinage en Iran. Leurs familles et leurs proches ont déclaré qu'ils ont été enlevés par les insurgés syriens. Toutefois l’Armée syrienne libre a catégoriquement démenti toute implication.

 

Leur libération a été annoncée vendredi. Depuis, de reports en démentis, les pèlerins se font toujours attendre, alors qu'un grand flou entoure l'affaire.

 

Pour la première fois hier soir, l'hypothèse de leur exécution a été avancée par une agence russe citant des sources proches des rebelles syriens. Une hypothèse rejetée par d'autres sources.

Le dignitaire sunnite syrien, le cheikh Ibrahim al-Zoabi, qui effectuait une médiation pour obtenir la libération des pèlerins chiites libanais enlevés mardi dernier à Alep, en Syrie, a annoncé lundi que sa mission avait pris fin.
 
A la LBC, le dignitaire sunnite a précisé que lors de son dernier contact avec les ravisseurs, il avait appris que les otages étaient en bonne...

commentaires (1)

Ce revirement turc est, à ma connaissance, une première en matière de relations internationales, généralement lorsque des négociations ont le moindre risque de capoter, on se garde bien d'annoncer le moindre dénouement. Le Gouvernement Libanais, M Saad Hariri et Cheikh Hassan Nasrallah font aujourd'hui figure de dindons de la farce turque.

Paul-René Safa

00 h 45, le 29 mai 2012

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Commentaires (1)

  • Ce revirement turc est, à ma connaissance, une première en matière de relations internationales, généralement lorsque des négociations ont le moindre risque de capoter, on se garde bien d'annoncer le moindre dénouement. Le Gouvernement Libanais, M Saad Hariri et Cheikh Hassan Nasrallah font aujourd'hui figure de dindons de la farce turque.

    Paul-René Safa

    00 h 45, le 29 mai 2012

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