Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Les rebelles contre-attaquent au sud d’Alep assiégée

Les FDS contrôlent plus de 70 % de la ville de Manbij.

Des manifestants à Alep brandissant, hier, des drapeaux de l’Armée syrienne libre. Sur la banderole est écrit : Colère pour Alep. Abdelrahman Ismail/Reuters

Des jihadistes alliés à des rebelles syriens ont mené hier des contre-attaques au sud et sud-ouest d'Alep pour tenter de mettre la pression sur les forces du régime qui assiègent la ville, a rapporté une ONG et des rebelles. Pour rappel, depuis le 17 juillet, les troupes du régime de Bachar el-Assad assiègent totalement les quartiers tenus par les insurgés dans la deuxième ville de Syrie, après avoir coupé la route dite du Castello.
Hier, des groupes islamistes, dont l'influent Ahrar al-Cham et des jihadistes, notamment l'ex-Front al-Nosra – rebaptisé Front Fateh al-Cham après avoir rompu ses liens avec el-Qaëda – ont annoncé qu'ils lançaient une bataille pour tenter d'ouvrir une nouvelle route d'approvisionnement au sud de la ville. Cette région est morcelée entre troupes loyalistes appuyées par des combattants iraniens et du Hezbollah, d'une part, et des jihadistes syriens et étrangers alliés aux insurgés, d'autre part.
Fateh al-Cham a mené deux attaques à la voiture piégée contre des positions du régime et de ses alliés dans la banlieue de Rachidine, à la périphérie sud-ouest d'Alep et les combats entre les deux bords faisaient rage en début de soirée, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).Onze civils, dont trois enfants, ont été tués par des roquettes tirées par les rebelles à partir de la banlieue de Rachidine sur le quartier progouvernemental de Hamdaniyé dans l'ouest d'Alep, selon l'OSDH. D'autres attaques ont été menées au sud de la ville, dans le but de progresser vers la banlieue sud de Ramoussa contrôlée par le régime.
Cette bataille sera « longue et difficile », affirme Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. « L'armée est soutenue par un grand nombre d'Iraniens et de combattants du Hezbollah, sans compter les avions russes. »

Frappes aériennes
Dans la ville même d'Alep, les bombardements du régime ont repris sur les quartiers rebelles, malgré l'annonce par Moscou et Damas il y a trois jours de l'ouverture de « couloirs humanitaires » pour permettre aux civils et aux rebelles prêts à rendre les armes de sortir du secteur assiégé. Des médias du régime syrien ont affirmé samedi que des dizaines de familles assiégées étaient sorties par un de ces couloirs « humanitaires » mais des habitants et des insurgés ont démenti et dénoncé des « mensonges ».
Ailleurs dans la Syrie en guerre, au moins neuf civils, dont un enfant et un pharmacien, ont été tués hier dans des frappes aériennes sur un hôpital de fortune à Jassem dans la province méridionale de Deraa.
D'autre part, les forces rebelles syriennes soutenues par les États-Unis, qui combattent les jihadistes de l'État islamique à Manbij, dans le nord de la Syrie, ont annoncé hier qu'elles contrôlaient près de 70 % de la ville. À la suite de deux jours de progression rapide, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont repoussé les jihadistes à l'intérieur de la vieille ville, a précisé Charfan Darouich, du Conseil militaire de Manbij, contacté par téléphone par Reuters. Des combats se poursuivent dans d'autres quartiers de la ville, mais la plupart des zones ouest, est et sud de Manbij sont désormais entre les mains des FDS, a-t-il ajouté.

Round de discussion
Sur le plan diplomatique, l'envoyé spécial adjoint de l'Onu pour la Syrie, Ramzy Ezzeldin Ramzy, a invité hier à Damas le gouvernement syrien aux nouveaux pourparlers avec l'opposition prévus fin août, un appel auquel le régime a répondu favorablement. Mardi dernier, l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait affirmé qu'il souhaitait « organiser un 3e round de discussions vers la fin du mois d'août », après l'échec de deux sessions de négociations cette année.
« J'ai informé le ministre et son adjoint de l'intention de l'envoyé spécial de Mistura de reprendre les pourparlers intersyriens vers la fin du mois d'août », a indiqué M. Ramzy, à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem et son adjoint Fayçal Moqdad. « J'ai expliqué au ministre comment nous allions procéder et nous avons discuté de la manière de rendre crédible ce processus de transition politique soutenu par le Conseil de sécurité (de l'Onu) », a encore indiqué le responsable onusien arrivé en matinée dans la capitale syrienne.
Il a précisé que M. Moallem a « confirmé l'intention du gouvernement syrien de participer à ces pourparlers ».
M. Moqdad a souligné que le gouvernement syrien était « prêt à reprendre ces pourparlers sans conditions préalables et dans un cadre intersyrien sans ingérence étrangère », a rapporté de son côté l'agence officielle syrienne Sana.
(Source : AFP)

Des jihadistes alliés à des rebelles syriens ont mené hier des contre-attaques au sud et sud-ouest d'Alep pour tenter de mettre la pression sur les forces du régime qui assiègent la ville, a rapporté une ONG et des rebelles. Pour rappel, depuis le 17 juillet, les troupes du régime de Bachar el-Assad assiègent totalement les quartiers tenus par les insurgés dans la deuxième ville de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut