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À La Une - Syrie

Un célèbre caricaturiste enlevé et battu à Damas

Assad : L’Occident tente de contraindre la Syrie "à se vendre, ce qui ne se produira pas car le peuple syrien a choisi d'être indépendant".

Une caricature de Ali Ferzat.

Des hommes armés ont enlevé et frappé jeudi à Damas un célèbre caricaturiste syrien, Ali Ferzat. Selon la Coordination des comités locaux (LCC), Ali Ferzat a été enlevé sur la place des Omeyyades par des membres de services de sécurité masqués et des miliciens pro-régime vers 04H30, alors qu'il rentrait chez lui en voiture. "Les assaillants lui ont volé le contenu de son cartable, notamment ses dessins et d'autres affaires personnelles. Ils l'ont durement frappé, notamment sur ses mains.

 

Ali Ferzat, en octobre 2010, dans sa galerie, à Damas. Rim Haddad/AFP

 

Des passants, qui l'ont trouvé sur la route de l'aéroport, l'ont conduit à l'hôpital", ont précisé les LCC dans un communiqué. "Les forces de sécurité syrienne sont entièrement responsables de qui peut arriver à Ali Ferzat, d'autant que ce dernier a récemment subi une opération de la colonne vertébrale", ont-ils ajouté. Selon l'un de ses amis qui lui a rendu visite à l'hôpital, le caricaturiste souffre de fractures sur deux doigts de la main et le bras droit, d'un début d'hémorragie à la poitrine. Son œil gauche est également très abîmé.

 

L’OSDH a également indiqué qu’une villageoise a été tuée par balle lors d'une opération militaire à Shhel, près de Deir Ezzor, à 460 km au nord est de Damas. Shhel est le théâtre d’opérations menées par les forces de sécurité syrienne qui, selon des activistes, sont entrées dans la ville avec chars et véhicules blindés. "Shhel a été très active dans les manifestations et le régime emploie une force écrasante pour effrayer la population", a dit un activiste sur place.

L’agence officielle Sana a, de son côté, rapporté que huit militaires syriens ont été tués mercredi dans deux attaques dans la région de Homs, au centre du pays, a annoncé jeudi l'agence officielle Sana. "Lors d'une embuscade tendue mercredi après-midi à Talbiseh, des terroristes ont tiré sur un bus militaire tuant un officier et deux soldats et en blessant sept autres", selon un responsable militaire cité par l'agence. Par ailleurs, à Ar Rastan, plus au nord, "un groupe terroriste a tiré sur un véhicule militaire tuant cinq soldats", a ajouté le responsable.

Le gouvernement syrien n'a jamais publié le chiffre total de morts dans les rangs de l'armée et des services de sécurité mais les opposants et les militants des droits de l'Homme font état de près de 400 morts. Plus de 2 200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées depuis le 15 mars, début du mouvement de contestation en Syrie, selon l'ONU.

 

Cité par l'agence officielle de presse, Bachar al Assad a, de son côté, déclaré mercredi soir lors de l'iftar à des dignitaires religieux lui étant fidèles, que l'Occident tentait de contraindre la Syrie "à se vendre, ce qui ne se produira pas car le peuple syrien a choisi d'être indépendant".

L'Union européenne envisage d'imposer la semaine prochaine des sanctions contre le secteur pétrolier syrien. Les Etats-Unis et quatre pays européens, dont la France, ont soumis au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution imposant des sanctions à Bachar al Assad et à certains de ses proches.

Le président syrien avait affirmé le 17 août à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'Onu, que les opérations militaires et policières étaient terminées en Syrie. Dans son dernier rapport, Human Rights Watch dément cette affirmation et estime que les forces syriennes ont tué au moins 49 personnes depuis cette date.

 

Des hommes armés ont enlevé et frappé jeudi à Damas un célèbre caricaturiste syrien, Ali Ferzat. Selon la Coordination des comités locaux (LCC), Ali Ferzat a été enlevé sur la place des Omeyyades par des membres de services de sécurité masqués et des miliciens pro-régime vers 04H30, alors qu'il rentrait chez lui en voiture. "Les assaillants lui ont volé le contenu de son cartable,...

commentaires (2)

"Les assaillants lui ont volé le contenu de son cartable, notamment ses dessins et d'autres affaires personnelles. Ils l'ont durement frappé, notamment sur ses mains". Signature typiquement Syrienne ou plutot Assadiste. Remenber Salim El Lawzeh?

Nadim Nehme

17 h 24, le 25 août 2011

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Commentaires (2)

  • "Les assaillants lui ont volé le contenu de son cartable, notamment ses dessins et d'autres affaires personnelles. Ils l'ont durement frappé, notamment sur ses mains". Signature typiquement Syrienne ou plutot Assadiste. Remenber Salim El Lawzeh?

    Nadim Nehme

    17 h 24, le 25 août 2011

  • Assad vit dans le déni. Il tente de faire diversion en affirmant que l'occident veut contraindre la Syrie à se vendre. Ce n'est pas lui qui dilapide les ressources humaines de son propre pays en saccageant et violant des vies humaines qui ne sont pas sa propriété?!? Ce n'est pas lui qui a généré tout le mouvement de répression? Le peuple veut son indépendance, oui, mais à priori de lui, de son régime, non? C'est tellement aberrant qu'il jette son dévolu sur les forces étrangères. Qu'il prenne un peu ses responsabilités. Il n'aurait pas souffert des occidentaux s'il avait su entendre les cris de son peuple. Bien sûr, d'autres pays choisissent de ne rien dire, soucieux de préserver leurs intérêts (encore des décisions de dirigeants politiques)... Mais dans l'absolu, sans parler de frontières, de pays ou de drapeau, d'un simple point de vue humain, n'est-il pas prioritaire de sauver une vie qui se meure? La politique doit servir les intérêts du peuple et cesser d'engraisser les mains des dirigeants. On en est rendu là, non? Les milliers d'âmes tuées, torturées, violées sont une réalité tangible, qu'Assad le veuille ou non, cette réalité est perçue par les autres nations. Le sang versé est un fluide qui attire l'attention. Un doigt coincé dans une porte, ça fait mal... imaginez le reste... Assad ne peut fermer les yeux sur ce qu'il provoque dans le monde, chez les autres êtres humains qui souffrent de la souffrance des autres.

    rosa Zacharie

    08 h 43, le 25 août 2011

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