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À La Une - Violences

Encore une employée malgache décédée au Liban

Le corps de la victime a été rapatrié dans son pays mercredi soir.

Une Malgache employée au Liban. Photo archives/

La dépouille mortelle d'une femme malgache ayant travaillé au Liban a été rapatrié dans la nuit du 21 septembre vers son pays. Voahangimalala Raharisoa, âgée de 30 ans et mère célibataire de deux filles de 13 et 10 ans, est pourtant décédée depuis un mois et demi.

Seule sa famille est venue accueillir son corps à l'aéroport d'Ivato, ce mercredi à 21h45. "Elle s'est toujours plainte de vertige et de fatigue mais arrivée au bout de son contrat de trois ans, elle a décidé de le renouveler. Ça fait un mois et demi que nous sommes informés de son décès, mais les causes nous sont méconnues et ce n'est que maintenant que la dépouille est arrivée", raconte, en larmes, une de ses proches en ajoutant que quelqu'un leur aurait suggéré de ne rien dire sur l'arrivée de la dépouille, rapporte vendredi le quotidien malgache "L'Express de Madagascar".

Toujours selon ses proches, toutes ses affaires ont été renvoyées dès sa mort. Avec la dépouille, la famille a reçu une somme d'argent (Ar 8 000 000), une partie de son assurance vie. La raison pour laquelle il a fallu un mois et demi pour le corps soit rapatrié n'a pas été précisée.

Selon le quotidien, une autre jeune femme, paralysée, a été rapatriée, le 6 septembre dernier, à Ivato. "Sa patronne lui aurait donné des coups quand elle a voulu sauter du troisième étage d'un immeuble. Sa famille est à la recherche de moyens financiers pour lui faire un scanner". 

 

 

Un calvaire qui dure

 

Quatre-vingt-six jeunes femmes malgaches maltraitées au Liban, où elles s'étaient expatriées pour travailler comme employées de maison, avaient été rapatriées par leur gouvernement en mars dernier, a rapporté l'AFP.
"La plupart de ces 86 personnes se sont enfuies de chez leur employeur, a expliqué Nadine Ramaroson, ministre malgache de la Population, venue les accueillir à l'aéroport d'Ivato, près de la capitale Antananarivo. Leur cas a été négocié par le consul de Madagascar au Liban, après une demande de rapatriement de leur famille ou bien d'elles-mêmes. "Le gouvernement malgache avait décidé d'affréter un avion suite aux nombreuses affaires de maltraitance physique et morale dont sont victimes certaines Malgaches travaillant comme employées de maison.

En un an (jusqu'au mois de mars), 17 corps de femmes malgaches décédées sous les coups de leurs employeurs ont été rapatriés du Liban, selon le Syndicat des travailleurs diplômés en travail social (SPDTS), ONG qui assiste à Antananarivo les victimes et leurs familles. En 2010, l'ONG a compté plus de 500 travailleuses rentrées à Madagascar avant la fin de leur contrat. L'Etat malgache recense plus de 6.000 travailleuses expatriées au pays du Cèdre.

La dépouille mortelle d'une femme malgache ayant travaillé au Liban a été rapatrié dans la nuit du 21 septembre vers son pays. Voahangimalala Raharisoa, âgée de 30 ans et mère célibataire de deux filles de 13 et 10 ans, est pourtant décédée depuis un mois et demi.
Seule sa famille est venue accueillir son corps à l'aéroport d'Ivato, ce mercredi à 21h45. "Elle s'est toujours plainte...

commentaires (6)

C'est une HONTE... Je me permets, étant libanaise, de critiquer mes compatriotes qui maltraitent ces filles.... Les médias se doivent de dévoiler les noms et prénoms des employeurs.... C'est un devoir, en mémoir de Voahangimalalam mais aussi, par respect et par prévision d'autres mauvais traitements à d'autres filles. Je voudrais dénoncer, ici, dans les pages de l'Orient Le Jour, un cas de racisme extrême. Au Jeita Country Club, il y a une fille dont j'ignore la nationalité, qui travaille dans une famille libanaise. Cette famille n'ayant pas la place pour la loger, a construit à la va vite une pièce dans le parking souterrain, où la travailleuse dort, avec le chien. J'ai déjà contacté Caritas... Je ne sais pas s'ils ont agi... Ils sont dans le Bloc C. J'espère que quelqu'un pourra faire quelquechose pour savoir si cette fille est bien, ou maltraitée.... Merci d'avance à toute personne qui pourra me donner des nouvelles.....

