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À La Une - Révolte

L'Iran aidera la Syrie en cas de frappe militaire contre Damas

Le CNS et l'ASL s'unissent face à Assad; cinq civils et un général tués.

Des soldats de l'armée régulière syrienne annonçant leur défection. Photo YouTube

L’Iran va aider la Syrie en cas de frappe militaire étrangère contre Damas, a affirmé à la chaîne al-Arabiya un responsable iranien des Gardiens de la Révolution. "L’Iran n’est pas encore intervenu dans la crise syrienne", a ajouté ce responsable sous couvert de l’anonymat. "La situation en Syrie est différente de celle des autres pays qui ont connu des manifestations similaires, a-t-il indiqué, tout en soulignant que les Gardiens de la Révolution iraniens "encerclent" la Syrie à travers leurs alliés en Irak et au Liban.

 

Vendredi, de hauts responsables américains avaient déclaré à l'AFP que "le gouvernement américain (était) persuadé que l'Iran avait fourni des munitions à la Syrie". Le général iranien Qassem Soleimani, commandant de l'unité Qods (force spéciale des Gardiens de la révolution), était à Damas en janvier, ont précisé ces sources.

 

"Le panel d'experts des Nations unies sur l'Iran a identifié et informé le Conseil de sécurité de plusieurs cas de violation de l'embargo sur les armes à destination ou en provenance de l'Iran mis en place par les résolutions 1747 et 1929 du Conseil de sécurité des Nations unies", a par ailleurs affirmé, lors d'un point de presse, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal. "Ces livraisons d'armes sont illégales et profondément choquantes, puisqu'elles bénéficient à un régime qui a fait le choix d'une répression, que le conseil des droits de l'Homme des Nations unies a qualifiée à plusieurs reprises de +crimes contre l'humanité+", a ajouté M. Nadal.

 

Dimanche, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a enjoint le président syrien d'"arrêter de tuer" son propre peuple. "M. Assad, mettez fin à la violence, (…) la répression mène à l'impasse", a lancé le chef de l'ONU lors d'une conférence à Beyrouth sur la transition démocratique dans le monde arabe.

 

L'émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, s'est quant à lui dit samedi favorable à l'envoi de troupes arabes en Syrie afin de "mettre fin à la tuerie", la première prise de position en ce sens d'un dirigeant arabe.

 

Au niveau interne, les groupes de l'opposition politique et militaire au président syrien Bachar el-Assad, ont annoncé lundi avoir établi un mécanisme pour coordonner leur action. Le Conseil national syrien (CNS), qui rassemble les principaux courants de l'opposition, a expliqué avoir mis en place avec l'Armée syrienne libre (ASL), constituée de déserteurs, "un bureau de liaison et un téléphone rouge afin de suivre les développements sur le plan politique et sur le terrain".

 

Après une première rencontre jeudi, les dirigeants du CNS et de l'ASL se sont à nouveau réunis dans la nuit de samedi à dimanche, selon un communiqué du CNS. D'autres réunions sont prévues avec des experts militaires pour "renforcer les capacités de l'ASL face aux forces du régime et pour protéger les régions que le régime veut prendre d'assaut ou pilonner", a ajouté le texte. La rencontre entre le CNS et l'ASL a également porté sur "la restructuration des unités de l'ASL et l'édification d'une structure moderne et souple (...) qui permettra de déployer rapidement des unités militaires et d'accueillir le nombre croissant d'officiers et soldats qui viennent quotidiennement se joindre à l'ASL", selon le communiqué.

 

L'ASL revendique 40.000 combattants et ses opérations à travers le pays contre l'armée régulière et les forces de sécurité ont déjà fait des dizaines de morts. La semaine dernière, un conseiller d'un général de l'armée syrienne déserteur et réfugié récemment en Turquie, a annoncé la création prochaine d'un "Conseil supérieur militaire" pour planifier les opérations contre le régime et organiser les défections. Ce conseil sera présidé par le général Moustapha al-Cheikh, en coopération avec l'ASL, a affirmé son conseiller en communication Fahad Almasri.

