La gentrification est un processus de réhabilitation d’un quartier ancien au terme duquel les habitants initiaux doivent partir, faute de moyens suffisants pour vivre dans leur quartier rénové. Généralement, ces habitants partent vers la périphérie de la ville, alors que des groupes sociaux plus favorisés investissent le quartier réhabilité.
La plupart du temps, la gentrification prend la forme d’une réhabilitation, d’une rénovation de bâtiments anciens et de caractère, comme ce fut le cas pour le vieux Damas. Mais dans certains quartiers de Beyrouth, elle prend une forme plus radicale. A Achrafieh par exemple, la plupart des maisons traditionnelles ne sont pas rénovées, mais détruites, rasées, pour laisser la place à des tours résidentielles très souvent de haut standing.
Si des voix s’élèvent contre cette destruction régulière du patrimoine architectural libanais, peu évoquent la dimension sociale du processus, à savoir le déplacement de populations qu’il implique.
De ce silence émerge toutefois une voix, celle de Hicham Achkar, chercheur au département d’urbanisme de l’Université libanaise. Au mois de mars dernier, il présentait à l’Institut français du Proche-Orient, son étude sur le rôle de l’État libanais dans la gentrification d’Achrafieh.
"Au Liban, c’est un lieu commun de dire que l’État est faible. On se trompe. Il sait très bien défendre les intérêts de l’élite politico-économique qui est à sa tête", constate le chercheur.
Sur le terrain, Hicham Achkar dissèque les vielles pierres, la surface des terrasses de certains bâtiments, le nombre d’étages d’autres, les affiches publicitaires des projets immobiliers pour y déceler les conséquences de l’action de l’État.
Reportage en images.
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commentaires (6)
Monsieur Wassim, pourquoi suggerer une taxe speciale, quand la "taxe reguliere" est circonvenue? Si vous aviez lu mon article "Comment recuperer 3 milliards de dollars" dans Opinion, vous auriez remarque qu'on "laisse tomber" chaque annee 1.7 milliard de dollars en droits d'enregistrement de bien-fonds non recuperes. Quand on construit 16 milliards de metres carres qui sont evalues, pour le calcul des droits, au dixieme de leur valeur, voici le resultat. Une fois les droits de 6% duments recuperes, l'Etat pourrait utiliser ces $1.7 milliards dans l'interet du citoyen, soit comme vous le suggerez, soit pour d'autres besoins, tels la Securite Sociale pour tous, la Sante, ou un programme de creation d'emplois, que sais-je? Mais certainement pas, comme a present, pour enrichir encore plus une bande de speculateurs vereux.
George Sabat
01 h 32, le 07 avril 2012