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À La Une - Nucléaire

Moscou espère "qu'en Israël, on a conscience des conséquences" d'une attaque contre l'Iran

Téhéran "ne cherche pas à avoir l'arme atomique", réaffirme Khamenei.

 

La base aérienne de Manas au Kirghizistan près de Bichkek. Photo Shamil Zhumatov/

"Tout scénario militaire contre l'Iran sera catastrophique pour la région et, sans doute, pour le système des relations internationales dans son ensemble", a déclaré mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guénnadi Gatilov. "J'espère qu'en Israël, on a conscience des conséquences" que cela pourrait avoir, a-t-il poursuivi, ajoutant souhaiter qu'"on n'en arrive pas à des scénarios militaires".

 

Depuis plusieurs semaines, Israël souffle le chaud et le froid sur la possibilité de bombarder les installations nucléaires iraniennes. Cette stratégie suscite l’inquiétude à Washington qui a fait pression ces derniers jours pour convaincre l’Etat hébreu de ne pas attaquer l'Iran et de donner une chance aux sanctions internationales censées contraindre Téhéran à renoncer à son programme nucléaire.

 

La base militaire américaine au Kirghizstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale, pourrait servir en cas d'attaque contre l'Iran, a par ailleurs estimé mercredi le ministère russe des Affaires étrangères. "On ne peut pas exclure que cette infrastructure puisse être utilisée dans l'éventualité d'un conflit avec l'Iran", a déclaré le porte-parole du ministère, Alexandre Loukachevitch, selon des propos retransmis à la télévision.

 

Le Kirghizstan est le seul pays au monde à accueillir à la fois une base militaire russe et une base américaine. La base de Manas à l'aéroport de Bichkek, la capitale kirghize, sert actuellement au déploiement de l'essentiel des troupes américaines engagées en Afghanistan. Le gouvernement kirghiz a indiqué qu'il comptait fermer la base de Manas dans la seconde moitié de 2014. Par le passé, les Etats-Unis ont a chaque fois pu négocier un prolongement du bail en échange d'une hausse du loyer.

 

"Derrière les appels à la nécessité d'assurer la non-prolifération des armes nucléaires pourrait se cacher l'ambition de verrouiller la carte géopolitique dans un vaste espace riche en hydrocarbures", a encore estimé M. Loukachevitch. "Nous espérons que ce scénario apocalyptique ne va pas se réaliser", a-t-il ajouté.

 

Pour la diplomatie russe, les Etats-Unis pourraient être tentés de lancer une offensive militaire contre l'Iran, arguant de son programme nucléaire controversé, afin de prendre ensuite le contrôle des vastes réserves d'hydrocarbures des anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale.


"L'Iran ne cherche pas à avoir l'arme atomique", a réaffirmé aujourd'hui le Guide de la République islamique Ali Khamenei. "Nous voulons casser la suprématie basée sur les armes atomiques" dont disposent les grandes puissances, et "grâce à Dieu le peuple iranien y parviendra", a ajouté le guide suprême iranien lors d'un discours devant des scientifiques nucléaires du pays cité dans un communiqué officiel du gouvernement.

"L'énergie nucléaire est directement liée aux intérêts nationaux de l'Iran", a ajouté l'ayatollah Khamenei en demandant aux savants réunis devant lui de "continuer avec le plus grand sérieux (leur) travail qui est fondamental".


Il a également dénoncé "les assassinats (de scientifiques nucléaires iraniens) et les pressions (des pays occidentaux) qui sont le signe de la faiblesse de nos ennemis".


Ces déclarations interviennent alors qu'une visite à Téhéran d'une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) destinée à essayer de lever les craintes internationales sur les objectifs nucléaires de l'Iran n'a abouti à rien. 

 

Le chef des inspecteurs de l'AIEA a déclaré mercredi ne pas être parvenu à s'accorder avec Téhéran sur la suite des négociations concernant son programme nucléaire controversé, à son retour d'une visite de deux jours en Iran. "Nous n'avons pas pu accéder (au site militaire de Parchin), nous n'avons pas pu formaliser la suite (des discussions), a expliqué le chef des inspecteurs de l'Agence Herman Nackaerts. "Nous allons à présent informer le directeur général (de l'AIEA) et plus tard le conseil des gouverneurs (...) Ensuite, nous verrons quelles seront les prochaines étapes", a-t-il ajouté.

 

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