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Nos Lecteurs ont la Parole - Sylvain THOMAS

Prendre une décision bien mûrie dans notre esprit

Très souvent dans la vie nous nous trouvons à la croisée des chemins (qu'il s'agisse d'un mariage, d'un changement de situation ou du choix d'une carrière), et nous avons éprouvé ce pénible sentiment de ne savoir quel parti prendre. Beaucoup d'entre nous ont connu une impression bien pire: celle de s'être engagés, après une attente paralysante, dans une voie qui nous paraît mauvaise.
Voyons, quelle force nous pousse à prendre des décisions regrettables, alors que nous ne manquons pas de jugement? Par quel phénomène le mécanisme de nos décisions s'arrête-t-il parfois complètement de fonctionner ?
Ce collégien qui, à l'examen, hésite entre deux réponses est peut-être dérouté par la difficulté de la question, ou tout simplement démonté par le stress. Cette jeune fille, dans les affres de l'indécision à propos d'une demande en mariage, essaie peut-être de peser les avantages et les inconvénients d'une existence qui s'annonce compliquée, à moins qu'elle ne soit prise de panique à la seule idée du mariage. Les décisions déraisonnables sont, comme l'indécision, les conséquences non seulement de la complexité du monde extérieur, mais des courants embrouillés de notre monde intérieur.
On a toujours constaté que, pour se décider dans les questions secondaires, on a intérêt à peser le pour et le contre. Mais, s'il s'agit de quelque chose d'important, comme de se marier ou de s'engager dans une carrière, il faut que la décision jaillisse du fond de nous-mêmes. Dans les grandes décisions de notre vie, nous devons nous laisser guider par les nécessités profondes de notre nature.
Il est facile de savoir si l'on a agi en accord avec cet instinct profond, car il en résulte un sentiment d'immense
soulagement. Les décisions judicieuses sont toujours les meilleures qu'on ait prises. Les mauvaises décisions aggravent la tension d'esprit. Quand on agit à contresens, on éprouve la pénible impression d'une tâche inachevée, le sentiment de n'avoir pas défait le dernier nœud de la chaîne.
Notre comportement est influencé par notre état d'esprit du moment. Chacun sait que le chef d'entreprise a des chances de se montrer plus indulgent quand il est de bonne humeur, et que ce n'est pas le moment de lui demander une augmentation de salaire quand il entre au bureau la mine renfrognée. Il est bon de tenir compte de notre état psychologique avant de soumettre à notre jugement d'importantes décisions...
Le temps est un facteur essentiel pour prendre de nombreuses bonnes décisions. Il permet aux situations de mûrir. Rien n'est plus dangereux que d'agir prématurément. Remettre consciemment une décision à plus tard (décider de ne pas décider) n'est pas en quelque sorte de l'indécision. Bien souvent, plus une décision est compliquée et plus il y a avantage à la laisser mûrir.
L'étudiant en terminale qui hésite à consacrer sa vie à l'enseignement ou aux affaires, la jeune fille qui se demande si elle doit se marier ou se lancer dans une carrière personnelle, se trouvent l'un et l'autre devant un choix qui comporte des sacrifices, quelque parti qu'ils prennent. Prendre conseil de nos aînés est aussi une bonne initiative.
Après cela, concerter, réfléchir, laisser le problème reposer peuvent avoir du bon. Mais, en fin de compte, après la parole et la pensée, il y a dans toute décision un élément final essentiel : le courage. « Un seul homme courageux fait une majorité », a dit un grand philosophe.

Très souvent dans la vie nous nous trouvons à la croisée des chemins (qu'il s'agisse d'un mariage, d'un changement de situation ou du choix d'une carrière), et nous avons éprouvé ce pénible sentiment de ne savoir quel parti prendre. Beaucoup d'entre nous ont connu une impression bien pire: celle de s'être engagés, après une attente paralysante, dans une voie qui nous paraît...

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