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« I Love UAE », une fenêtre sur ces Émiratis qui inspirent

Le logo de "l'ambassade virtuelle" des Emiratis.

Pour de nombreux étrangers, les Émiratis sont un peuple extravagant, ultrariche et obsédé par le superlatif (la plus haute tour, le plus grand hôtel, les plus larges îles artificielles, le plus grand centre commercial, le plus haut revenu par habitant au monde, etc. etc).

Une image superficielle et tronquée qu’Amal al-Agroobi, jeune Émiratie aux talents multiples, veut changer. Pour ce faire, elle lance le site iloveuae.ae, une « ambassade virtuelle » pour les Émiratis « qui font la fierté de leur peuple ». La jeune femme de 26 ans, spécialiste en sciences biomédicales et en neurochimie, en a eu l’idée alors qu’elle travaillait dans un hôpital aux Émirats arabes unis, fin 2009. « Tout a commencé quand j’ai découvert la présence de plusieurs Émiratis talentueux sur Twitter, raconte Amal dans une entrevue par e-mail. Les Émiratis ne sont pas assez exposés, pas plus que les étrangers qui forment la grande majorité des entrepreneurs dans ce pays. Pourtant, beaucoup de mes concitoyens représentent une vraie source d’inspiration, avec plein d’accomplissements qui passent quasi inaperçus. C’est à ces gens-là que nous devrions donner la parole. »

Trois ans après son lancement, le site au contenu attractif, mais au design « humble » et amateur, s’est offert un « relooking », à l’occasion du 40e anniversaire de la fédération des Émirats. Aujourd’hui, Iloveuae.ae se veut être plus proche d’un portail que d’un site. Au menu : nouvelles éducatives et culturelles, un guide « alternatif » sur les Émirats fait par ses propres citoyens (en cours de préparation), un annuaire des entreprises créées et gérées par des locaux, ainsi que des produits 100 % émiratis...
On y retrouve aussi une page consacrée aux Émiratis « inspirateurs », comme Saif Thabet, 24 ans, cavalier et champion de Golfe, Mohammad ben Abdallah al-Thani, 29 ans, alpiniste, Hissa al-Otaiba, première femme ambassadrice des Émirats arabes unis, Elham al-Qassimi, 29 ans, ancienne banquière devenue la première femme arabe à mener une expédition au pôle Nord, Hussein Mahmoud al-Rahma, 19 ans, écrivain atteint de neuropathie depuis l’âge de 10 ans.

 


« Bien que le site fasse la promotion exclusive de citoyens émiratis, il est ouvert et libre d’accès à tout le monde, précise Amal. Nous recevons aujourd’hui plusieurs milliers de visites par mois. » Mais le début n’a pas été facile pour la jeune femme qui dirige une petite équipe de bénévoles. « La concurrence est très forte dans ce pays, où chacun veut être le meilleur, chacun veut prouver qu’il peut être le premier. Mais “al-hamdulillah”, le gouvernement s’est montré très intéressé par ce projet et nous avançons lentement, mais dans la bonne direction. »

Amal est elle-même une source d’inspiration pour nombre de ses compatriotes. Après des années d’études scientifiques au Royaume-Uni, elle décide de tout lâcher et de se consacrer à sa vraie passion : réaliser des films. « J’ai toujours été passionnée par les films, mais à mon retour aux Émirats arabes unis, j’ai dû pratiquer ma “vraie” profession, celle qu’on pratique pour être pris au sérieux. J’étais misérable... Il faut dire qu’il est très dur de faire taire sa passion. »
Depuis, Amal a réalisé un court métrage et un court documentaire.
Ses études n’ont cependant pas été vaines, elle est également présidente de la Fondation émiratie pour la lutte contre le cancer.

Pour de nombreux étrangers, les Émiratis sont un peuple extravagant, ultrariche et obsédé par le superlatif (la plus haute tour, le plus grand hôtel, les plus larges îles artificielles, le plus grand centre commercial, le plus haut revenu par habitant au monde, etc. etc).Une image superficielle et tronquée qu’Amal al-Agroobi, jeune Émiratie aux talents multiples, veut changer. Pour ce...

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