Rechercher
Rechercher

À La Une - Élections

Fin de la campagne pour la présidentielle égyptienne

Le premier tour du scrutin se tient demain et jeudi.

Des jeunes filles se promenant au Caire devant un mur couvert d’affiches électorales. Mohammad Salem/Reuters

La campagne pour la présidentielle égyptienne s’est officiellement achevée hier, à deux jours du début du scrutin au cours duquel les électeurs sont appelés à choisir un successeur à Hosni Moubarak dans un climat d’ouverture démocratique autrefois inimaginable. Conformément aux règles électorales, la douzaine de candidats ne peuvent plus apparaître à la télévision, donner des entretiens à la presse ou mener une quelconque activité publique qui pourrait influencer les électeurs avant le premier tour, prévu mercredi et jeudi. Le ministère de l’Intérieur a de son côté annoncé un plan de sécurité massif pour assurer le bon déroulement de l’élection, notamment le transport des urnes vers les 351 centres de dépouillement du pays. Un second tour est prévu les 16 et 17 juin au cas où aucun candidat n’obtiendrait la majorité absolue au premier.
Les candidats ont parcouru le pays en tous sens au cours des dernières semaines, multipliant les meetings, les débats publics et les conférences de presse pour chercher à convaincre quelque 50 millions d’électeurs. Les principaux candidats sont l’ancien chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, le dernier Premier ministre de M. Moubarak, Ahmad Chafiq, l’islamiste indépendant Abdel Moneim Aboul Foutouh et le candidat des Frères musulmans Mohammad Morsi. Ce dernier a lancé un avertissement dimanche soir contre toute tentative de « falsifier la volonté du peuple » comme du temps de l’ancien régime.
Les Frères musulmans, première force politique du pays et grands vainqueurs des élections législatives qui se sont achevés en janvier, espèrent pouvoir accéder désormais au pouvoir exécutif. Leur campagne a toutefois été marquée par de nombreux faux pas et revirements qui ont brouillé leur image auprès d’une partie de l’opinion. L’islamiste Aboul Foutouh, lui-même exclu de la confrérie l’an dernier, leur fait une rude concurrence en ayant le soutien d’une partie des Frères, des fondamentalistes salafistes, mais aussi de jeunes laïques. Il a tenu un dernier meeting dans une ambiance de fête au Caire. Amr Moussa et Ahmad Chafiq, tous deux issus de l’ancien régime, font campagne sur le thème du retour à la stabilité et à la croissance économique. Des promesses qui trouvent écho auprès de nombreux Égyptiens après une période de transition qui a vu la crise s’installer et l’insécurité augmenter. Les deux hommes, brocardés par leurs adversaires comme des « revenants », font valoir leur expérience et se posent en rempart contre une emprise islamiste sur le pouvoir. M. Moussa a assuré dans une ultime conférence de presse que ses soutiens progressaient.
D’autres candidats ont mené une campagne active, mais avec beaucoup moins de moyens, et espèrent créer la surprise, en particulier le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi, ou encore l’islamiste Sélim al-Awa, ou le militant des droits sociaux Khaled Ali. La mouvance des « Jeunes de la révolution », à la pointe du combat pour la démocratie, n’a pas de candidat propre et elle est divisée sur le choix de celui qui pourra porter ses valeurs à la magistrature suprême. L’armée, qui dirige le pays depuis le départ de M. Moubarak, a promis de remettre le pouvoir aux civils avant la fin juin, une fois le nouveau président élu. Le Conseil suprême des forces armées s’est engagé à ce que l’élection soit « 100 % honnête et transparente », il a également assuré qu’il ne soutenait aucun candidat en particulier.
En attendant, l’ancien président américain Jimmy Carter, arrivé en Égypte à la tête d’une délégation du Centre Carter pour observer le déroulement des élections, a rencontré le chef du Parlement, Saad el-Katatni. Et, au niveau des spéculations, selon les premiers résultats du vote des expatriés qui ont voté il y a quelques jours, Mohammad Morsi est arrivé en tête grâce au soutien massif de la communauté égyptienne en Arabie saoudite. Il a recueilli 106 252 voix, devançant largement Abdel Moneim Aboul Foutouh (77 499 suffrages). Hamdeen Sabbahi est arrivé en troisième position (44 727) devant Amr Moussa et Ahmad Chafiq.

(Source : AFP)
La campagne pour la présidentielle égyptienne s’est officiellement achevée hier, à deux jours du début du scrutin au cours duquel les électeurs sont appelés à choisir un successeur à Hosni Moubarak dans un climat d’ouverture démocratique autrefois inimaginable. Conformément aux règles électorales, la douzaine de candidats ne peuvent plus apparaître à la télévision, donner des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut