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À La Une - Syrie

Paris veut une "évacuation sûre et rapide" des journalistes bloqués à Homs

Le journaliste espagnol Javier Espinosa a été exfiltré au Liban.

Le journaliste britannique Paul Conroy. Reuters TV/Files/

La France a appelé la Syrie à instaurer un cessez-le-feu à Baba Amr pour permettre une "évacuation sûre et rapide" de la journaliste française Edith Bouvier, indiquant ainsi implicitement que cette dernière se trouvait toujours à Homs.

"La France est mobilisée pour réussir l'évacuation prioritaire de ses deux ressortissants bloqués à Homs, en liaison avec les autorités syriennes, le CICR et le Croissant-Rouge", a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, en référence aux journalistes Edith Bouvier et William Daniels.

 

Edith Bouvier, journaliste freelance travaillant pour Le Figaro, a été grièvement blessée le 22 février lors d'un bombardement qui a coûté la vie à la journaliste américaine Marie Colvin et au photographe français Rémi Ochlik.

Le photographe britannique Paul Conroy qui avait également été blessé a pu être exfiltré mardi vers le Liban. Le journaliste espagnol du quotidien El Mundo Javier Espinosa est quant à lui arrivé mercredi soir de Syrie au Liban, a annoncé le journal sur son site internet.

 

Le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères a de son côté déclaré mercredi que le régime voulait "aider" à l'évacuation des journalistes occidentaux bloqués à Homs.

"La Syrie ne se dérobera pas à ses obligations humanitaires. Nous avons déjà tenté en vain à trois reprises de faire évacuer les corps" des journalistes tués, a affirmé Jihad Makdessi à la presse. "Les journalistes sont entrés avec précipitation dans des endroits peu sûrs, ils en assument la responsabilité", a poursuivi M. Makdessi assurant que son pays "voudrait aider" à une solution.

"Nous avions mandaté le Croissant rouge arabe syrien (CRAS) pour coopérer avec le CICR, mais cela a échoué car les hommes armés ont refusé de livrer les corps et les journalistes et de parvenir à une solution à cette tragédie humaine", a-t-il assuré. Selon lui, "un hélicoptère a été affrété pour transporter les journalistes".

 

Les autorités syriennes ont par ailleurs refusé à la responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos l'autorisation d'entrer en Syrie pour évaluer la situation humanitaire.

"Je suis très déçue de ne pas avoir pu me rendre en Syrie, en dépit de mes demandes répétées pour rencontrer des responsables syriens au plus haut niveau afin d'évoquer la situation humanitaire et la nécessité de donner un accès sans entraves aux populations affectées par les violences", a déclaré Mme Amos dans un communiqué.

Le Conseil de sécurité de l'ONU est saisi d'un nouveau projet de résolution sur la Syrie, réclamant un cessez-le-feu humanitaire, selon le ministère français des Affaires étrangères.

Kofi Annan, émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la crise en Syrie, était attendu à New York pour rencontrer Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, et des Etats membres, au sujet de cette crise.

 

La France a appelé la Syrie à instaurer un cessez-le-feu à Baba Amr pour permettre une "évacuation sûre et rapide" de la journaliste française Edith Bouvier, indiquant ainsi implicitement que cette dernière se trouvait toujours à Homs.
"La France est mobilisée pour réussir l'évacuation prioritaire de ses deux ressortissants bloqués à Homs, en liaison avec les autorités syriennes, le...

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