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Liban - Partis

« Nous ne permettrons à personne de porter atteinte au CPL de l’intérieur », avertit Bassil

En dépit de ses tiraillements internes, le Courant patriotique libre (CPL) a tenu dimanche la première phase de ses élections primaires visant à choisir les candidats potentiels de la formation aux législatives de 2017. Le scrutin a été principalement marqué par le score remarquable qu'a enregistré Ziad Abs, radié du CPL 24 heures avant la journée électorale, avec près de 180 voix à Beyrouth I, qui ont été cependant annulées.
Commentant la première phase des élections, le chef du CPL et ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a estimé, lors d'une conférence de presse tenue hier, que « ces élections ont prouvé que le nombre de contestataires est minime ». « Le pourcentage de ceux qui ont voté avec une volonté de renversement n'est pas supérieur à 1 %, ce qui équivaut à moins de 200 voix, a-t-il affirmé. Nous ne permettrons à personne de porter atteinte au parti de l'intérieur et celui qui souhaite avoir cette approche est appelé à démissionner. »
Samedi, des militants de la première heure du CPL, Ziad Abs, Antoine Nasrallah et Naïm Aoun, ainsi qu'un quatrième cadre, Paul Abi Haïdar, avaient été radiés de la formation par le conseil disciplinaire du parti. À ce sujet, M. Bassil a indiqué qu'une affaire similaire pourrait se répéter parce que « celui qui s'engage dans un parti politique doit connaître son règlement interne, et son avenir au sein du parti est déterminé en fonction de cela ». « Il y a des différends dans tous les partis mais la différence est que nous sommes transparents », a encore dit M. Bassil.
En ce qui concerne les résultats des primaires, M. Bassil a affirmé que le CPL a désormais « 58 candidats potentiels pour les élections législatives ». Il a félicité les gagnants mais aussi les perdants pour leur esprit sportif et assuré que tous « travailleront ensemble parce que l'objectif est la victoire du CPL ». « Les alliances politiques reviennent aux cadres seulement », a ajouté M. Bassil, avant de souligner que « le candidat respectera cette décision pour l'intérêt du CPL et sa victoire ».
Le chef du CPL a ensuite évalué les primaires et a indiqué que « là où le parti a échoué, c'est dans l'absence de candidats dans toutes les circonscriptions du Liban, tout comme il n'a pas permis aux aounistes de la diaspora de prendre part au scrutin ». Il a toutefois salué la tenue de ces élections démocratiques basées sur le modèle « one man, one vote ». Il a enfin fait savoir que « le taux de participation au scrutin a montré que les partisans sont restés fidèles aux choix politiques du CPL ».

« Bassil a été élu d'office »
À son tour, l'ancien ministre de la Culture Gaby Layoun (membre du bloc du Changement et de la Réforme) a estimé hier que « le scrutin de dimanche a prouvé que le dernier mot appartient à la base partisane, et c'est une première au Liban et dans le monde arabe ».
Interrogé par l'agence al- Markaziya, M. Layoun a commenté les résultats de Beyrouth I. Selon lui, « le règlement intérieur du parti devrait être appliqué, et c'est ce qui s'est passé avec M. Abs », en allusion à la décision de radier ce cadre du parti. « Le règlement, c'est le règlement. Et il ne varie pas en fonction des sentiments », a-t-il souligné.
Concernant une éventuelle révision de la décision prise à l'encontre de MM. Abs, Nasrallah et Aoun, à la lumière des résultats des élections, l'ancien ministre a répondu par la négative, indiquant que sa formation est « un parti démocratique qui respecte la diversité d'opinions ». « Cette dernière devrait être prise en considération. Mais ce qui s'est passé dimanche n'est autre qu'une position d'affection à l'égard d'un individu (en l'occurrence Ziad Abs) », a-t-il dit avant d'ajouter : « Nous ne pouvons pas suspendre le règlement intérieur du parti à cause de prises de position affectives, même si cela pourrait causer le mécontentement de certains. »
Et Gaby Layoun de poursuivre : « Le conseil disciplinaire est indépendant du directoire du parti », tout en faisant savoir que « certaines voix se sont élevées en faveur d'une indulgence partisane en matière d'élections municipales, mais quand le parti prend une décision, tout le monde devrait s'y conformer » (allusion au fait que Ziad Abs serait allé à l'encontre de la décision aouniste lors des municipales de Beyrouth, ce qui l'aurait mené devant le conseil disciplinaire).
Pour ce qui est du siège parlementaire de Batroun, remporté d'office par Gebran Bassil lors du scrutin de dimanche, M. Layoun a fait savoir que « le chef du CPL a été élu d'office, puisque le processus électoral commence depuis la fixation de sa date, et l'ouverture du délai de dépôt des candidatures, en passant par les campagnes et les programmes électoraux ».

