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À La Une - Syrie

Syrie : les Arabes appellent au dialogue et à l’unification de l’opposition

Assad affirme vouloir faire réussir le plan de Kofi Annan.

Les dirigeants arabes lors du sommet de Bagdad le 29 mars 2012. AHMAD AL-RUBAYE/

Les dirigeants arabes ont adopté jeudi à l'unanimité une résolution générale et une déclaration, dont la plus grande partie a été consacrée à la Syrie lors du sommet de Bagdad.

 

En l'absence de la Syrie, suspendue en raison de la répression qui a fait plus de 9.000 morts selon l'ONU, les représentants des 21 pays rabes, qui se sont réunis durant 5 heures au palais républicain dans la capitale, ont affirmé leur soutien à la mission de l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.

 

Ils ont également appelé à un dialogue en Syrie, à l'unification de l'opposition syrienne et ont condamné les violations des droits de l'homme contre les civils. Les dirigeants ont notamment qualifié le massacre (du quartier de la ville syrienne de Homs, pilonnée pendant des semaines) de Baba Amr commis par les forces militaires et de sécurité syrienne comme "des crimes contre l'humanité".

 

Les responsables sont néanmoins apparus divisés sur la question d'armer la rébellion.

 

L'Arabie saoudite et le Qatar, partisans de l'envoi d'armes à l'opposition, ont boudé la réunion en n'y envoyant que des responsables de second rang. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est lui montré fermement opposé à cette idée.

 

"D'après notre expérience en Irak, armer les deux camps dans le conflit va conduire à une guerre régionale et internationale par procuration en Syrie", a-t-il dit. Cela "préparera le terrain à une intervention armée étrangère en Syrie, ce qui porterait atteinte à la souveraineté d'un pays arabe frère", a-t-il dit.

 

A l'exception de la Tunisie, aucun pays n'a appelé directement à un départ du président Bachar el-Assad lors de ce sommet. Moncef Marzouki, le président de la Tunisie, où a été lancé le Printemps arabe, a en effet eu des mots très durs envers le régime syrien. "Il faut accroître la pression et convaincre ses derniers alliés que ce régime est mort, qu'on doit y mettre fin et qu'il n'a pas d'avenir".

 

Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lancé un appel au président Assad à agir sans délai pour appliquer le plan élaboré par l'envoyé spécial Kofi Annan.

 

Dans le même temps, Bachar el-Assad a indiqué jeudi que son pays avait accepté ce plan "tout en exprimant des remarques" sur son contenu, dans un message adressé au sommet des pays émergents des Brics tenu à New Delhi et repris par l'agence officielle Sana.

 

Le président syrien a lié la réussite de la mission à l'arrêt des "actes terroristes", en référence aux opérations menées par les rebelles qui combattent le régime. "La Syrie, dans le cadre de sa stratégie visant à mettre fin à la crise, a accepté la mission de Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU, et assure qu'elle n'épargnera aucun effort pour faire réussir cette mission", a déclaré M. el-Assad.

 

Mais le chef de l’État a implicitement soumis la réussite de la mission à l'arrêt du soutien apporté selon lui aux "groupes terroristes" (rebelles) par des pays de la région, sans les nommer. "Pour faire réussir la mission Annan, il faut faire tarir les sources du terrorisme visant la Syrie et en provenance de pays qui ont annoncé avoir financé et armé les groupes terroristes", a poursuivi le président Assad. Il a exprimé l'espoir que le plan "contribuera au rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le pays".

 

Damas accuse des pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar de financer et d'armer l'opposition en vue de renverser le régime.

 

Sur le terrain, l'armée syrienne poursuivait ses opérations contre les rebelles à travers le pays, violant ainsi, selon les États-Unis, les dispositions du plan Annan.

 

Au moins 14 civils syriens ont été tués jeudi dans des violences dans les provinces d'Idleb (nord-ouest), de Homs et de Hama dans le centre de la Syrie, où huit militaires et un rebelle ont également péri, selon une ONG syrienne.

 

Par ailleurs, des experts de l'ONU et de l'Organisation de la coopération islamique qui ont participé à une mission d'évaluation en Syrie ont conclu que "plus d'un million de Syriens avaient besoin d'aide humanitaire".

 

Parallèlement, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova a demandé aux "parties impliquées dans le conflit" en Syrie d'"assurer la protection de son héritage culturel exceptionnel", a annoncé l'agence de l'ONU pour la science, la culture et l'éducation, dans un communiqué.

 

Les dirigeants arabes ont adopté jeudi à l'unanimité une résolution générale et une déclaration, dont la plus grande partie a été consacrée à la Syrie lors du sommet de Bagdad.
 
En l'absence de la Syrie, suspendue en raison de la répression qui a fait plus de 9.000 morts selon l'ONU, les représentants des 21 pays rabes, qui se sont réunis durant 5 heures au palais républicain...

commentaires (2)

LIBAN UNI ! LAIC ! LIBRE ET DEMOCRATIQUE ! NI ORIENT ! NI OCCIDENT ! ___ La nation Arabe s'est réveillée abruptement, mais elle s'est réveillée; LES FAUCONS ARABES sauront sauvegarder TOUTE la NATION ARABE contre qui que ce soit.

SAKR LEBNAN

14 h 59, le 30 mars 2012

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Commentaires (2)

  • LIBAN UNI ! LAIC ! LIBRE ET DEMOCRATIQUE ! NI ORIENT ! NI OCCIDENT ! ___ La nation Arabe s'est réveillée abruptement, mais elle s'est réveillée; LES FAUCONS ARABES sauront sauvegarder TOUTE la NATION ARABE contre qui que ce soit.

    SAKR LEBNAN

    14 h 59, le 30 mars 2012

  • Toujours les mêmes arabes aussi impuissants avec l’absence d’un minimum de solidarité . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    08 h 41, le 29 mars 2012

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