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À La Une - Crise

Washington : Damas n'a pas respecté ses engagements, l'ONU doit agir

La mission des observateurs arabes "reste utile", selon le CNS.

Comme ici à Kfarnabel, en Syrie, la contestation n'a pas d'âge. Photo/

La Maison Blanche a estimé mardi que la Syrie n'avait pas respecté ses engagements vis-à-vis de la Ligue arabe.
"Cela fait 16 jours que le régime syrien a signé le protocole d'accord sur la venue d'observateurs arabes (...) il est évident que le cahier des charges n'a pas été respecté", a affirmé le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, en évoquant les "tirs de tireurs embusqués, les actes de torture et les meurtres qui continuent en Syrie".

"Nous avons dit clairement que si l'initiative de la Ligue arabe n'était pas appliquée, la communauté internationale devrait examiner de nouvelles mesures pour forcer le régime à cesser les violences contre ses administrés", a rappelé M. Carney lors de son point de presse quotidien.

"Nous allons continuer à travailler avec nos partenaires internationaux. Nous pensons qu'il est largement temps pour le Conseil de sécurité d'agir. Nous voulons que la communauté internationale fasse preuve de solidarité pour soutenir les aspirations légitimes des Syriens", a-t-il promis.


 

Ces déclarations américaines interviennent alors que la controverse enflait autour de la mission des observateurs arabes dépêchés en Syrie pour tenter de faire cesser les violences.

Pour le Conseil national syrien (CNS), principal mouvement d'opposition au régime, cette mission reste "utile".

"Nous considérons que cette mission reste utile même si elle ne va pas aboutir à l'application du plan arabe. Elle reste utile politiquement, moralement et psychologiquement", a déclaré à Lisbonne le responsable du CNS Burhan Ghalioun à l'issue d'un entretien avec le ministre portugais des Affaires étrangères Paulo Portas.
"Même la Ligue arabe n'a pas beaucoup d'illusions sur la capacité du régime syrien à satisfaire ses engagements. Mais nous pensons qu'il faut passer par cette étape pour dévoiler la réalité de la situation et apporter la preuve que ce qui se déroule en Syrie est une révolution d'une population pacifique qui demande à son gouvernement de répondre à ses aspirations de liberté", a expliqué M. Ghalioun.


A Damas, les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent les manifestations sur le terrain, ont appelé le chef de la Ligue arabe et les observateurs à avoir une attitude "objective, impartiale et honnête ainsi qu'un sens des responsabilités (...) et à annoncer leur impuissance à mener seuls cette mission et demander l'aide des organisations internationales concernées".

"Nous voulons dire à Nabil el-Arabi que le manque de professionnalisme des observateurs et le non respect des horaires de leur arrivée dans des lieux précis ont fait que de nombreuses personnes ont été tuées", ont-ils indiqué.

Selon eux, 390 personnes ont été tuées depuis que les observateurs ont entamé leur mission le 26 décembre.

 

Nabil el-Arabi avait demandé lundi "l'arrêt total des tirs" en Syrie où la répression a fait plus de 5.000 morts depuis mars, selon l'ONU. "Les chars se sont retirés des villes et de leurs environs. Mais selon certaines informations des tireurs embusqués continuent à opérer depuis les toits de bâtiments et il y a des violences continuelles", a affirmé M. Arabi.

 

Mardi le président français Nicolas Sarkozy a répété que M. Assad devait "quitter le pouvoir" et "laisser son peuple décider librement de son destin", estimant que ses "massacres" suscitaient "à juste tire l’écœurement et la révolte".

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé pour sa part que "les conditions dans lesquelles se déroulent aujourd'hui cette mission d'observateurs méritent d'être clarifiées".

 

Le comité ministériel arabe sur la Syrie doit se réunir samedi au Caire pour examiner "un rapport préliminaire du chef de la mission d'observateurs (...) sur les éléments les plus importants recueillis sur le terrain", a annoncé le N.2 de la Ligue Ahmed ben Helli.

 

 

Sur le terrain, dix huit membres des forces de sécurité syriennes ont été tués mardi à l'aube dans des affrontements avec des déserteurs dans la région de Deraa, dans le sud de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les corps ont été transportés dans un hôpital gouvernemental", et "les agents de sécurité ont arrêté plus de cent personnes parmi les habitants", a ajouté l'OSDH.
Par ailleurs, cinq civils ont encore été tués mardi en Syrie.
Deux jeunes hommes, âgés chacun de 20 et 28 ans ont péri par les tirs des forces de sécurité dans le quartier de Qoussour à Hama (centre). Trois autres civils ont été tués à Homs (centre) par les forces de sécurité qui ont tiré dans plusieurs quartiers de cette ville, haut lieu de la contestation contre le régime du président Bachar el-Assad, selon la même source.

 

Par ailleurs, l'agence officielle Sana a annoncé qu'"un groupe terroriste a visé un gazoduc près de Rastane", dans la province de Homs, explosion attribuée par la page Facebook "Syrian Revolution 2011" aux "gangs d'Assad pour accuser les habitants au moment où les observateurs étaient attendus dans la région".


Entre-temps, 25 prisonniers d'opinion ont entamé une grève de la faim pour réclamer une visite des observateurs dans la prison d'Adra près de Damas, a indiqué l'OSDH.


Dans la province de Banias (nord-ouest), des étudiants ont défilé malgré une présence massive des forces de sécurité alors que les militants ont hissé le drapeau syrien de l'indépendance sur la citadelle Al-Marqab.


L'OSDH a en outre appelé M. Arabi à réclamer la libération de Faten Rajab Fawaz, professeur de physique interpellée le 26 décembre à Douma, près de Damas, où elle anime la contestation et dont on n'est depuis sans nouvelles.
Et le Centre syrien pour la presse et la liberté d'expression a demandé mardi aux autorités une enquête sur le décès lundi du journaliste Choukri Abou Bourghol, 54 ans, blessé vendredi par une balle à son domicile à Daraya, près de la capitale.


De son côté, le parti Baas au pouvoir a annoncé la tenue de son 11è congrès régional en février. Des législatives prévues à cette date ont été reportées sine die.
Par ailleurs, le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, annonce qu'une flotte russe menée par un porte-avions accostera prochainement à Tartous (centre-ouest).

La Maison Blanche a estimé mardi que la Syrie n'avait pas respecté ses engagements vis-à-vis de la Ligue arabe."Cela fait 16 jours que le régime syrien a signé le protocole d'accord sur la venue d'observateurs arabes (...) il est évident que le cahier des charges n'a pas été respecté", a affirmé le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, en évoquant les "tirs de tireurs...

commentaires (4)

Ceux qui instrumentalisent les enfants sont vraiment totalement irresponsables...çà ne fait pas honneur à leur cause,et ils sont totalement condamnables.Ils espèrent quoi?Pouvoir montrer sur you tube le cadavre pantelant et sanglant d'une petite fille?!Honte sur eux!

GEDEON Christian

05 h 46, le 04 janvier 2012

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Commentaires (4)

  • Ceux qui instrumentalisent les enfants sont vraiment totalement irresponsables...çà ne fait pas honneur à leur cause,et ils sont totalement condamnables.Ils espèrent quoi?Pouvoir montrer sur you tube le cadavre pantelant et sanglant d'une petite fille?!Honte sur eux!

    GEDEON Christian

    05 h 46, le 04 janvier 2012

  • Qu'est-ce que c'est que cette photo débile ? Arrêtons d'instrumentaliser les enfants, quelle que soit la cause.

    Robert Malek

    20 h 14, le 03 janvier 2012

  • Les français envoient des arabes, et parce que leur rapport ne leur plait pas , ils se mettent à parler d'intox ? Mais , arabes de tous les pays réveillez vous, ne servez pas de boys aux autres; la FRANCE NE DEVRAIT PAS VOUS IMPRESIONNER, si les yanky n'ont rien pu y faire!!

    Jaber Kamel

    12 h 09, le 03 janvier 2012

  • Entre le porte-avions russe ,et les craintes de Sarkozy le bras de fer continue dans une Syrie ou le dirigeant syrien Bachar al-Assad refuse malgré tout ce bain de sang de partir . Vraiment triste . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    08 h 22, le 03 janvier 2012

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