« Sables mouvants »
De son côté, Naïm Aoun a estimé que la décision de le radier (avec Antoine Nasrallah et Ziad Abs) est désormais un détail, l'important étant les primaires et les leçons que devrait en tirer le CPL. Dans une déclaration à la Markaziya, il a souligné qu' « en dépit de toutes les pressions et de la décision prise à son encontre, Ziad Abs a pu remporter 50 % des voix (à Beyrouth I). Si cela ne mérite pas d'être discuté, ils (le directoire du parti) devraient laisser les choses telles qu'elles sont actuellement ».
M. Aoun n'a pas manqué de mettre l'accent sur « l'importance de traiter le fond du problème, c'est-à-dire les raisons derrière la situation actuelle, dont notamment le règlement intérieur actuel et les pratiques discrétionnaires, sinon l'avenir prouvera que le CPL risque de couler ». Selon lui, « Gebran Bassil est aujourd'hui sur des sables mouvants qui vont le noyer avec chaque mouvement ».
Concernant les prochaines étapes envisagées par les trois cadres radiés, Naïm Aoun a affirmé qu'ils n'entendent pas créer une formation politique. « Nous menons une bataille pour reprendre l'initiative et rectifier les choses à l'intérieur du parti. Ainsi, la dernière décision ne nous empêchera pas de transmettre nos idées, tout comme elle n'a pas changé le cours de nos vies », a-t-il dit.
Commentant le fait que la décision a été annoncée à la veille de la commémoration des rafles du 7 août 2001 dans les rangs des Forces libanaises et des aounistes qui luttaient contre la mainmise syrienne sur le Liban, M. Aoun a estimé que « le 7 août n'est plus une commémoration pour tirer des leçons, mais est devenu une occasion pour honorer les symboles du régime sécuritaire syrien au sein du CPL, alors que les jeunes du parti qui ont pris part aux événements de 2001 sont radiés (ou dont le nom figure sur la liste de radiation), ou sont encore marginalisés au sein du parti. Pourquoi commémore-t-on alors le 7 août ? ».

En dépit de ses tiraillements internes, le Courant patriotique libre (CPL) a tenu dimanche la première phase de ses élections primaires visant à choisir les candidats potentiels de la formation aux législatives de 2017. Le scrutin a été principalement marqué par le score remarquable qu'a enregistré Ziad Abs, radié du CPL 24 heures avant la journée électorale, avec près de 180 voix à...

commentaires (4)

L'étoffe d'un grand leader! Bravo et... go on man. Tu gagneras le respect de l'écrasante majorité du parti et des libanais. Et puis comme on dit si justement: on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. T'en fiche de la presse bavarde du courant contraire.

Ali Farhat

05 h 28, le 14 août 2016

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Commentaires (4)

  • L'étoffe d'un grand leader! Bravo et... go on man. Tu gagneras le respect de l'écrasante majorité du parti et des libanais. Et puis comme on dit si justement: on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. T'en fiche de la presse bavarde du courant contraire.

    Ali Farhat

    05 h 28, le 14 août 2016

  • IL NE SUFFIT PAS AUX APPRENTIS PETITS HERITIEROS PANURGEROS D,AVOIR DES MOUTONS SUIVISTES... ILS LES VEULENT AUSSI SOURDS, MUETS ET AVEUGLES DANS L,ETABLE !!! ILS LES VEULENT VOIR BRAIRE UNIQUEMENT ET DEHORS ET SUR ORDRE AUSSI !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 26, le 13 août 2016

  • GEBRAN BASSIL, D'UN CÔTÉ ET SAMI GEMAYEL DE L'AUTRE. "YA HABIBI QUELLE POLITIQUE" ILS SONT SORTIS DE L'OEUF SANS APPRENTISSAGE. PAR CONTRE TAYMOUR EST TOUJOURS EN EXERCICE D'APPRENTISSAGE.

    Gebran Eid

    14 h 30, le 13 août 2016

  • maintenant on veut faire un parti pour la famille, un peu comme les kataeb

    George Khoury

    07 h 40, le 02 août 2016

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