Nayla Tahan Attié

05 h 16, le 24 septembre 2011

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Commentaires (6)

  • C'est une HONTE... Je me permets, étant libanaise, de critiquer mes compatriotes qui maltraitent ces filles.... Les médias se doivent de dévoiler les noms et prénoms des employeurs.... C'est un devoir, en mémoir de Voahangimalalam mais aussi, par respect et par prévision d'autres mauvais traitements à d'autres filles. Je voudrais dénoncer, ici, dans les pages de l'Orient Le Jour, un cas de racisme extrême. Au Jeita Country Club, il y a une fille dont j'ignore la nationalité, qui travaille dans une famille libanaise. Cette famille n'ayant pas la place pour la loger, a construit à la va vite une pièce dans le parking souterrain, où la travailleuse dort, avec le chien. J'ai déjà contacté Caritas... Je ne sais pas s'ils ont agi... Ils sont dans le Bloc C. J'espère que quelqu'un pourra faire quelquechose pour savoir si cette fille est bien, ou maltraitée.... Merci d'avance à toute personne qui pourra me donner des nouvelles.....

    Nayla Tahan Attié

    05 h 16, le 24 septembre 2011

  • Ce que j'ai envi de dire à mes compatriotes libanais, surtout ceux du pays, c'est de considérer que le salaire payé à vos employé(e)s correspond au travail qu'ils(elles) effectuent pour vous sevir dans le respect mutuel de la dignité humaine. Ne croyez pas que les 100 usd de paye par mois vous donnent le droit de vie ou de mort sur eux(elles). Je me permet de le faire parce que quand on reçoit un couple d' expatrié dans mon entreprise, le souci 1er n'est pas la compétence du mari dans son emploi, mais brieffer la dame sur ses obligations de respecter ses employés avant tout.Autant qu'elle l'exige d'eux (elles). Ces serviteurs pourraient ne pas vous plaire, du moins leur travail, pour l'amour du ciel ne faites pas passer vous frustrations sur eux. Renvoyez les et employez d'autres à leur place, et ce faisant, vous apprendrez mieux à évaluer la souffrance qu'ils se donnent pour vous servir et subvenir aux besoins de leur famille restée au pays.

    Jaber Kamel

    18 h 31, le 23 septembre 2011

  • C'est une HONTE !!! Il faut que des mesures très sévères soient prises par le Ministre en charge pour arrêter ces assassinats, car de tels il en est question ! HONTE et encore HONTE !!! Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    13 h 28, le 23 septembre 2011

  • J'en ai les larmes au yeux et les émotions a mille!! car j'ai vécu, travaillé à Madagascar et appris leur langue et leur culture que quelque part j'ai fait mienne. C'est un peuple des plus ingénus et des plus pacifique du monde. Il faut arrêter ça et ouvrir immédiatement une enquête contre ces... agences d'esclavage et certains IGNORANTS ESCLAVAGISTES Libanais des temps modernes! Aza fady madagasikara, Azafady arivo ianao malagasy!!! AZA FADY!!!

    Ali Farhat

    12 h 08, le 23 septembre 2011

  • Beurk!Ces gens sont des sauvages...whouch...hayawenet...IL FAUT publier leurs noms,avant qu'une nième enquête n'arrive une nième fois au nième "suicide"...Allez l'OLJ,un petit effort...ce n'est pas de la délation,c'est un effort de salubrité publique!

    GEDEON Christian

    11 h 22, le 23 septembre 2011

  • - - Pourquoi ne pas citer non seulement les raisons de son décès , mais aussi le nom de la famille qui l'employait , pour que celle-ci soit pointée du doigt , et subisse le châtiment qu'elle mérite selon la loi Libanaise , et soit interdite définitivement de pouvoir employer des personnes à son service à domicile . La maîtresse ou le maître de maison , devraient dans ce cas répondre de leurs actes barbares et criminels , qui sont au pays du Cèdre , pénalement et sévèrement punis ! Et pourquoi aussi , ne pas ajouter les noms de ces pauvres Malgaches , à la longue liste du TSL , puisqu'il s'agit de crime (s) contre l'humanité , avec plus de 17 crimes commis sur des pauvres travailleuses étrangères en moins d'un an !? ou bien elles ne le méritent pas parce qu'elles ne sont pas fortunées (...) !

    JABBOUR André

    09 h 43, le 23 septembre 2011

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