En hiver, le fleuve de Beyrouth arbore généralement une teinte brunâtre. Aujourd'hui, il a viré au rouge sang.
Une couleur assez étrange pour que le ministre libanais de l'Environnement, Nazem Khoury, dépêche rapidement sur les lieux une équipe d'experts chargée d'enquêter sur les causes de ce qui a l'apparence d'une catastrophe écologique.
La police de Beyrouth et les forces de sécurité intérieures ont également été déployées le long du fleuve, de la Quarantaine à Hazmieh, pour surveiller l'évolution de la situation et tenter de déterminer la source de cette coloration.
"La violation de nos ressources naturelles est inacceptable", a affirmé Nazem Khoury dans un communiqué publié par son bureau de presse et rapporté par l’Agence nationale de l’Information (ANI). Le ministre a ajouté que de tels abus rendent nécessaire la mise en place d’un "parquet écologique" chargé de poursuivre les personnes qui portent atteinte à la nature et à l’environnement.
Sur l'origine de cette couleur rouge, le mystère reste entier.
Selon certains médias, le déversement de produits chimiques pourrait être à l'origine de cette couleur. Les soupçons se portent vers les tanneurs de la Quarantaine qui utilisent beaucoup de produits chimiques. La région du fleuve abrite également des abattoirs.
"La cause de cette pollution n’a pas été encore déterminée, mais il est probable que la source (de la pollution) provienne de la municipalité de Hazmieh ou de celle de Baabda", a déclaré le ministre Khoury, sans plus de détail. "J’appelle ces municipalités à coopérer le plus rapidement possible afin de déterminer la source de cette pollution", a-t-il ajouté.
"Je demande à chaque citoyen de se comporter en tant que +soldat+ chargé de la protection de l’environnement, surtout que les moyens dont dispose le ministère sont limités, d’où l’importance d’une coopération avec la société civile", dit encore M. Khoury, à l'intention des Libanais.
Le fleuve de Beyrouth prend sa source dans les montagnes libanaises, à Hammana, et se jette dans la Méditerranée au niveau de la Quarantaine. Sa longueur totale est de 29 kilomètres.
Ce fleuve est connu pour son niveau élevé de pollution, car les égouts de la ville de Beyrouth s'y jettent à intervalles réguliers et de manière plus dense juste avant son embouchure.
De manière générale, les cours d'eau libanais ne sont pas réputés pour leur propreté.
En matière de rivière rouge, le phénomène avait été rapporté en Chine, à Luoyang, dans la province du Henan (nord), fin 2011. A la mi-décembre, la rivière Jian avait viré au rouge sang après une pollution due à deux ateliers de teinture clandestins. Les produits de teinture avaient été déversés dans le réseau municipal de collecte des eaux pluviales, lui même connecté à la rivière Jian.
Une couleur assez étrange pour que le ministre libanais de l'Environnement, Nazem Khoury, dépêche rapidement sur les lieux une équipe d'experts chargée d'enquêter sur les causes de ce qui a l'apparence d'une catastrophe écologique.
La police de Beyrouth et les forces de...
commentaires (4)
- - Chez nous , tout est fait et joué en Aval . Regarde par exemple ce que nous raconte le Belge ICI , tu comprendra qu'il faut subir au pays d'Alice .
JABBOUR André
11 h 33, le 15 février 2012