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À La Une - Dans la presse

L’Iran pourrait ne pas soutenir le régime syrien jusqu’au bout

Dans un article paru samedi dans The Guardian, un analyste affirme que le guide suprême iranien, Ali Khamenei, refusera de couler avec le navire syrien.

Alors que la situation empire de jour en jour en Syrie, une tribune publiée par le quotidien britannique The Guardian rappelle que Bachar el-Assad a toujours pu compter sur un ami : le guide suprême iranien, Ali Khamenei. Ce dernier « a été un ami loyal de Bachar el-Assad, lui apportant un soutien politique aussi bien que matériel ». Mais ce soutien est appelé à évoluer en raison des changements géopolitiques en cours dans la région, estime Meir Javedanfar, un analyste israélo-iranien, dans les colonnes du Guardian. La Turquie, qui « a été un puissant allié », appelle désormais Bachar el-Assad « à cesser de tuer les manifestants et à mettre en place des réformes le rapidement possible ». Des appels repris par l’Arabie Saoudite et un certain nombre d’autres pays du Golfe.

« Assad a de bonnes raisons de compter sur Khamenei. Les deux régimes ont été alliés pendant de nombreuses années. Ils ont des intérêts communs concernant Israël, la Palestine et certains groupes comme le Hezbollah et le Hamas », rappelle Meir Javedanfar. D’autant plus, précise-t-il, que la Syrie a été le seul pays de la région à soutenir l’Iran dans la guerre qui l’a opposé à l’Irak dans les années 1980.

L'analyste affirme toutefois que « malgré la relation étroite entre les deux leaders et leurs régimes, le président syrien ne doit pas se faire d’illusion : Ali Khamenei est son ami, mais il ne coulera pas avec le navire d’Assad. Dès qu’il réalisera que la situation d’Assad est sans issue, il l’abandonnera ». Meir Javedanfar précise que cette séparation se fera loin des regards : « En public, Khamenei et le reste du régime iranien maintiendront leur soutien. […] Mais loin des regards, ce sera une autre histoire ».

« La raison est très simple », poursuit-il : « Le régime (iranien) est extrémiste au sujet de son propre bien-être. Pour Khamenei, il n’y a rien de plus important et de plus sacré que cela. Il est prêt à sacrifier tout ce qui pourrait menacer ce bien-être, y compris Bachar el-Assad. Et si un jour les coûts politique et économique du programme nucléaire iranien menacent la stabilité du régime et ses intérêts, il l’abandonnera également ».

Rester auprès de Bachar el-Assad est donc un « suicide politique » que l’Iran ne commettra pas, insiste l'analyste, car le régime iranien est déjà suffisamment isolé pour ne pas avoir besoin d’un nouvel ennemi à Damas si le régime de Bachar el-Assad tombe. Et ce d’autant moins que cela pourrait « avoir un impact sur ses capacités à alimenter en armes le Hezbollah à travers le territoire syrien […]. [et le régime] pourrait aussi perdre l’accès à ses intérêts économiques en Syrie ».

Selon l'analyste, certains signes, notamment dans le vocabulaire employé par la presse d’Etat anglophone iranienne, peuvent déjà être interprétés comme allant dans le sens d’un changement d'attitude de Téhéran vis à vis de Damas. C’est notamment le cas de la télévision d’Etat, PressTV. Officiellement, explique Meir Javedanfar, elle « continue de soutenir le régime de Bachar el-Assad. PressTV a diffusé de nombreux reportages montrant des manifestants soutenus par des puissances étrangères (Israël, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont les suspects habituels). Toutefois, après les affrontements à Homs, PressTV a commencé à montrer les forces syriennes tirant sur la foule, et à citer des militants des droits de l’homme qui déclaraient ouvertement que l’armée syrienne a attaqué des civils ». Ces derniers jours, rapporte encore l'analyste, il y a non seulement des reportages sur les événements en Syrie, « mais beaucoup sont ouvertement critiques envers Assad ».

L'analyste cite également l'exemple de l'édition du 28 juillet du journal Jomhouri Eslami, une publication proche de Khamenei depuis des années. « Dans un article intitulé "Le salut d’Assad est dans les reformes et non dans les canons des pistolets", on pouvait lire : "Une question à laquelle Assad et ses conseillers doivent répondre est : combien de temps peuvent-ils maintenir une confrontation armée et la violence ? Peuvent-ils user de plus de violence que Kadhafi et bombarder comme lui les manifestants ? Est-ce que la violence utilisée par Kadhafi a renvoyé les gens chez eux ?" ». Meir Javedanfar poursuit : « L’article continuait en disant que l’armée syrienne avait tué des centaines de personnes dans les villes de Deraa et Homs. On est loin des premiers jours de la révolte syrienne, où les victimes civiles étaient ignorées pendant que les agences d’information comme Mehr s'étendaient sur les "millions de manifestants" soutenant Assad ».

Une fois n'est pas coutume, le changement de ton aurait débuté au Liban, et non en Iran. « Selon Masoud Adrisim, ancien ambassadeur d’Iran au Liban, Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, a maintenant changé de position et demande à Assad de répondre aux demandes de son peuple. Le changement de ton des rapports en provenance d’Iran pourrait indiquer que Khamenei suit Nasrallah, bien qu’à une vitesse moins rapide. Parfois, le maitre peut apprendre de l’élève », conclut Meir Javedanfar.

 

Alors que la situation empire de jour en jour en Syrie, une tribune publiée par le quotidien britannique The Guardian rappelle que Bachar el-Assad a toujours pu compter sur un ami : le guide suprême iranien, Ali Khamenei. Ce dernier « a été un ami loyal de Bachar el-Assad, lui apportant un soutien politique aussi bien que matériel ». Mais ce soutien est appelé à évoluer en raison des...

commentaires (2)

Voilà ce que veut dire EXACTEMENT le mot "intoxes"! Ces infos "D'UN ANALYSTE?!?"... en l'occurrence destinées à créer une réaction, qu'ils n'auront pas je crois, et à appuyer la pseudo-révolution en Syrie. The Gardian et ses amis n'ont plus de pain chez nous...Mais nous avons pas mal d'analystes, compétent et non anonymes, qui peuvent leur donner un coup de main pour rédiger leurs articles au cas où cela servirait...

Ali FARHAT

16 h 41, le 16 août 2011

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Commentaires (2)

  • Voilà ce que veut dire EXACTEMENT le mot "intoxes"! Ces infos "D'UN ANALYSTE?!?"... en l'occurrence destinées à créer une réaction, qu'ils n'auront pas je crois, et à appuyer la pseudo-révolution en Syrie. The Gardian et ses amis n'ont plus de pain chez nous...Mais nous avons pas mal d'analystes, compétent et non anonymes, qui peuvent leur donner un coup de main pour rédiger leurs articles au cas où cela servirait...

    Ali FARHAT

    16 h 41, le 16 août 2011

  • très bonne nouvelle pour le Liban, Mr Nassrallah à enfin donner un conseil gratuit à son ami Assad, mais malgrès tout rien n'y changera grand chose à l'aptitude de Bachar, c'est la première fois qu'il joue avec les jouets que son père lu a laisser, des jouets qui lui obeissent au doigt et à l'oeuil sans aucun défaillance, il ne va pas s'en privé de les utiliser car c'est tellement puissant et cela donne un sentiment d'être dieux, qui pourra l'arrêter, personne!! aussi il bénéficiera aveuglément du VETO de la Russie alors rien ne presse.

    Michel Hitti

    07 h 06, le 16 août 2011

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