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Économie - Liban - Social

Hausse du salaire minimum : les syndicats pour, la CCIAB contre

Le ministre du Travail, Sejaan Azzi, a relancé le débat sur le salaire minimum devant les syndicats arabes. Photo Ani

Le président de l'Union nationale des syndicats des travailleurs (Fenasol), Castro Abdallah, a insisté hier auprès du ministre du Travail, Sejaan Azzi, sur la nécessité de « fixer le salaire minimum à 1,2 million de livres (800 dollars environ) », contre 675 000 livres (450 dollars) actuellement. Un montant auquel doivent s'ajouter « les indemnités de transport et les allocations scolaires afin de permettre aux citoyens de faire face au coût de la vie », selon M. Abdallah, qui a remis à M. Azzi un mémorandum contenant les revendications de la Fenasol. L'organisation syndicale y manifeste également son « opposition à toute forme de privatisation de la Caisse nationale de Sécurité sociale » et affirme, entre autres, soutenir « la création d'une caisse pour les allocations de chômage ».
La révision du salaire minimum a été évoquée jeudi par le ministre du Travail lors d'une réunion de la Confédération internationale des syndicats de travailleurs arabes (Cisa), qui a déclaré envisager d'aborder dans un premier temps la question avec les représentants des salariés et du patronat.
De son côté, le président de la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB), Mohammad Choucair, s'est étonné dans un entretien hier avec le site d'information businessnews.com.lb,
que le ministère du Travail puisse envisager « une hausse du salaire minimum alors que la situation économique du pays est instable ». Il a également estimé qu'une hausse de ce seuil minimum risque à terme de pousser les entreprises installées au Liban à licencier leurs employés libanais au profit de travailleurs étrangers, « notamment syriens ». M. Choucair n'était pas disponible dans l'immédiat pour répondre aux questions de L'Orient-Le Jour.
Le débat sur la révision du seuil minimum légal des rémunérations mensuelles intervient un mois après que le Conseil des ministres a décidé de baisser le salaire minimum journalier de 30 000 livres (20 dollars) à 26 000 livres (17 dollars), provoquant l'indignation d'une partie des organisations syndicales. Une mesure concrétisée par la publication au Journal officiel le 7 juillet, considérée du décret n° 3791 du 30 juin 2016 que le gouvernement considère comme une rectification du montant fixé 4 ans plus tôt par l'ancien ministre du Travail Charbel Nahas, pour aligner le seuil minimum de ce type de rémunération à celui du salaire mensuel, modifié par le même décret (n° 7426 du 25 janvier 2012).
Avant 2012, le salaire minimum mensuel était fixé à 500 000 livres (330 dollars environ).

Le président de l'Union nationale des syndicats des travailleurs (Fenasol), Castro Abdallah, a insisté hier auprès du ministre du Travail, Sejaan Azzi, sur la nécessité de « fixer le salaire minimum à 1,2 million de livres (800 dollars environ) », contre 675 000 livres (450 dollars) actuellement. Un montant auquel doivent s'ajouter « les indemnités de transport et les allocations...

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