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À La Une - Liban

Cinq séismes au Liban-Sud en quelques heures : une situation « préoccupante »

La région frappée par les séismes au Sud, bien indiquée sur cette carte.


Deux secousses ont été ressenties cette semaine par les habitants de la région de Tyr, l’une le 7 mars à 10h45, et l’autre le 8 mars à 3h. Les stations sismiques du Centre de géophysique du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) ont enregistré cinq événements plutôt que deux, en l’espace de ces quelques heures. Ces séismes étaient d’une magnitude allant de 3,1 à 3,6 degrés sur l’échelle de Richter.


Alexandre Sursock, directeur du Centre de géophysique du CNRS, a qualifié de « préoccupante » l’occurrence de cinq séismes de cette magnitude en si peu de temps. Il précise à L’Orient-Le Jour que la faille qui a bougé est celle qui avait causé une véritable crise sismique tout au long de 2008. Cette année-là, rappelons-le, un millier de secousses importantes avaient été ressenties au Sud, la plus forte étant d’une magnitude de 5,1 degrés le 15 février. Cette faille assez superficielle (5 à 10 kilomètres de profondeur), qui n’était pas connue auparavant, avait été appelée « Srifa », du nom du village qui a été le plus affecté par les séismes répétés, alors que l’épicentre se trouve plus précisément au niveau de Qaaqa’iyat al-Janzir, dans le caza de Tyr (région du Litani), souligne l’expert.


Pour ce qui est des tremblements de terre de cette semaine, M. Sursock estime « qu’ils ont été assez forts pour inquiéter la population et nous pousser à communiquer l’information aux médias ». « Nous avons été alertés par l’occurrence d’événements sismiques très rapprochés dans le temps, explique-t-il. Nous avons craint que cela ne soit le début d’une séquence de secousses, et que celles-ci n’atteignent un paroxysme comme cela a été le cas en 2008, où le séisme le plus fort enregistré était d’une magnitude de 5,1 degrés sur l’échelle de Richter. Nous avons minutieusement suivi le cours de l’activité sismique au Sud durant la nuit du 7 au 8 mars, mais le phénomène s’est arrêté net. »


Le sismologue se dit inquiet de la situation. « La terre bouge beaucoup dans cette région, dit-il. L’activité est pratiquement incessante depuis 2008. Durant une certaine période, les secousses étaient davantage ressenties très au Sud, vers la porte de Fatmé et dans la zone de Naqoura (à la frontière). Cette semaine, elle s’est renouvelée un peu plus au nord, au niveau de la faille qui avait suscité tant de frayeurs en 2008. L’activité sur cette faille pourrait être une indication qu’il existe des phénomènes puissants qui sont en jeu. C’est une alerte, il faut prendre des précautions. »
Quelles précautions la population peut-elle prendre dans ces cas ? « Le plus important est de surveiller avec sérieux les constructions dans cette région. Il convient aussi d’éduquer la population sur les risques. Ces mesures ne sont pas très difficiles à appliquer », dit-il.

Deux secousses ont été ressenties cette semaine par les habitants de la région de Tyr, l’une le 7 mars à 10h45, et l’autre le 8 mars à 3h. Les stations sismiques du Centre de géophysique du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) ont enregistré cinq événements plutôt que deux, en l’espace de ces quelques heures. Ces séismes étaient d’une magnitude allant de 3,1 à...

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