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À La Une - Syrie

Syrie : un religieux chrétien tué à Hama

Moscou réaffirme son soutien à Assad, envers et contre tous.

A New York, devant le siège des Nations unies, des activistes du mouvement Avaaz, portant des masques géants de Bachar el-Assad et Vladimir Poutine, pour dénoncer le soutien russe au régime syrien. Timothy A. Clary/AFP

"Un groupe terroriste armé a tué le prêtre Bassilius Nassar alors qu'il portait secours à un homme qui avait été blessé dans le quartier de Jarajmé à Hama", située à 210 km au nord de Damas, a rapporté mercredi l'agence officielle Sana.

L'armée syrienne a lancé hier une vaste offensive contre Hama pour faire plier cette ville rebelle.

 

Pour la deuxième journée consécutive, "l'armée syrienne pilonne Hama à l'arme lourde utilisant des lance-roquettes. Les chabbiha (milices loyales au régime) et les agents de sécurité, appuyés par des chars, pilonnent de toutes parts le quartier Bab Qobli", ont affirmé les Comités locaux de coordination (LCC) qui organisent la mobilisation des militants sur le terrain.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui avait annoncé mardi l'offensive, a fait état d'un civil tué mercredi à l'aube à Hama. Six autres civils, dont un enfant de 5 ans et sa mère, ont péri dans les provinces de Damas et Homs, selon la même source. Mardi, 33 civils ont été tués par les tirs des forces de l'ordre en Syrie.

 

Le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir, a parlé lui d'une offensive pour reprendre plusieurs quartiers de Hama aux mains des insurgés, après "l'échec des efforts déployés" pour une solution pacifique.

 

Au nord-ouest du pays, "un groupe terroriste armé a assassiné Abdelrazak Jbeiro, président de la section du Croissant-Rouge dans la province d'Idleb, dans le secteur de Khan Cheikhoun", a également annoncé Sana. "Le groupe a ouvert le feu à la mitrailleuse, le touchant à la tête. Il a été transporté à l'hôpital où il est décédé", a ajouté l'agence. Les Comités locaux de coordination, ont de leur côté accusé dans un communiqué les forces de sécurité d'avoir tué le responsable du Croissant-Rouge.

 

Le régime syrien ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation populaire qui ne faiblit pas depuis mars, et affirme lutter contre des "gangs terroristes à la solde de l'étranger" qui cherchent à semer le chaos dans le pays.

 

Alors que la pression s’accroît sur le régime syrien, avec notamment le plan de la Ligue arabe appelant à un retrait à terme de Bachar el-Assad, Moscou maintient sa ligne intransigeante.

"Nous sommes ouverts à toute proposition constructive visant à mettre fin aux violences" en Syrie, a déclaré aujourd’hui le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, ajoutant que toute nouvelle initiative de l'ONU ne pourrait justifier l'usage de la force ou "des sanctions prises sans aucune consultation" avec Moscou et Pékin, membres permanents du Conseil de sécurité.

 

 

Les Européens, qui ont adopté lundi de nouvelles sanctions contre Damas, visant des entreprises et 22 personnes, ont indiqué vouloir un vote au Conseil de sécurité de l'ONU sur un nouveau projet de résolution basé sur le plan de la Ligue arabe. Le projet de texte auquel travaillent des pays européens et arabes, appelle à suivre l'exemple de la Ligue arabe en imposant des sanctions au régime syrien. Mais cette clause à elle seule devrait donc entraîner un blocage de la part de la Russie, allié de la Syrie.

 

Damas a rejetéen bloc le plan de règlement proposé dimanche par la Ligue arabe prévoyant à terme le départ du président Bachar al-Assad, mais a accepté en revanche de prolonger d'un mois la mission des observateurs de la Ligue.

 

Par ailleurs, le président américain Barack Obama a salué mardi devant le Congrès "l'incroyable transformation" provoquée par le "printemps arabe", avertissant que les jours du régime syrien étaient comptés. "Le régime d'Assad découvrira bientôt que la force du changement est irrésistible et qu'on ne peut écraser la dignité des gens", a-t-il affirmé lors de son discours sur l’état de l’Union.

 


 

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"Un groupe terroriste armé a tué le prêtre Bassilius Nassar alors qu'il portait secours à un homme qui avait été blessé dans le quartier de Jarajmé à Hama", située à 210 km au nord de Damas, a rapporté mercredi l'agence officielle Sana.
L'armée syrienne a lancé hier une vaste offensive contre Hama pour faire plier cette ville rebelle.
 
Pour la deuxième journée consécutive,...

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