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Égypte: un médecin emprisonné trois mois après une excision mortelle

Un médecin égyptien a été emprisonné trois mois pour avoir pratiqué une excision mortelle sur une adolescente, une première depuis une loi de 2008 interdisant cette opération, ont indiqué à l'AFP l'intéressé et un avocat.

Raslan Fadl avait été condamné en janvier 2015 à deux ans de prison pour "homicide involontaire" et à trois mois de prison pour "pratique de l'excision" sur une adolescente de 14 ans, décédée des suites de l'opération.
Il était cependant demeuré libre jusqu'à ce qu'il soit arrêté en avril dernier puis emprisonné trois mois jusqu'au 2 juillet, a déclaré l'avocat Reda el-Danbouki, qui avait porté l'affaire devant la justice.

Le médecin, qui nie avoir effectué l'opération, a confirmé à l'AFP avoir purgé une peine de trois mois de prison. Selon lui, la sentence de deux ans d'emprisonnement prononcée par le tribunal de Mansoura (nord) a, elle, été suspendue après sa "réconciliation" avec le père de la victime.
"Il n'y a plus de problème désormais" avec la famille, a affirmé M. Fadl, précisant que la sentence avait fait l'objet d'un appel.

L'excision, ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins, est illégale depuis 2008, sauf en cas de "nécessité médicale", mais reste largement pratiquée en Égypte, où elle est passible de trois mois à deux ans de prison.

L'excision touche 96,6% des Égyptiennes, musulmanes comme chrétiennes, selon une étude officielle menée en 2000 sur des femmes de 15 à 49 ans.

Un médecin égyptien a été emprisonné trois mois pour avoir pratiqué une excision mortelle sur une adolescente, une première depuis une loi de 2008 interdisant cette opération, ont indiqué à l'AFP l'intéressé et un avocat.
Raslan Fadl avait été condamné en janvier 2015 à deux ans de prison pour "homicide involontaire" et à trois mois de prison pour "pratique de l'excision" sur...