 

Parallèlement, sur le terrain, cinq personnes, dont une femme, ont été tuées et 9 autres blessées lundi lors de l'attaque d'une boulangerie par des milices pro-régime à Homs (centre), a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) en citant des habitants. A Ariha (nord-ouest), cinq civils ont été blessés par les tirs des forces de sécurité, qui ont en outre "pilonné au mortier" un village de cette région où s'étaient rassemblés des centaines de déserteurs", a ajouté cette organisation basée au Royaume-Uni. L'agence de presse officielle Sana signale quant à elle la mort du général Mohammed Abdel-Hamid al Aouad, tué par "un groupe terroriste armé" aux abords de Damas.

 

Par ailleurs, dans l'Université d'Alep (nord), deuxième ville de Syrie, les forces de sécurité ont arrêté neuf étudiants qui avaient crié dans la nuit "Allah Akbar" à l'intérieur de la Cité universitaire, selon l'OSDH. Dans la banlieue de Damas, un transport de troupes blindé et des voitures d'agents de sécurité sont entrés dans la ville de Douma, où des coups de feu ont été tirés sans discrimination, selon la même source. Enfin, la ville de Zabadani, à 45 km à l'ouest de Damas, où les manifestations contre le régime sont importantes, est "encerclée et pilonnée à distance par les chars pour la quatrième journée consécutive", a indiqué l'OSDH.

 

De son côté, le régime a annoncé une amnistie générale pour les personnes impliquées dans "les événements". Cette amnistie, la troisième du genre depuis le début de la contestation, concerne essentiellement des infractions à des lois sur les manifestations pacifiques, le port d'armes ou la désertion de l'armée, selon l'agence officielle Sana. Mais les Frères musulmans syriens ont jugé que cette nouvelle annonce n'était "ni crédible ni sérieuse" de la part du régime qui "tente de rendre crédible son projet illusoire de réconciliation et de dialogue national", en affirmant qu'un total de 60.000 personnes avaient été arrêtées depuis mars. La libération des prisonniers figure parmi les principaux points du plan sortie de crise défendu par la Ligue arabe et officiellement accepté par Damas en novembre.

L’Iran va aider la Syrie en cas de frappe militaire étrangère contre Damas, a affirmé à la chaîne al-Arabiya un responsable iranien des Gardiens de la Révolution. "L’Iran n’est pas encore intervenu dans la crise syrienne", a ajouté ce responsable sous couvert de l’anonymat. "La situation en Syrie est différente de celle des autres pays qui ont connu des manifestations similaires,...

commentaires (3)

Et pas que l'Iran!! Si quelqu'un viendra de l'extérieur pour s'immiscer dans les affaire intérieures de la Syrie, il en aura pour son grade. Je crois que les plans sont prêts. Le turque demande depuis son retour de Téhéran aux pseudo soldats déserteurs de garder la pseudo révolution pacifique. Il est où donc le turque menaçant d'il y a six mois?

Ali Farhat

19 h 34, le 16 janvier 2012

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Commentaires (3)

  • Et pas que l'Iran!! Si quelqu'un viendra de l'extérieur pour s'immiscer dans les affaire intérieures de la Syrie, il en aura pour son grade. Je crois que les plans sont prêts. Le turque demande depuis son retour de Téhéran aux pseudo soldats déserteurs de garder la pseudo révolution pacifique. Il est où donc le turque menaçant d'il y a six mois?

    Ali Farhat

    19 h 34, le 16 janvier 2012

  • Syria nicht Lybia und Iran nicht Irak der saddam. La prochaine fois en italien.

    Jaber Kamel

    10 h 22, le 16 janvier 2012

  • - - Des visages Angéliques , très mignons , on dirait des sacristains ou l'armée Mexicaine , rien que des bras cassés cette armée de déserteurs chassés et recherchés pour terrorisme et fanatisme .. Pour ce qui est de l'annonce de L'Iran je dirai ; À bon entendeur ..

    JABBOUR André

    09 h 44, le 16 janvier 2012

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