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À La Une - Liban

Bechara rêve d’entendre siffler le train

La dernière fois qu'un train a circulé au Liban, c'était en 1995. En 1991, il y avait bien eu ce "Train de la paix", qui s'était élancé de Beyrouth à Byblos, comme un symbole de la résurrection du pays. Puis plus rien, ou pas grand chose. De toutes les manières, les chemins de fer libanais dormaient déjà depuis le début de la guerre civile.

 

Certains veulent encore y croire et des projets voient régulièrement le jour. L’un propose de remettre en service la ligne Beyrouth-Jounié-Chekka, l’autre le tronçon Beyrouth-Antelias, un troisième Jiyé-Jounieh, un autre Jounieh-Chekka, ou encore Tripoli-Aboudiyé, à la frontière syrienne... Jolis projets, qui restent lettre-morte en l'absence de toute volonté politique.

 

Et pourtant, "un Etat sans train, n'est pas un Etat", estime Bechara Hanna Assi, président du syndicat des chemins de fer. Oui, il n'y a pas de train au Liban, pas de train qui roule du moins, mais il y a toujours un syndicat. Et un syndicat dont les membres sont appelés à renouveler ou réélire leurs représentants demain, mercredi 12 octobre.

Une échéance face à laquelle Bechara affiche une belle sérénité. "Je pars à la retraite en janvier 2012, mais j’ai le droit de rester encore 2 ans à la tête du syndicat", affirme le futur retraité.

Le rêve de Bechara, ce n'est pas de rester président à vie du syndicat de chemins de fer. Le rêve de Bechara, c'est d'entendre siffler le train. Il ne demande pas nécessairement que le Taurus Express, qui reliait Paris à Beyrouth, reprenne du service. Non, le moindre petit tronçon sur lequel circulerait un train, le comblerait de bonheur. Juste pour entendre, encore une fois, siffler le train.


La dernière fois qu'un train a circulé au Liban, c'était en 1995. En 1991, il y avait bien eu ce "Train de la paix", qui s'était élancé de Beyrouth à Byblos, comme un symbole de la résurrection du pays. Puis plus rien, ou pas grand chose. De toutes les manières, les chemins de fer libanais dormaient déjà depuis le début de la guerre civile.
 
Certains veulent encore y croire et des...

commentaires (4)

Cher Béchara, En 1938, je mettais un clou sur les rails devant l'abritrain de Sarba-Kaslik. Après le passage du train DHP Maameltein-Beyrouth, je récupérais mon clou aplati comme un tournevis. C'est l'un de mes centaines de souvenirs d'enfance sur ce train avec ses rails à écartement étroit et qui est très loin des TGV actuels. Les rails du tronçon Sarba furent déboulonnés en 1941-42 par les soldats australiens Mike et Snow sous nos yeux tristes.

Un Libanais

16 h 47, le 13 juillet 2016

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Commentaires (4)

  • Cher Béchara, En 1938, je mettais un clou sur les rails devant l'abritrain de Sarba-Kaslik. Après le passage du train DHP Maameltein-Beyrouth, je récupérais mon clou aplati comme un tournevis. C'est l'un de mes centaines de souvenirs d'enfance sur ce train avec ses rails à écartement étroit et qui est très loin des TGV actuels. Les rails du tronçon Sarba furent déboulonnés en 1941-42 par les soldats australiens Mike et Snow sous nos yeux tristes.

    Un Libanais

    16 h 47, le 13 juillet 2016

  • - - Eh oui , les nostalgiques se souviennent du train qui sillonnait Beyrouth et de celui qui siffle dans le soir de Richard Anthony en 1962 , qu'on entendra siffler toute la vie .

    JABBOUR André

    14 h 07, le 11 octobre 2011

  • on n'aime pas le train au Liban parce qu'il marche TOUT DROIT .

    Saleh Srour

    04 h 14, le 11 octobre 2011

  • J'ai pensé qu'il valait mieux nous quitter sans un adieu.Je n'aurais pas eu le coeur de te revoir.Mais j'entends siffler le train, Que c'est triste un train qui siffle dans le soir...Eh oui le train chez nous a disparu pour de bon . Seuls les nostalgiques s’ en souviendront . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    04 h 12, le 11 octobre 2011

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